Étude de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière: le Libertin

Intro :

Dans sa version d’origine, le libertin est celui qui remet en cause les croyances établis, c’est un libre penseur (ou libertin d’esprit) dans la mesure où il est affranchi, en particulier, de la métaphysique et de l’éthique religieuse (exemple : Dom Juan de Molière). Le sens qui prévaut de nos jours se réfère au libertin de mœurs, c’est-à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels (voire à la sexualité de groupe) avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle. Molière s'inspire de ce qu'il voit pour créer des personnages ; par exemple il a modifié le personnage original de Don Juan en s'inspirant des gens qui l'entourent. Mais il caricature ces personnages, il les exagère : il reprend certains traits existants mais en grossit d'autres. Ainsi, Dom juan est un libertin mais "hypertrophié" (= développé excessivement) ; Molière a exagéré ses défauts. Du coup son comportement en découle, il ne va pas agir totalement comme un libertin mais parfois comme un personnage de comédie. En conclusion, Dom Juan se fit à la logique, il refuse les inégalités sociales, n'acceptent pas la religion, puisque selon eux Dieu n'existe pas, il n'y a pas de Paradis, donc autant profiter des plaisirs sur Terre, se font un plaisir de séduire.

Avant Molière, Tirso de Molina en Espagne (L'Abuseur de Séville, 1630) avait créé le mythe de Don Juan en utilisant une série de légendes populaires pour prouver que la Providence divine, pourtant largement disponible, ne pouvait être pervertie ni convoquée in extremis par un jeune homme trop confiant en son merveilleux pouvoir. En Italie, les acteurs de la commedia dell'arte s'en étaient emparés. Enfin en France, dès 1659 chez Dorimond (Le Festin de pierre, ou le Fils criminel) et Villiers (Le Festin de pierre, ou le Fils criminel, 1660), Don Juan était devenu le type du jeune homme libertin ne croyant ni en Dieu, ni au Diable, ni au pouvoir du Père. Molière connaît tout cela lorsqu'il écrit cette pièce. Sa comédie, dont on pense qu'elle fut vite écrite, reprendra donc tous ces éléments pour les mettre au service du libertinage philosophique.

Oral :

Le comique de situation de l’acte II, scène 2 ce montre par la différence entre les deux personnages : Dom Juan qui est un libertin et qui est cultivé et Charlotte qui est une jeune paysanne naïve. Ce contraste de comportements et de tempéraments rend la scène amusante. De plus, il y a trois personnages mais seulement deux s’expriment, ou même que un puisque Dom Juan parle beaucoup. Dom Juan invite Sganarelle à donner son avis mais avant même que celui-ci est eût le temps de répondre, Dom Juan part déjà sur une autre idée.

Le comique de geste se présente avec la scène où Dom Juan demande à Charlotte certaines positions pour pouvoir lui faire des compliments, allant de faire d’elle une sorte de jouer ou d’animal auquel on demande de lever une patte pour une récompense. Le grand comique est néanmoins dû au fait que le héros s’est fait sauver de la noyade par Piarrot et pourtant il n’éprouve aucune gêne à chercher à épouser sa fiancée.

Dans la scène 1, Pierrot raconte avec fierté le sauvetage. C’est un événement dramatique qui devient comique grâce

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