Étude de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière

Séance 3 : Etudier une représentation de la pièce de Molière

Dom Juan, mise en scène de Daniel Mesguich

1. Scénographie (l’art de l’organisation de l’espace scénique)

La série de statues de femmes nues figées dans des poses sensuelles incarnent les multiples conquêtes de DJ. Elles permettent à la fois de faire naître des jeux de scène comiques (Sganarelle et Gusman) et d’annoncer le châtiment final de DJ. La sculpture de quatre nus avec 3 femmes armées d’épées qui s’animent figure le tombeau du Commandeur et fait penser aux trois Furies de la mythologie antique (Elles personnifient la malédiction lancée par quelqu'un et sont chargées de punir les crimes pendant la vie de leur auteur).

Le lit symbolise les conquêtes amoureuses de DJ. C’est sur ce lit, lieu de ses plaisirs et cause de sa perte, qu’il finira consumé.

Le phonographe fait entendre à plusieurs reprises un air de Mozart contribue à faire de DJ un être qui recherche les plaisirs esthétiques.

Les livres jouent également ce rôle car ils contribuent à élever DJ au rang de libertin d’esprit.

Les espaces variés sont créés par des changements de couleur. Le fond est tantôt noir, bleu, rose ou beige clair que des jeux de lumière métamorphosent en ciel changeant.

2. Costumes

Dans l’Acte I scène 2, DJ est entièrement vêtu de noir. Il porte un long manteau de cuir et une chemise ornée de dentelles, ce qui l’inscrit dans une époque contemporaine et renvoie au raffinement de sa classe sociale. Le cuir évoque la virilité et la révolte.

Dans l’Acte III, il porte un habit de prêtre qui renforce le côté provocateur de DJ.

Par la suite, il porte une tenue d’intérieur (chemise blanche et robe de chambre de velours rouge) qui peut annoncer sa mort imminente.

Le changement de tenue symbolise le goût de DJ pour le changement.

Les costumes relèvent d’époques différentes. La mise en scène ne veut pas inscrire l’action dans une époque précise et ne sont pas réalistes (valets, paysans…).

3. Sons

Une musique grotesque et festive de cirque s’oppose avec la musique céleste et effrayante qui accompagne les rencontres avec les femmes.

Un son ponctue de manière récurrente la mise en scène : une sorte de souffle grave qui suggère une menace. Il est complété par les bruits du tonnerre dans le dénouement.

4. Choix esthétiques

Dans l’exposition, on peut voir des déménageurs qui installent le décor tandis que Sganarelle et Gusman poursuivent leur dialogue. Dans l’acte III, Sganarelle s’appuie sur un arbre qui tombe et révèle sa nature factice.

Par ailleurs Sganarelle brise à plusieurs reprises la convention du 4ème mur en s’adressant ouvertement au public (Sganarelle placé dans la salle).

L’hypocrisie de DJ qui feint le repentir et l’attitude

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