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Étude de Flaubert

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Par   •  30 Janvier 2013  •  2 718 Mots (11 Pages)  •  757 Vues

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Comment être totalement d'accord avec la vengeance d'une jeune fille de 14 ans...

J'ai accroché tout de suite à l'histoire simple, vieille comme le monde, d'une jeune fille en conflit avec sa mère. Mais il faut dire que cette mère se comporte d'une façon odieuse ! C'est vrai qu'à l'époque (fin des années 20) les enfants n'avaient rien à dire jusque très tard, mais ici, on se rend compte que la mère ressent une sorte de dégoût et même de haine envers sa fille. Alors, quand celle-ci se venge, d'une façon non préméditée, donc, excusable, je ris ! Et je suis soulagée ! Qu'est-ce que ça fait du bien !

Bref, comme une gamine, je me suis glissée dans la peau de cette adolescente ... Peut-être, vaguement, ai-je ressenti par la suite, comme la jeune fille, un soupçon de pitié envers la mère, mais celui-ci m'a vite quittée.

J'espère que mes élèves vont en tirer un aussi grand plaisir, car l'année prochaine, je le leur fais lire !

• Antoinette a quatorze ans et se retrouve toujours confinée à la nursery. Elle grandit, vite, elle a des envies, ceux d'une jeune adolescente qui s'éveille, elle a des espérances, des attentes... dont celle de participer au bal que vont donner ses parents.

A peine l'idée est émise par Mme Kampf, qu'un émerveillement s'épanouit dans le coeur d'Antoinette. Un bal... cela sous entend préparatifs, robe longue, coiffure, fleur au corsage, euphorie, peut-être un peu de rose sur les lèvres, une petite coupe de champagne, une danse, Deux danses, un cavalier, son début dans le monde, devenir une personne...

Mais à la seconde où Antoinette envisage ce mirage, tout disparaît dans une terrible humiliation. Avec distance et froideur, Mme Kampf renvoie la jeune fille dans son rôle d'enfant. de plus, sa chambre sera réquisitionnée pour servir de vestiaire. Antoinette et Miss Betty, sa gouvernante, devront passer leur soirée dans la lingerie.

Mme Kampf a toujours vu ce bal comme un songe inaccessible. D'origine modeste, secrétaire, elle a épousé un gratte-papier, un petit banquier. Tout un cortège de fantasmes l'a alors accompagné durant sa vie, jusqu'au jour, Deux ans plus tôt, où Mr. Kampf gagne une fortune en spéculant à la bourse.

Parée de fierté, dans l'expectative de sa nouvelle existence, Mme Kampf souhaite concrétiser ce conte et vivre pleinement cette seconde destinée, sans valise... famille, mari, fille.

Deux cents invitations sont à envoyées. Une liste qui s'étire et qui s'illustre de titres, baron, comte, marquis, acceptant pour la parade les petits gigolos aux toilettes sophistiquées. Indispensable... il faut aussi quelques membres de la famille qui attesteront auprès des autres de leur réussite... Ce bal sera leur introduction, leur première marche.

Antoinette bouillonne. Rabaissée, reléguée dans un autre monde, presque reniée, elle perçoit l'offense comme un abandon ou une exécution. La tragédie s'infiltre dans ses pores et cherche vengeance. Elle se sent adulte dans son chagrin, elle se sent mûre pour imaginer une sentence et enrayer l'ascension de sa mère. Si elle se tuait, il n'y aurait plus de bal !

Puis... une autre forme de justice, bien moins radicale, s'offre à elle...

J'ai trouvé cette nouvelle très plaisante à lire malgré l'histoire impitoyable et grinçante.

Les tourments qu'endurent mère et fille sont très différents mais soulignent leur profonde solitude et l'ivresse d'être reconnue. Une satyre, une fable, l'épilogue conduit à un ricanement sinistre, sans morale, avec une conscience affûtée et pernicieuse. J'en suis ressortie troublée. Si au début j'ai pu avoir de la compassion pour Antoinette, si j'ai souri à ses transports passionnés et dramatiques, je l'ai trouvé par la suite trop calculatrice et sans bonté. Et la mère ? Mérite-t-elle ce dénouement ?... D'une certaine manière je dirai oui, si elle en tire les conséquences et si elle retrouve ses dignes priorités. Mais je doute ! Cette femme, très antipathique, n'est ni mère ni épouse.

En une centaine de pages, l'auteur a su créer une atmosphère, des personnages, une intrigue et une conclusion, dans une cadence fluide, très active et sans répit pour le lecteur. Un livre que je recommanderai.

Irène Némirovky fait partie de ces "phénomènes de librairie" que je voulais lire, sans pour autant commencer par le fameux Suite Française. J'ai donc choisi Le Bal car j'en avais entendu beaucoup de bien et le quatrième de couverture m'a convaincue.

Alfred et Rosine Kampf sont des nouveaux riches et pour savourer pleinement leur ascension sociale, ils décident d'organiser un bal avec le gratin de la société : des comtes, des marquis ou autres nouveaux riches. Mais cette victoire sociale, ils veulent la savourer entre adultes. Antoinette, comme on pourrait s'y attendre de la part d'une adolescente, est profondément vexée de ne pouvoir faire partie de la fête et de se voir refuser le droit de se montrer. Alors, quand l'occasion de présente pour elle de se venger de cet affront, elle la saisie....

La cruauté et le narcissisme des adolescents est bien dépeint dans le personnage d'Antoinette. Alors, certes, Antoinette se prend très au sérieux - comme toute adolescente qui se respecte - mais elle comprend aussi très bien ce qui se passe autour d'elle. Si sa vengeance est vaine et mesquine elle permet à l'auteur de lever le voile sur les faux semblants et les convenances en vigueur en ce début de 20ème siècle dans la société bourgeoise.

Quant au personnage de la mère, Rosine, elle est à mi-chemin entre Cendrillon et le personnage que Maupassant a créé dans la parure.

Le récit focalise donc sur le portrait des personnages féminins : Antoinette, Rosine et Melle Isabelle, la professeur de piano. On oublie vite la dimension du conflit pour s'apercevoir qu'il s'agit en fait de l'affrontement de 2 narcissiques et de 2 egos féminins forts, chacune voulant faire sa place dans le monde.

C'est un livre qui se lit très vite de par l'écriture et la longueur. Par contre j'ai quand même été gênée par ces ressemblances avec d'autres récits.

J'ai bien aimé ce livre qui décrit les caprices d'une adolescente, qui veut assister au bal que donnent ses parents et ne supporte pas d'en être écartée. le récit montre

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