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Étude de la lettre de Fulbert de Chartes à Guillaume V d’Aquitaine, écrite en 1020

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Par   •  17 Juin 2013  •  1 962 Mots (8 Pages)  •  1 313 Vues

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Cependant, la pratique de la concession en fief s’est vite généralisée et ce genre de cas constituait une exception. C’est pour cela que la vassalité est considérée comme jumelée à la concession en fief et que l’on dit que la fidélité est double. De plus, dans sa lettre, Fulbert de Chartres semble faire apparaître que l’un et l’autre sont irrémédiablement liés.

Dans sa lettre, Fulbert de Chartres ne se contente pas de définir ce qu’est la fidélité, il précise aussi qu’elle est significative d’obligations et de devoirs qui sont réciproques que ce soit sur les six aspects qu’ils appuie et concomitants des obligations du vassal comme sur les devoirs du seigneurs.

II/ La fidélité comme contrat générateur d’obligations et de devoirs

Comme dit précédemment, le contrat de fidélité engendre des obligations et des devoirs réciproques aussi bien concernant le lien de vassalité que le la concession en fief (A). Par conséquence, le manquement à ces obligations, comme le dit l’auteur, entraîne aussi des effets : la sanction (B).

A/ Les obligations issues du lien de vassalité

Le lien de vassalité engendre des obligations. Ainsi, le vassal devient l’homme de son seigneur et doit le servir en respectant les six aspects soutenus par l’auteur : « être sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile et possible ». C’est à dire qu’il ne doit pas nuire à son seigneur d’une quelconque façon que ce soit en matière d’atteintes physiques, morales, patrimoniales ou juridiques. Mais il doit aussi s’acquitter (l. 15) de « l’auxilium » et du « consilium ».

L’auxilium est une obligation d’aide militaire et financière. L’auxilium militaire consiste à l’obligation de servir militairement son seigneur quand il est en guerre par l’OST, la chevauchée… L’auxilium financière consiste en une aide financière dans quatre cas : le vassale doit payer la rançon du seigneur quand celui-ci est fait prisonnier, participer financièrement à l’adoubement de son fils aîné, au mariage de sa fille aînée et à sa croisade. La consilium, quant à lui, consiste à l’obligation de conseil au sein de la cour du seigneur en matière de justice et d’organisation de la seigneurie, ce qui signifie que le vassal doit répondre présent à chaque fois que le seigneur fait appel à lui que ce soit en matière de justice comme en matière de conseil.

En retour, le seigneur doit à son vassal « dans tous ces domaines, la pareille » (l. 15-16) dont l’entretien (d’où la concession en fief), le soutient , la protection (en cas de conflit si le vassal est injustement attaqué) et la justice. C’est à dire que le seigneur doit pouvoir subvenir aux besoins de son vassal et être en mesure de le protéger. Il doit aussi réunir sa cour de justice à chaque fois que son vassal à une action à faire valoir ou qu’il fasse l’objet d’une plainte (car les nobles sont jugés par leur paires).

Comme tous devoirs et obligations, le manquement est sanctionné.

B/ Les sanctions en cas de manquement

En effet, dans sa lettre, l’auteur parle de manquements aux obligations engendrées par la fidélités. Ainsi, si le seigneur manque à ses obligations il est « à bon droit taxé de mauvaise foi » (l.16). C’est à dire qu’il n’a pas respecté la fidélité

jurée et peut encourir des sanctions. Ainsi, le vassal pouvait désavouer sa foi au seigneur infidèle. Cependant, cette procédure exigeait certaines conditions. Le vassal devait s’adresser au seigneur supérieur (le seigneur de son seigneur), lui apporter la preuve du manquement et désavouer devant lui sa foi au seigneur. Ainsi, la fidélité que le vassal retirait à son seigneur passait au seigneur supérieur et le vassal devenait l’homme du seigneur supérieur.

Les sanctions n’existaient pas seulement pour le seigneur mais aussi pour le vassal manquant à ses obligations. Ainsi, lorsqu’un vassal manquait à ses obligations, il était « coupable de perfidie et de parjure » (l.18). Dans ce cas, le seigneur pouvait exiger de récupérer le fief concédé en jetant la « commise » ce qui donné souvent lieu à des conflits armé car il était assez rare qu’un vassal accepte de se voir retirer son fief. Il arrivait parfois que le seigneur soit plus indulgent et confisque provisoirement le fief. Dans ce cas, le vassal avait un an et un jour pour respecter ses obligations sous peine de confiscation définitive.

Ainsi, comme l’a défini Fulbert de Chartres dans sa lettre adressée à Guillaume V d’Aquitaine, la fidélité consiste en un lien personnel et réel entre deux hommes libres consentants, générateur d’obligations et de devoirs réciproques susceptibles de sanctions en cas de manquement. Cependant, il a tendance à jumeler le serment de fidélité et la concession fief comme si l’un n’allait pas sans l’autre alors qu’à l’origine, même si la pratique à tendance à encourager ce jumelage, la fidélité est indépendante de la concession en fief. Quelle est véritablement la portée de cette lettre, un simple constat de l’évolution pratique de la fidélité ou l’encouragement de cette vision ambiguë ?

La Féodalité :

Le lien féodo-Vassalique repose donc des engagements réciproques entre le seigneur et son Vassal. Elle est de nature contractuelle.

Le lien Féodo Vassalique repose sur deux éléments :

- L’engagement d’homme à homme.

- Le Fief.

La Vassalité c’est un contrat oral qui perdure jusqu’au XIIem siècle :

- Le Seigneur doit protection a son Vassal, et lui concède un fief, cad une Terre de laquelle il pourra tirer un Revenu.

- Au début, le Vassal s’engage à « servir son Seigneur sans borne ». par la suite, ses obligations se précisent, le Vassal devra « Aide et Conseil » au Seigneur.

Au XI ce contrat devient formaliste ; Les obligations découlent de la remise du fief, et non plus de l’engagement Vassalique. Le Vassal est investi du fief par remise d’un objet symbolique ou par « montrée directe ».

Au XIII l’investiture est remplacée par un acte écrit obligatoire : Le Vassal exploite ses terres. Les Revenus qu’il en tire lui permettent de remplir ses obligations contractuelles d’aide et conseil.

Le

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