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Étude d'un Fragment de la pièce de théâtre Antigone

Fiche de lecture : Étude d'un Fragment de la pièce de théâtre Antigone. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2015  •  Fiche de lecture  •  399 Mots (2 Pages)  •  569 Vues

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ANTIGONE.

- Ô sépulcre! ô lit nuptial! ô demeure creusée que je ne quitterai plus, où je rejoins les miens, que Perséphassa a reçus, innombrables, parmi les morts ! La dernière d'entre eux, et, certes, par une fin bien plus misérable, je m'en vais avant d'avoir vécu ma part légitime de la vie. Mais, en partant, je garde la très-grande espérance d'être la bien venue pour mon père, et pour toi, Mère, et pour toi, tête fraternelle ! Car, morts, je vous ai lavés de mes mains, et ornés, et je vous ai porté les libations funéraires. Et maintenant, Polyneikès, parce que j'ai enseveli ton cadavre, je reçois cette récompense. Mais je t'ai honoré, approuvée par les sages. Jamais, si j'eusse enfanté des fils, jamais, si mon époux eût pourri mort, je n'eusse fait ceci contre la loi de la cité. Et pourquoi parlé-je ainsi ? C'est que, mon époux étant mort, j'en aurais eu un autre ; ayant perdu un enfant, j'en aurais conçu d'un autre homme ; mais de mon père et de ma mère enfermés chez Aides jamais aucun autre frère ne peut me naître. Et, cependant, c'est pour cela, c'est parce que je t'ai honorée au-dessus de tout, ô tête fraternelle, que j'ai mal fait selon Créon, et que je lui semble très coupable. Et il me fait saisir et emmener violemment, vierge, sans hyménée, n'ayant eu ma part ni du mariage, ni de l'enfantement. Sans amis et misérable, je suis descendue, vivante, dans l'ensevelissement des morts. Quelle justice des Dieux ai-je violée ? Mais à quoi me sert, malheureuse, de regarder encore vers les Dieux ? Lequel appeler à l'aide, si je suis nommée impie pour avoir agi avec piété ? Si les Dieux approuvent ceci, j'avouerai l'équité de mon châtiment ; mais, si ces hommes sont iniques, je souhaite qu'ils ne souffrent pas plus de maux que ceux qu'ils m'infligent injustement.

LE CORYPHÉE.

- Les agitations de son âme sont toujours les mêmes.

CRÉON.

- C'est pourquoi ceux qui l'emmènent si lentement s'en repentiront..

ANTIGONE.

- Hélas ! ma mort est très proche de cette parole.

CRÉON.

- Je ne te recommanderai pas de te rassurer, comme si cette parole devait être vaine.

ANTIGONE.

- Ô Ville paternelle de la terre thébaine ! Ô Dieux de mes aïeux ! Je suis emmenée sans plus de retard. Voyez, ô chefs de Thèbe, de quels maux m'accablent les hommes, parce que j'ai honoré la piété !

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