Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb
Documents Gratuits : Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Janvier 2014 • 327 Mots (2 Pages) • 1 261 Vues
L’accent est mis avant tout
sur la hiérarchie de la compagnie et les rapports entre personnages plutôt que sur les
tensions culturelles. Nothomb vise donc à corriger les inégalités et les abus de pouvoir en
les ridiculisant.
L’histoire se déroule dans la vraie ville de Tokyo, la capitale du
Japon, et la compagnie Yumimoto pourrait être n’importe quelle grande entreprise de l’Orient.
Finalement, sa critique est basée sur les réalités de l’entreprise japonaise,
traditionnellement fondée sur le modèle paternaliste et qui exige un fort respect de la
hiérarchie, de même qu’une loyauté envers les supérieurs. Les employés commencent
toujours au bas de l’échelle et l’individu se définit par l’entreprise, alors qu’à l’Occident
c’est l’individu qui compte.
Afin de dévaloriser
le comparé (les rapports inégaux de pouvoir et les assauts verbaux de ses supérieurs) par
un comparant avilissant (la guerre, les scènes de bataille et même l’abus sexuel, le viol et
le meurtre). Les cas d’abus verbal envers les personnages féminins sont décrits
métaphoriquement en termes de violence physique et sexuelle. Lorsque le vice-président
est en train d’hurler à Fubuki pour des raisons inconnues, Amélie croit « qu’Omochi
allait sortir un sabre caché entre deux bourrelets et lui trancher la tête24 ». Elle fut
« soudain frappée par l’idée [qu’elle] assistai[t] à un épisode de la vie sexuelle du viceprésident
[…] » et qu’« il était en train de violer mademoiselle Mori25 ». Quand elle se
trouve dans la même situation, elle imagine le vice-président en train de la violer et de
l’assassiner : « “Il va te violer et t’assassiner. Oui, mais dans quel ordre? Pourvu qu’il te
tue avant!”26 » En outre, à plusieurs reprises, ses supérieurs deviennent « tortionnaires »,
« ogres » et « monstres » alors qu’elle se décrit comme « martyre », « sacrifiée » et même
« prisonnière de guerre japonaise ». Le langage métaphorique sert à renforcer non
seulement l’écart entre le réel et l’imaginaire, mais également les échelons de la
hiérarchie et les rapports de pouvoir entre personnages. Ainsi, il est très facile de
distinguer entre les supérieurs et les subalternes, les dominants et les dominés.
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