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Tsongor

Commentaire de texte : Tsongor. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2014  •  Commentaire de texte  •  549 Mots (3 Pages)  •  972 Vues

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Après avoir longtemps fait la guerre, le roi Tsongor est à la tête d’un royaume immense. Il est sur le point de marier sa fille Samilia au prince des Terres de sel. Mais ce mariage est contrarié par l’arrivée d’un nouveau prétendant, à qui la jeune femme s’était promise à l’adolescence. Pour ne pas faire de choix entre celui à qui il a promis sa fille et son royaume et celui qu’il considère comme son fils, le roi Tsongor décide de se donner la mort, aidé par son serviteur et ami, Katabolonga, le dernier survivant de la dernière tribu décimée par le roi Tsongor et à qui il doit rendre sa vie... Malgré la mort du roi, les deux prétendants décident de se battre pour épouser Samilia. Commence alors une guerre hallucinante où l’enjeu de la promise est vite oublié pour ne se nourrir que de haine, de vengeance et du goût du sang. Les frères s’entretuent, toute la ville du roi est détruite. De sa tombe, le roi Tsongor assiste impuissant à l’anéantissement total de Massaba, sa cité, à la mort de ses fils, à l’exil de sa fille, à l’absurdité de la guerre jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne. Il est renvoyé à sa propre histoire…Seul son fils cadet, Souba, échappe à ce désastre car avant de mourir le roi l’a envoyé à travers le royaume pour construire 8 tombeaux qui seront son portrait et choisir l’endroit où il pourra enfin reposer en paix. Pour Souba, c’est un voyage initiatique qui le conduira à ses origines, à la honte pour devenir un homme sage.

Ce que j’en pense :

Magnifique ! Entre la tragédie grecque (la guerre de Troie) et le roman philosophique, ce livre nous emmène au cœur de l’âme humaine, dans ce qu’elle a de plus sombre. Réflexion sur le pouvoir, la haine, la guerre, le pardon, magnifique pardon de Katabolonga au roi Tsongor : « Le Katabolonga de la vengeance, je l’ai enterré. Il est resté là-bas. Avec le roi guerrier que tu étais autrefois. Dans cette terre brûlée qui n’a pas de nom. Ils se font face. A deux pas l’un de l’autre. Je ne suis plus cet homme- là. Je te regarde. Je suis ton vieux porteur de tabouret. Rien d’autre. Ne me demande pas cela. Je ne peux pas. »

c’est aussi un récit épique (le voyage de Souba, les scènes de combat avec des armées sorties du « seigneur des anneaux » (amazones combattant sur des zébus, travestis dévorant leurs ennemis, mâcheurs de khat insensibles à la douleur…) On assiste comme le roi Tsongor dans sa tombe (qui a refusé la pièce à donner au passeur pour mourir en paix) au spectacle de la folie des hommes, à la lente mais inexorable destruction de toute leur humanité.

« Lui, le jumeau de Sako, qui était né deux heures après son frère, mourrait deux heures après lui. Ils vivraient le même temps de vie. Sako l’avait précédé dans la mort et il l’attendait. Impatient. Danga, lentement, se vida de son sang. Et de même qu’il était né le visage propulsé dans les draps baignés par le sang de son frère, il agonisa dans la poussière rouge du carnage. Tout était accompli. La mort de l’un signifiait à l’autre le terme de la vie. »

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