Synthèse De mangas

Les mangas, ces courtes BD originaires du japon, envahissent les rayons de chez nos libraires, et sont lus par un nombre impressionnant de personnes. Cette culture solidement ancrée chez les jeunes est en pleine expansion, comme nous le montre ce dossier qui lui est consacré. Plusieurs articles se sont penchés sur le sujet comme notamment « manga, la BD au goût de saké » écrit par Patrick Honnoré pour le journal les échos. Les journalistes Jean-Jacques Larrochelle (le monde) et Michel Temman avec son article intitulé « maudit manga » (écrit pour le journal libération) apportent une vision beaucoup plus négative de la chose.

Comment peut-on expliquer l'impressionnante expansion du manga ces dernières années ? C'est à cette question que nous tacherons de répondre, en faisant d'abord un rapide constat sur le phénomène, puis nous nous pencherons raisons de ce succès. Enfin nous mettrons en évidence les dérives que le manga peut provoquer.

Le manga attire un public relativement jeune. Selon l'article de Patrick Honnoré, 50 % des 13/16 ans lisent des mangas, et leurs parents, d'abords réticents commencent à s'y mettre peu à peu, avec l'arrivée de nouveaux livres répondant plus à leurs attentes. Les plus jeunes aussi sont concernés, mais par le principal produit dérivé de cette mouvance : les dessins animés, qui passent à la télévision à l'heure du goûter, au retour de l'école. Hormis l'âge, le sexe aussi est ciblé, en effet le produit concerne principalement la gente masculine. Comme nous l'indique Michel Temman dans son réquisitoire, les mangas sont bien souvent violents, et axés autour des fantasmes masculins. A l'origine un produit destiné aux japonais et plus largement aux asiatiques, il charme l'Europe, où la France y est le deuxième marché de la bande dessinée japonaise.

Le marché du manga s'est largement développé ces dernière années, entraînant dans son ascension une importante part de l'économie japonaise. Selon Jean-Jacques Larrochelle, ce marché représenterait un tiers du papier imprimé au japon, soit 36 milliard de francs par ans. L'article « Maudits mangas » nous informe que quarante millions de japonais lisent au moins un manga chaque semaine. Patrick Honnoré parle de « boom » ou encore de « tsunami du manga ». L'industrie du manga ne touche pas seulement le livre, en effet, une véritable industrie du produit dérivé s'est brodée autour de cette BD. Magazines, cartes de collection, posters, figurines, jeux vidéo, films d'animations, la liste est longue.

La forte identité du manga est ce qui en fait sa sigularité, en effet, ce type de bande dessinée puise ses inspirations de différentes cultures, la façon dont les pages sont organisées rappellent les story-board issus du cinéma. C'est bel et bien la multiplicité de ses origines qui en fait sa force. C'est l'artiste japonais Katsuhika Hokusai qui est l'inventeur de ce style narratif. Il sera ensuite repris par de nombreux artistes nippons, qui effectuerons des parallèles avec l'illustrateur européen de bande dessinée Jean Giraud plus connu sous le nom de Mœbius. La manière atypique de lire les mangas (de droite à gauche) renforce également cette identité.

En plus de son dessin spécifique,

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