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Étude du chapitre 3 du conte Candide de Voltaire

Dissertation : Étude du chapitre 3 du conte Candide de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2014  •  1 163 Mots (5 Pages)  •  1 160 Vues

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_Candide_, chapitre 3 : commentaire

Au XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières écrivent dans le but de dénoncer les travers de la société. Voltaire, un personnage clé de ce mouvement, poursuit ce même but quand il publie Candide en 1759. Dans ce conte philosophique, à travers le personnage éponyme, Voltaire émet une critique virulente de la société dans laquelle il vit. Dans le texte étudié, extrait du chapitre III de cet ouvrage, Candide, chassé du palais du baron, se trouve confronté à la guerre. Par conséquent, nous verrons quels procédés l’auteur utilise pour dénoncer la guerre. Tout d’abord, nous présenterons la vision laudative que semble montrer le narrateur. Puis, nous verrons que cet éloge apparent est en fait ironique et dissimule un discours accusateur envers la guerre.

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Tout d’abord, Voltaire semble présenter une vision laudative de la guerre. Dans un premier temps, il utilise un registre épique au service de l’éloge de la guerre. En effet, l’emploi de termes tels que « héros », « héroïque » et « quelques héros » ont une connotation très positive. Les soldats sont considérés comme des héros et des bienfaiteurs de la société, le narrateur racontant alors les épopées de ces héros. De nombreux verbes d’action guerrière tels que « gagner » et « renverser » appuient cette dimension épique. Ensuite, le narrateur présente une vision esthétique de la guerre, l’armée étant décrite par des termes mélioratifs. Ainsi, il déclare que « Rien n’était si beau, si leste, si brillant […] que les deux armées ». Par l’emploi de l’accumulation de ces adjectifs mélioratifs associés à l’adverbe intensif « si », l’auteur donne l’impression au lecteur que les armées sont parfaites [Oui : bon commentaire de citation] . Lorsque le narrateur ajoute qu’il n’y avait rien de « si […] ordonné que les deux armées », la rime en /é/ des termes « ordonné » et « armée » appuie l’idée de perfection esthétique [Bien] . Ensuite, le narrateur associe la guerre à un orchestre de « trompettes », de « fifres », et de « hautbois ». L’usage du champ lexical de la symphonie montre une vision harmonieuse de la guerre Bien, la description des instruments allant dans le même sens que l’ordre des armées. De plus, quand le narrateur déclare que « les canons renversèrent » [Quoi ?] il semble attribuer peu d’importance à la vie humaine, la scène pouvant être assimilée à un jeu de quilles. Par ailleurs, le nombre de morts est présenté de façon neutre, le narrateur annonçant que « la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins ». L’utilisation du pluriel, de la structure approximative « de neuf à dix mille » et de l’adverbe d’approximation « environ » banalise la mort des soldats. [+ emploi du terme péjoratif « coquins » pour désigner les soldats → idée que leur mort constitue un événement salvateur pour l’humanité] De plus, l’emploi de l’euphémisme « ôta du meilleur des mondes » atténue et minimise le caractère meurtrier de la guerre. [Ce n’est pas un euphémisme : il n’y a pas dans cette expression d’atténuation d’une réalité négative ; ce qui est à noter dans cette expression hyperbolique, c’est que la vision qu’elle propose (perfection du monde) s’oppose de façon radicale au nombre exorbitant de morts → contradiction dans le discours du N. = clin d’œil au lecteur, signal qu’il est ironique et qu’il ne faut pas prendre ses affirmations à la lettre] Enfin, l’auteur justifie la guerre par deux principes : la loi et la religion. En effet,

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