Étude de l'oeuvre les Pensées de Blaise Pascal

Intro :

- L’œuvre Les Pensées, constituée de notes et fragments publiés à titre posthume, était destinée à la grande Apologie de la religion chrétienne à laquelle Pascal se consacra pendant les dernières années de sa vie. Dans cet extrait, l’objectif de ce célèbre auteur classique du 17ème était de ramener les incroyants à la religion en humiliant la raison de l’Homme et en effrayant son imagination.

Plan : L’homme entre l’infiniment petit et l’infiniment grand et la stratégie argumentative de Pascal.

I – L’Homme entre l’infiniment petit et l’infiniment grand

1 - L'homme et l'infiniment grand : 1er et 2nd paragraphes

Le lecteur est invité à situer l'homme dans le cosmos : "nature", "univers", "ample sein de la nature".

Le lecteur est invité à considérer ce qui l'entoure (=para 2) dans un mouvement d'élargissement (=para 1) progressif qui a pour conséquence de le diminuer, lui, l'homme, tout aussi progressivement. (gradation)

Nature => « la nature entière dans sa haute et pleine majesté »L.1. ; « éclatante lumière » (métaphore soleil) l.4 (introduit l’idée des astres, univers)

Univers => « univers » l.5 ; « vaste » l.7-8 ; « astres » « firmament » l.10 

rabaissement de la terre : « la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit »l.6

Inimaginable (très grand) => « espaces imaginables »l.17 ; « C'est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part. » l.19 (paradoxe mathématique = un espace qui n’est pas à la portée de la science, définition de l’infinité)

Pascal rabaisse alors la nature et l’Homme : «  imperceptible dans l'ample sein de la nature » « nulle idée n’en approche » l.15 ; « nous n’enfantons que des atomes »l.18 (incapacité de comprendre, incompréhension de l’infini.)

Le second paragraphe est une synthèse de cette progression dans l’infiniment grand, il compare encore plus directement notre nature à cet infini, et amène à un questionnement.

2 -L'homme et l'infiniment petit

Après avoir considéré l’infiniment grand, Pascal aborde l’infiniment petit :

« les choses les plus délicates »l.31 ; « ciron » (insecte) l.31 ; « petitesse » l.31 ; « incomparablement plus petites » l.32 ; « l’extrême petitesse »l.37 (progression, gradation inverse à la première partie). On retrouve des termes utilisés dans la première partie => création d’un déséquilibre

3 – Association des deux infini

Pascal dans le 3ème paragraphe affirme le déséquilibre, en associant les deux infinis :

« immensité…dans l’enceinte de ce raccourci d’atome »l.39 ;

On constate alors

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