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Travail d'invention d'extrait de Roman

TD : Travail d'invention d'extrait de Roman. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mai 2022  •  TD  •  572 Mots (3 Pages)  •  207 Vues

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Maurice avait du mal à parler, toujours à bout de souffle. Il commençait à se dire que lui aussi, peut-être, le gaz allait l’avoir. Son esprit se résumait à un torrent d’émotions, de doutes, de dégoût de colère, une colère si présente envers ces Boches et leurs nouvelles inventions.

Il n’entendait rien de ce que lui disait le Pasteur. Ils ne pouvaient pas partir, pas comme ça, pas sans lui, pas sans Eugène.

Le Pasteur insista une nouvelle fois.

- Enterrer Eugène ne servira à rien ! Allons ! Nous avons des centaines de vie à aller sauver et le temps presse.

Maurice n’y revenait pas. Comment un homme de foi pouvait-il refuser la dernière procession d’un homme. Il savait, qu’il valait mieux allait prévenir et sauvé ces Anglais, et c’est au fond de lui, ce qu’il voulait faire. Mais il ne pouvait se l’avouer. Ce corps sans vie était la dernière chose qui le rattachait à son unité, et, il lui semblait que tous ces bons moments passés devant le jeu de carte, ou, le fusil, valait bien un peu de respect. Ce respect religieux, c’était l’enterrement.

Pauvre et simple paysan qu’il était. Persuadé en fait, que sans enterrement, son frère d’armes défiguré par les cloques, le sang, les griffures et brûlures, ne pourrait aller au paradis. N’était-ce donc pas ça le but de l’enterrement, autoriser le mort à rejoindre l’au-delà ?

Le Pasteur avait bien compris ce que Maurice pensait de l’utilité des obsèques. Mais il avait tort, Dieu seul peut décider du sort d’un mort, de plus l’enterrement est un événement où l’on célèbre Dieu et Jésus. Un moment, où l’on prit ses derniers pour demander que le défunt entre au Paradis. La prière est donc un élément clef ; et Maurice, il le savait, n’allait pas prier. Ces raisons, ils les lui avaient dites ne nombreuse fois déjà et pourtant Maurice refusait de l’entendre.

Alors Maurice en larme cette fois sanglota.

- Je sais bien tout cela, mais il le faut, il faut l’enterrer. Au diable ces Anglais ! Ces pauvres Anglais ; je, je ne sais plus, je ne sais rien ; je ne sais ce qu’il faut faire.

Maurice et ses gémissements rappelaient inexorablement au Pasteur la raison de leur mission, ces Anglais à 70 km de leur position se devaient d’être prévenu de ce gaz mortel. Mais Maurice ne comprenait pas. Il se disait que ce n’était pas juste, pas normale et par-dessus tout, pourquoi aller prévenir des combattants, Anglais, il est vrai, voué à une mort certaine par ce gaz, quand son bataillon, c’était totalement fait décimer. Ce n’était pas juste, non, mais il fallait le faire, où bien des Eugène, il y en aurait par centaine.

Le Pasteur non plus n’était pas satisfait par cette situation, il aurait préféré rester dans sa paroisse à aider les plus malheureux ; et, voilà qu’il devait servir de traducteur, nul besoin de parler l’anglais quand il s’agit de prévenir de l’arrivé du souffle de la faucheuse. Il savait que Dieu le protégeait, mais ne se sentait tout de même pas en sécurité à côté de ce modeste soldat, tiraillé entre enterrer son ami qui venait de mourir, en sachant que s’il le faisait, il n’aurait

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