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Un mariage disparu - texte invention

Lettre type : Un mariage disparu - texte invention. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2019  •  Lettre type  •  2 936 Mots (12 Pages)  •  424 Vues

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Dans un village de Brière, le 23 Février 1843, Jeanne Roussel disparaît la veille de son mariage avec Léon, le fils de l'instituteur. Le jeune couple, très amoureux, avait prévu de s'installer dans le vieux moulin abandonné, et nourrissant le projet de le remettre en activité. Félicité, sa mère, seule depuis la mort de son mari quatre ans auparavant, s'inquiète, mène des recherches et espère son retour. En vain. Depuis, on remarque au village que la petite sœur de Jeanne, Ernestine, âgée de quinze ans, adopte un comportement de plus en plus « étrange »...

Un mariage disparu

        Je me souviens du jour où Jeanne, ma bien-aimée, disparu. C’était le vingt-trois février mille huit cent quarante-trois, lors d’une  tempête très violente de neige dans un village de Brière. C’était aussi la veille de notre mariage. Cette histoire m’est encore très douloureuse, mais je vais vous la raconter.

        Je m’appelle Léon Bartholomé, j’étais un homme âge de vingt-deux ans lorsque cela s’est produit. Mon père était instituteur et ma mère était décédée trois ans auparavant, depuis sa mort, je vivais seul avec mon père, n’ayant ni frère, ni sœur. J’étais en amour fou pour Jeanne qui elle avait vingt ans depuis peu. Elle était une femme drôle, douce et agréable. Elle était prête à tout pour les personnes qu’elle aimait. Jeanne, elle, vivait avec sa mère et sa petite sœur âgée de quinze ans.

        Je connaissais Jeanne depuis toujours, on était inséparables, les meilleurs amis du monde. J'étais amoureux de ma meilleure amie et elle l'était de moi. Ça avait le don de rendre les autres couples jaloux de voir notre couple si solide.

        Ce matin-là, je me suis réveillé en ne trouvant personne à côté de moi. Jeanne n’avait normalement pas le droit de venir me retrouver la nuit, mais il nous arrivait de le faire. Je ne savais pas où Jeanne pouvait bien être passée. Il était huit heures du matin. Une peur immense m’avait attaqué le cœur, je me souviens m’être levé et habillé en vitesse. Je l’ai cherché dans toute la maison. Elle n’était nulle part. Jeanne n’avait pas pour habitude de partir sans rien dire, sans un mot. Lorsque je suis remonté à ma chambre pour y récupérer mes clefs pour partir à sa recherche, j’ai trouvé incohérent le fait de trouver ses vêtements encore pliés sur la commode. Elle avait quitté le domicile vêtu de sa robe de nuit, un matin de tempête. Je ne comprenais rien et je sentais la panique arriver de plus en plus. J’étais seul à la maison. Nous étions jeudi et mon père avait sûrement voulu aller travailler, la tempête s’étant calmé. Ou alors peut-être était-il avec Jeanne ? Je n’avais aucun moyen de le savoir.

        Après avoir repris un peu mon calme, j’ai fermé la maison à clef, puis je suis parti à la recherche de ma douce. Il faisait énormément froid, j’avais l’impression de mourir à chaque seconde que je passais dehors, mais je devais le faire. Comment Jeanne avait-elle pu sortir ainsi en étant consciente de ce qu’elle risquait ? Je me souviens avoir pensé à quelque chose qui m’avait encore plus détruit : et si je la retrouvais morte de froid ? J’essayais en vain de faire fuir cette pensée qui ne pouvait pas être possible. Jeanne ne pouvait pas être morte. Pas si jeune, pas si belle. Pas elle.

        J’avais traversé toutes les rues du village. Personne. Les rues étaient désertes, il n’y avait pas un bruit. Les rues étaient blanches, la vie semblait figée. J’avais le sentiment d’être le seul au monde, le seul survivant, le seul dans cet enfer.

        J’ai passé toute la journée dehors, à la recherche de Jeanne. J’étais déterminé à la retrouver. Nous ne pouvions pas abandonner tous nos projets ainsi. On devait se marier le lendemain, il restait encore quelques préparatifs à faire. Après le mariage on avait prévu de s’installer dans le vieux moulin abandonné près du parc naturel régional de Brière. C’était un parc très agréable et magnifique. On avait prévu d’avoir des enfants après avoir remis leur moulin en marche. Madame Roussel refusait que l’on emménage dans le moulin. Elle trouvait cela beaucoup trop dangereux et complètement  fou de vouloir le remettre en marche. Pour elle c’était une perte d’argent, et de temps. Sans son aide, on ne pouvait pas l’acheter.

        Je ne savais plus quoi faire. Il faisait presque nuit alors je suis rentré. Mon père était là. Nous n’avons pas parlé, il était épuisé et je n’avais plus aucune force pour parler, et je ne savais pas quels mots mettre sur ça. Je n’avais pas la force de le dire. D’admettre que c’était réel. Mais comment allais-je pouvoir dire à sa mère que son enfant avait disparu après avoir passé la nuit chez moi ?

        Je ne parvenais pas à dormir, les pensées horribles ne me quittaient pas. Le lendemain je devais aller chez Madame Roussel pour lui dire que Jeanne était chez moi, que je suis la dernière personne à l’avoir vu, à lui avoir parlé. Comment sa petite sœur allait-elle le prendre ? Jeanne et Ernestine étaient tellement poches, tellement fusionnelles. Ernestine n’avait que quinze ans, elle n’était encore qu’une enfant. Elle n’allait jamais s’en remettre. Elles étaient inséparables. Je me souviens encore une journée d’été, les Roussel et nous avions fait un pique-nique dans le parc naturel régional de Brière, au bord de l’étang. C’était vraiment agréable comme journée. L’ambiance était festive. Tout le monde s’entendait à merveille. Le coin où nous étions était au calme, il n’y avait pas beaucoup de passages malgré le beau temps. On avait mangé sur l’herbe, sous un grand arbre. Le chant des oiseaux et le bruit de l’eau pouvaient se faire entendre. Je me souviens que Jeanne et Ernestine s’étaient enfuit toutes les deux pour aller près des canards, pour leur donner un peu de pain. Tout le monde se demandait où elles étaient, je suis la première personne à les avoir retrouvées. Elles riaient aux éclats et se prenaient dans les bras. Jeanne avait un sourire magnifique, elle avait un charme naturel qui lui allait si bien. Elle était la merveille de ma vie.

        Jusqu’à ce qu’elle disparaisse la veille de notre mariage.

        Je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’elle avait décidé de partir, qu’elle ne voulait plus de moi, qu’elle ne voulait plus m’épouser. Que tout cela était peine perdue. Mais je ne pouvais pas y croire. Une partie de moi refusait de croire à cette éventualité.

        Le lendemain matin, dès l’aube, je me suis rendue chez Madame Roussel. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit et elle m’en avait fait la remarque :

  • Allons mon garçon, n’avez-vous pas fermé l’œil de la nuit ?
  • Non, Madame.
  • Et pourquoi donc ? Le stress du mariage ? Allons ! Reprenez-vous !

Je n’arrivais pas à y croire, la propre mère de Jeanne n’avait pas remarqué sa disparition. Dépité, je lui avait répondu :

...

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