Synthèse Le rêve Utopique

Le rêve utopique est une représentation d'une réalité idéale et sans défaut. Le corpus proposé à notre étude composé de quatre extraits de roman et d’un document iconographique, met en avant la complexité de ce type de rêve qui mêle des faits concrets à l’incapacité de le réaliser. Nous verrons donc dans un premier temps les objectifs de l’utopie et ses bienfaits. Puis, dans un second temps nous étudierons la complexité du rêve utopique et en quoi il n’est pas si idéal.

L’utopie nécessite-elle une organisation ou est-elle basée sur le laisser faire de chacun ?

A l’époque du roman de Thomas More L’Utopie, les ouvriers travaillaient 15h par jour, la durée hebdomadaire de travail était de 70h environ. More prône ici des journées équilibrées : 6h de travail, repas et sommeil. Le reste du temps peut être utilisé à la guise de chacun. Des leçons sont accessibles à tous pour se cultiver dans le domaine qui l’intéresse. Après le repas du soir, une heure est destinée à jouer.

La vie des Thélémites, dans l’extrait de Gargantua de Rabelais, est organisée sans lois, ni statut, ni règle. Elle est régie par leur volonté et leur libre arbitre. Chacun fait ce qu’il veut, quand il veut. Cette grande liberté a réuni les Thélémites entre eux : ils vivent en total coordination, ils font tous pareil à partir du moment où un seul prend une décision les autres le suivent. Le tableau de la Cité idéale représente exactement le type de cadre pour une société utopique : chaque immeuble est à la même hauteur, tout est épuré, parfait.

Quelle est la place des sentiments et des émotions de chacun dans une société idéale basé sur la communauté ?

Les Thélémites sont poussés par l’honneur qui les pousse à toujours se montrer vertueux. Selon Gargantua, nous cherchons toujours à entreprendre les choses interdites et convoitons ce qui nous est refusé. Or dans cette société parfaite rien n’est refusé, du coup les gens se comportent bien mieux que dans les sociétés normales.

Ils sont tous très bien éduqués, se comportent bien, aucun débordement, ce sont de très bon chevalier. Ils sont plus agiles, plus robustes. Les femmes sont soignées, agréables et mignonnes. Des gens parfaits dans une société parfait, tel est l’utopie selon Rabelais.

Le roman Le meilleur des mondes d’Aldus Huxley a une vision plus radicale de l’utopie : pas d’amour excessif, pas de serment de fidélité, conditionné de telles sortes que vous ne pouvez vous empêcher de faire ce que vous avez à faire. Tout vous parait agréable car les impulsions naturelles sont libres il n’y a donc pas de tentation auxquelles il faille résister. En cas de soucis, il y a le soma qui vous éloigne de la réalité et qui vous permet de calmer vos pulsions. Vu que les hommes et les femmes ont besoin de vivre de temps en temps dangereusement, il faut leur injecté une fois par mois de l’adrénaline afin qu’il ressente la peur et la colère sans aucune conséquence. Pour le meilleur du monde, vivre normalement c'est-à-dire subir ces joies et ces peines c’est vivre malheureux. Tout est donc formaté pour ne pas être malheureux.

Mais vivre sans émotion, sans prise de risque, comme tout le

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