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Un récit Fantastique à Versailles

Commentaire d'oeuvre : Un récit Fantastique à Versailles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Janvier 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  560 Mots (3 Pages)  •  708 Vues

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C’était par une matinée de décembre froide, sombre et brumeuse. Pour agacer ma sœur Diane, j’avais décidé de parcourir le parc du château de Versailles seul. Je laissai le reste de notre groupe se bousculer dans les salles surpeuplées de visiteurs. Je fis ce jour-là une expérience singulière...

Je descendis les grands escaliers. Un mur de brouillard montant du parc masquait la vue au-delà. Pourtant, je m’y enfonçai d’un pas vif. J’étais satisfait de disparaître de la vue des autres et pas mécontent de les inquiéter.

Très vite, je commençai à éprouver une légère appréhension car le brouillard devenait de plus en plus épais. En quelques minutes, je ne savais plus quelle direction prendre pour rebrousser chemin.

A ce moment-là, je crus entendre des hennissements. Je pensai aussitôt à des cavaliers et marchai vers eux pour trouver de l’aide. Je butai soudain contre la margelle d’un bassin. Je m’apprêtais à le contourner quand, à ma grande surprise, bientôt mêlée d’effroi, il me sembla que le souffle des chevaux se dirigeait vers moi. Il s’ accompagnait de bruits d’éclaboussement. Etait-ce possible ? Ces cavaliers se seraient-ils eux aussi perdus dans le brouillard et traverseraient-ils par mégarde le bassin ?

Soudain, une vision d’épouvante me laissa pétrifié d’horreur. Quatre chevaux, sombres comme le bronze oxydé, sortirent de la brume à quelques pas de moi, m’éclaboussant au passage. Ils tiraient un char antique mené par un jeune homme complètement nu. Son visage aurait pu sembler beau, s’il n’avait été déformé par la colère. Sa bouche paraissait proférer des menaces mais je n’entendais pas.

J’assistais à la scène dans le plus grand silence. J’aurais voulu hurler de terreur. J’en étais incapable. Je ne pouvais pas fuir non plus. Mes membres était devenus si lourds que même bouger le petit doigt m’était impossible. Il me sembla m’être transformé en statue de pierre.

Tout à coup, une silhouette passa devant moi, poursuivie par le char, avec un visage épouvanté que je ne reconnus pas immédiatement. Elle repassa une seconde fois et j’eus le temps de distinguer ses traits. Etais-je devenu fou ? Le fuyard avait mon visage ! C’est donc un fantôme à mon image, une sorte de double de moi-même que l’aurige furieux faisait courir devant lui comme s’il voulait le piétiner et l’écraser avec ses chevaux et son char.

Combien dura cet horrible manège ? Je ne puis dire. Soudain, le vent se leva et le soleil perça. Les premiers rayons me réchauffèrent. Je recouvrai l’usage de mes membres et m’enfuis à toutes jambes en direction du château sans me retourner.

- Ah enfin, te voilà. Nous n’avons pas cessé de nous inquiéter pour toi. Une fois de plus, tu as réussi à gâcher ma visite, dit ma sœur quand je pus enfin rejoindre notre groupe.

Puis quand je me fus approché :

- Qu’as-tu ? Tu es pâle comme un mort, ajouta-t-elle. Et où étais-tu donc passé ?

- En bas des escaliers, près d’un bassin.

Je n’osai pas raconter mon incroyable aventure. Soudain Diane s’exclama en touchant mon vêtement :

-

...

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