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Texte 3, La Peste Camus

Dissertation : Texte 3, La Peste Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2015  •  1 019 Mots (5 Pages)  •  1 232 Vues

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Camus, la peste

Texte 3, La Peste Camus

Introduction : Le XXème siècle est marqué par de nombreux événements historiques comme la seconde guerre mondiale. Camus, journaliste rédacteur en chef de Combat un journal regroupant des résistants est également un écrivain. Il relate dans ses œuvres des situations lui permettant de faire part de ses réflexions. En 1947, deux ans après la fin de la seconde guerre mondiale, La Peste paraît. Camus y compte à travers la chronique d’un médecin l’évolution de la vie à Oran sujette à une épidémie : La peste.

A la fin du mois d’octobre, la peste poursuit inlassablement ses ravages. Le docteur Castel a mis au point un sérum qui va être essayé sur le fils du juge Othon dont le cas est jugé désespéré par Rieux. Entouré de tous les personnages importants – Castel, Tarrou, Paneloux, Grand, Rambert et Rieux – l’enfant se livre à une lutte pathétique contre le mal qui l’assaille. Cette scène poignante est l’occasion d’une réflexion morale sur le sens de la condition humaine.

LECTURE TEXTE :

Le docteur serrait avec force la barre du lit où gémissait l'enfant. Il ne quittait pas des yeux le petit malade qui se raidit brusquement et, les dents de nouveau serrées, se creusa un peu au niveau de la taille, écartant lentement les bras et les jambes. Du petit corps, nu sous la couverture militaire, montait une odeur de laine et d'aigre sueur. L'enfant se détendit peu à peu, ramena bras et jambes vers le centre du lit et, toujours aveugle et muet, parut respirer plus vite. Rieux rencontra le regard de Tarrou qui détourna les yeux. Ils avaient déjà vu mourir des enfants puisque la terreur, depuis des mois, ne choisissait pas, mais ils n'avaient jamais encore suivi leurs souffrances minute après minute, comme ils le faisaient depuis le matin. Et, bien entendu, la douleur infligée à ces innocents n'avait jamais cessé de leur paraître ce qu'elle était en vérité, c'est-à-dire un scandale. Mais jusque-là du moins, ils se scandalisaient abstraitement, en quelque sorte, parce qu'ils n'avaient jamais regardé en face, si longuement, l'agonie d'un innocent.

Justement l'enfant, comme mordu à l'estomac, se pliait à nouveau, avec un gémissement grêle. Il resta creusé ainsi pendant de longues secondes, secoué de frissons et de tremblements convulsifs, comme si sa frêle carcasse pliait sous le vent furieux de la peste et craquait sous les souffles répétés de la fièvre. La bourrasque passée, il se détendit un peu, la fièvre sembla se retirer et l'abandonner, haletant, sur une grève humide et empoisonnée où le repos ressemblait déjà à la mort. Quand le flot brûlant l'atteignit à nouveau pour la troisième fois et le souleva un peu, l'enfant se recroquevilla, recula au fond du lit dans l'épouvante de la flamme qui le brûlait et agita follement la tête, en rejetant sa couverture. De grosses larmes, jaillissant sous les paupières enflammées, se mirent à couler sur son visage plombé, et, au bout de la crise, épuisé, crispant ses jambes osseuses et ses bras dont la chair avait fondu en quarante huit heures, l'enfant prit dans le lit dévasté une pose de crucifié grotesque.

Problématique : quelle vision de l’homme et du monde Camus propose-t-il ici ?

I. L’agonie d’un innocent…

1) Une victime condamnée

+L’enfant est très affaiblit par la maladie :

-adjectifs

...

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