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Étude de la lettre de Fulbert de Chartes à Guillaume V d’Aquitaine: : En quoi consiste la fidélité selon Fulbert de Chartres ?

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Par   •  5 Décembre 2013  •  504 Mots (3 Pages)  •  1 379 Vues

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La féodalité est le résultat d’une longue construction au fil du temps et il n’est pas difficile de constater les débuts à la vassalité Carolingienne (les grands du royaumes ou fidèles venaient prêter hommage au roi et lui jurer fidélité). Au fil du temps, face aux invasions et à l’insécurité constante, cette pratique s’est multipliée d’abord naturellement puis encouragée par le Capitulaire de Mersen de 847 qui stipule « que tout homme libre prenne dans le royaume le seigneur qu’il veut, nous ou l’un de nos fidèles ».

C’est à cette notion de fidélité que s’intéresse la lettre de Fulbert de Chartres (évêque de Chartres depuis 1007) à Guillaume V d’Aquitaine (Comte de Poitou). Dans cette lettre, Fulbert de Chartres, reconnu pour être un intellectuel et un ami de Robert II le Pieux (fils d’Hugues Capet), tente de définir ce qu’est la fidélité et ce qu’elle engendre.

Dès lors, une question s’impose : En quoi consiste la fidélité selon Fulbert de Chartres ? A ce titre, l’auteur évoque les éléments clés de la fidélité avec la vassalité et la concession en fief (I) et s’étend sur les six aspects de la fidélité qui mènent à l’existence d’obligations engendrées par cette dernière (II).

I/ La fidélité comme notion constituée d’un double lien

Dans son texte, l’auteur évoque les faits de « jurer fidélité » (l. 3) à un seigneur et de « mériter son fief » (l. 12). Il convient donc de préciser ce qu’il entend par là. Pour cela, il est important de se pencher sur la vassalité (A) et la concession en fief (B) ainsi que ce qui les lie.

A/ Le lien personnel : La vassalité

Par définition, la vassalité résulte d’un contrat par lequel un homme libre, le vassal, devient dépendant d’un autre homme libre, le seigneur, et qui engendre des obligations réciproques. Cette notion apparaît donc comme un lien personnel et son statut de contrat traduit l’importance de la volonté. Cela signifie que le vassal comme le seigneur ne sont pas contraint d’être liés mais le font de leur plein gré.

Ce contrat est à la fois formaliste, archaïque et oral. Il est empreint de formalisme au sens qu’il ne prend effet qu’après la réalisation de certains rites qui sont l’hommage et le serment de fidélité. Son caractère archaïque lui vient du fait qu’il est hérité du comendatio Carolingien et son caractère oral s’explique par le fait que très peu gens, à cette époque, maîtrisaient la lecture et l’écriture.

Ainsi, les rites étaient accomplis en public de la manière suivante. Le 1er, appelé l’hommage (ancienne comendatio), consistait en une donation des mains entre le seigneur et son futur vassal accompagné de parole et parfois suivit de l’osculum (baiser qui renforçait le lien personnel créé). Le 2ème (qui apparaît à l’époque Carolingienne), appelé serment de fidélité, consistait à jurer fidélité : le vassal se tenait debout face au seigneur et jurait, la main sur le livre saint ou sur une relique, foi et fidélité au seigneur. Ce 2ème rite, principalement évoqué par l’auteur, donnait un caractère religieux au lien.

Mais l’auteur ne se contente

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