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Étude de l'ancien français

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Par   •  8 Janvier 2014  •  10 181 Mots (41 Pages)  •  988 Vues

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Initiation à l'ancien et au moyen français

INTRODUCTION :

Introduction générale :

La période où l'on parle l'ancien français s'étend des origines du français au XIIIe ou XIVe siècle.

La période où l'on parle le moyen français va du XIVe siècle au XVIe siècle.

En ancien français, les déclinaisons sont toujours marquées (ce qui est une caractéristique du Gallo-roman), et leur disparition marque le passage de l'ancien au moyen français.

La chanson de geste est le genre littéraire le plus présent entre les XIe-XIIe siècle et le XVe siècle.

Examen : il faudra traduire et commenter (grammaire, lexique et contexte littéraire) un extrait non-vus en cours qui nous est donné à l'avance.

L'ancien français : ce n'est pas totalement une langue étrangère par rapport au français moderne, mais l'ancien français présente néanmoins de grandes différences phonétique, lexicale et grammaticale. Il s'agit dès lors d'étudier ces particularités comme pour une langue étrangère.

Pourquoi étudier l'ancien français? L'apprentissage de l'ancien français donne directement accès aux textes originaux, permet d'approfondir la connaissances des langues romanes (le français est l'unique cas où la langue-mère (le latin) est largement attestée, et où tous les états intermédiaires (le Gallo-roman, l'ancien français, le moyen français, etc...) sont connus), permet de comprendre certaines œuvres modernes, donne une certaine distance avec les textes.

La graphie :

En ancien français, les graphies sont très fluctuantes : la juste façon décrire, l'orthographe, n'existe pas, bien qu'il y ait quelques normes. Les graphies changent à cause des habitudes du copiste, de l'auteur, ou à cause de l'époque et du lieu. On trouve parfois des variations au sein d'une même texte.

Quelques particularités graphiques :

• X = US → max = maus / chevex = cheveus

• l'affriquée [ts] s'écrit : <c> à l'initiale ou l'intérieur d'un mot

<z> en fin de mot → port+s = porz / armatus(lat.) = [armets] = armez

• J = G

• QU = C = K

• O peut se prononcer : [u] → <o>, <ou>, <u>, <ul>

[o] → <o>, <ou>, <eu>

• AI = EI = E

• L = U lorsqu'il se trouve devant une consonne → valt = vaut

Les déclinaisons :

Le système de déclinaisons hérité du latin classique est considérablement réduit. Il n'existe plus que deux cas : le cas sujet, qui vient du nominatif, et le cas régime, qui vient de l'accusatif.

Première déclinaison des masculins : cette déclinaison est issue du la 2e déclinaison latine, à laquelle on a ajouté quelques mots d'autres déclinaisons et les infinitifs substantifs.

Singulier Pluriel

Cas sujet - S - Ø

Cas régime - Ø - S

Deuxième déclinaison des masculins : ne concerne qu'une petite série de mots :

pere, frere, maistre, livre, arbre, ventre → ce sont des mots assez fréquents

Singulier Pluriel

Cas sujet - Ø - Ø

Cas régime - Ø - S

Le cas sujet singulier ne porte normalement pas de -S. Pourtant il arrive que par analogie un -S apparaisse quand même.

Troisième déclinaison des masculins : cette déclinaison vient des imparisyllabiques de la troisième déclinaison latine. Il y a deux cas différents.

Premier cas : déplacement de l'accent entre le nominatif et l'accusatif latin, ce qui entraine deux formes différentes au cas régime et au cas sujet en ancien français :

Singulier Pluriel

Cas sujet lerre larron

Cas régime larron larrons

Deuxième cas : pas de déplacement de l'accent, donc les deux formes sont similaires :

Singulier Pluriel

Cas sujet cuens conte

Cas régime conte contes

Première déclinaison des féminins :

Singulier Pluriel

Cas sujet - Ø - S

Cas régime - Ø - S

Deuxième déclinaison des féminins :

Singulier Pluriel

Cas sujet - S - S

Cas régime - Ø - S

Troisième déclinaison des féminins :

Singulier Pluriel

Cas sujet suer serors

Cas régime seror serors

Attention : il peut arriver que la consonne finale s'efface lorsqu'on ajoute le -s désinentiel, ou soit modifiée → la finale -t à laquelle on ajoute -s devient -z (à prononcer [ts]).

Les différents emplois du cas régime :

voir les slides

Vocabulaire : cil = celui-là

ot = épauler

duel = douleur

JEAN BODEL, LE VILAIN DE BAILLEUL :

Introduction :

Le vilain de Bailleul est un fabliau. En ancien français, on emploie le mot fablel (diminutif de fable) pour les désigner. Le fabliau

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