Trous structurels cas

Votre billet tend à confirmer que les nouvelles technologies ne créent, au moins au plan théorique, rien de neuf. Les « trous structurels » représentent le fondement de tout commerce constitué. Ce qui est neuf, bien sûr, c’est la dématérialisation des données. Pour le reste, cela renvoie aux structures du commerce traditionnel, des foires aux magasins (tous genres confondus) en passant par les médias de communication (de la poste aux télécommunications, en passant, cette fois, par les différents supports de communication, leurs technologies et leurs économies associés).

Une fois encore, ce qui change la donne (en fait, les points de vue et donc les représentations du monde et de ces questions), ce sont la dématérialisation (tout se calcule et donc plus rien ne va de soi puisque tout doit être explicité pour être quantifié) et ses conséquences en termes de remise en cause des représentation du temps et de l’espace et donc nos rapports intimes et sociaux au réel, c’est-à-dire au contexte.

A demain donc pour la suite du compte-rendu…

(A noter que ce livre, publié le 27 mars 2003, n’a toujours pas été traduit en français… De toute évidence, le poids des vieux réseaux aidant, on « résonne » autrement en France)

Rédigé par : Snoopy | le 2006/10/02 à 15:14 | Répondre |

Bonjour

Sur le même sujet, je vous recommande la lecture d’un petit livre fort éclairant sur le sujet : la sociologie des réseaux sociaux de Pierre Mercklé aux éditions La découverte.

http://www.amazon.fr/Sociologie-r%e9seaux-sociaux-Pierre-Merckl%e9/dp/2707144479/sr=8-1/qid=1159794711/ref=sr_1_1/403-0794829-2274041?ie=UTF8&s=books

L’auteur y met en lien :

– la force des liens faibles p. 60 (théorie développée par Granovetter)

« Dans un réseau , être à la périphérie peut représenter plus d’avantages que d’être près du centre »

– le théorie des trous structuraux p 62 (théorie développée par Ronald Burt) selon laquelle le trou structural désigne la séparation entre deux contacts non-redondants

– L’intermédiarité p. 68 (thérie développée par Freeman) : position clé pour un individu parce qu’il est un point de passage obligé pour les autres, elle se mesure par le nombre de chemins qui passent par lui

« Les acteurs qui enjambent les trous structurels permettent à deux réseaux de communiquer par leur intermédiaire. »

Selon Pierre Mercklé, « il en résulte que le pouvoir d’un individu est proportionnel à la fois au nombre de ses relations et au nombre de trous structuraux dans son environnement relationnel : plus un individu a de contacts et plus ces contacts sont isolés les uns des autres, plus son pouvoir est grand. »

Rédigé par : florence meichel | le 2006/10/02 à 15:15 | Répondre |

A snoopy :

Je vous rejoins totalement sur les effets négatifs de cette approche rationalisante à l’extrème

Rédigé par : florence meichel | le 2006/10/02 à 15:22 | Répondre |

Donc, ceux qui sont « exposés à l’hétérogénéité » sont « obligés de réfléchir à ce qu’ils font », dieu merci ! Ça me soulage !

Me meilleures salutations Francis depuis Buenos Aires !

Rédigé

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