Voltaire Anthropophage

« Anthropophages », Dictionnaire philosophique de Voltaire (1764)

Introduction du thème

ALTERITE < alter (latin) qui signifie « autre ».

L’altérité, la différence, a été la grande découverte lors des grands voyages entrepris au XV et au XVI siècles. L’exploration des nouveaux continents a confronté les Européens à des hommes très différents d’eux dont ils n’avaient même pas imaginé l’existence.

Devant ces « sauvages », ces « primitifs » qui semblaient vivre si près de la nature, ils ont adopté des attitudes diverses : respect, curiosité pour certains et volonté d’assimilation à la culture européenne et à la civilisation pour d’autres.

1492 : découverte de l’Amérique par le portugais Christophe Colomb.

XV : conquêtes et prise de possession des territoires et assimilation de l’autre.

1535 : Jacques Cartier découvre le Saint-Laurent.

1685 : le Code Noir définit le statut des esclaves.

XVIII : naissance du mythe du Bon Sauvage.

Introduction du texte

Ce texte est un article du Dictionnaire philosophique. On pourrait s’attendre à un texte explicatif qui aurait pour but d’informer le lecteur sur l’anthropophagie en en donnant la définition. Cependant, on s’aperçoit vite que le jugement du locuteur est perceptible, que l’article n’est pas neutre et objectif mais au contraire qu’il vise à faire réfléchir les destinataires.

I INTRODUCTION DU SUJET

Le locuteur parle à la première personne « je » et raconte une rencontre avec des « sauvages du Mississipi ». Il utilise le passé simple comme pour un récit. Il paraît heureux de cette rencontre comme l’indique l’emploi du nom « honneur ». Il transcrit un dialogue entre une dame dite « sauvage » et lui au discours indirect. La dame justifie l’anthropophagie par deux arguments :

a) Il vaut mieux manger l’ennemi que de le laisser manger par des animaux

b) De manière implicite, en mangeant l’ennemi le vainqueur neutralise ses pouvoirs ou se les approprie.

Cette anecdote datée fonctionne comme un exemple qui vient soutenir l’argumentation de Voltaire : de plus en laissant la parole à l’autre il permet de montrer l’intelligence d’autrui capable d’expliquer son comportement.

II REPRISE DE L’ARGUMENT SELON LEQUEL L’HOMME MORT EST UNE PROIE

III ARGUMENT SELON LEQUEL LA BARBARIE EST RELATIVE PAR RAPPORT A CE QUI EST CULTURELLEMENT ACCEPTE

IV ARGUMENT SELON LEQUEL LA BARBARIE EST RELATIVE PAR RAPPORT A L’EPOQUE CONSIDEREE

Les nations actuellement civilisées ne l’ont pas toujours été et elles ont aussi été sauvages donc condamner autrui revient à renier le passé de sa propre nation.

V ARGUMENT DE LA NECESSITE EN CAS DE CARENCE ALIMENTAIRE

VI ARGUMENT DE LA RELATIVITE PAR RAPPORT A CE

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