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Stranger Albert Camus

Étude de cas : Stranger Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2015  •  Étude de cas  •  1 732 Mots (7 Pages)  •  721 Vues

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INTRODUCTION

Cette étude a pour objet de proposer une lecture thématique de L'Etranger d'Albert Camus qui est né en Algérie le 7 novembre 1913 et mort dans un accident de voiture le 04 Janvier 1960. Il s'était établi définitivement à Paris en 1942 et c'est là que paraissent simultanément dans la clandestinité le roman L'Etranger et l'essai Le Mythe de Sisyphe deux œuvres remarquées qui exposent la philosophie de Camus et s'inscrivent dans ce que lui-même appelle « le cycle de l'absurde ». Son roman situé dans un contexte historique, paru en 1942 relate l’histoire d’un jeune homme du nom de Meursault, étranger à la société, étranger à lui-même. L’histoire se déroule en Afrique plus précisément en Algérie. L’auteur développe dans son œuvre un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine.

I. RESUME DE L’ŒUVRE

Le roman met en scène un personnage-narrateur nommé Meursault, vivant à Alger en Algérie française. Le roman est découpé en deux parties :

Au début de la première partie, Meursault reçoit un télégramme annonçant que sa mère, qu'il a internée à l’hospice de Marengo vient de mourir. Il se rend à l’asile de vieillards en autocar, situé près d’Alger. Veillant la morte toute la nuit, il assiste le lendemain à la mise en bière et aux funérailles, sans avoir l'attitude à attendre d’un fils endeuillé ; le héros ne pleure pas, il ne veut pas simuler un chagrin qu'il ne ressent pas. Après l'enterrement, Meursault décide d'aller nager, et rencontre à la plage Marie, une dactylo qui avait travaillé dans la même entreprise que lui. Le soir, ils sortent voir un film de Fernandel au cinéma et passent le restant de la nuit ensemble. Le lendemain matin, son voisin, Raymond Sintès, un proxénète notoire, lui demande de l'aider à écrire une lettre pour dénigrer sa maîtresse, une Maure envers laquelle il s'est montré brutal ; il craint des représailles du frère de celle-ci. La semaine suivante, Raymond frappe et injurie sa maitresse dans son appartement. La police intervient et convoque Raymond au commissariat. Celui-ci utilise Meursault comme témoin de moralité. En sortant, il l'invite, lui et Marie, à déjeuner le dimanche suivant à un cabanon au bord de la mer, qui appartient à un de ses amis, Masson. Lors de la journée, Marie demande à Meursault s'il veut se marier avec elle. Il répond que ça n'a pas d'importance, mais qu'il le veut bien. Le dimanche midi, après un repas bien arrosé, Meursault, Raymond et Masson se promènent sur la plage et croisent deux Arabes, dont le frère de la maîtresse de Raymond fait partie. Une bagarre éclate, au cours de laquelle Raymond est blessé au visage au couteau. Plus tard, Meursault, seul sur la plage accablée de chaleur et de soleil, rencontre à nouveau l’un des Arabes, qui, à sa vue, sort un couteau.

Meursault, ébloui par le reflet du soleil sur la lame, se crispe sur le revolver dans sa poche (il a persuadé Raymond de le lui confier, pour éviter que celui-ci ne tue quelqu'un, justement), le tuant d'une seule balle sans raison particulière, il tire quatre autres coups de feu sur le corps (ce qui lui sera reproché lors de son procès, excluant la légitime défense et l'homicide involontaire). Fin de la première partie.

Dans la seconde moitié du roman, Meursault est arrêté et questionné. Ses propos sincères et naïfs mettent son avocat mal à l'aise. Il ne manifeste aucun regret. Lors du procès, on l'interroge davantage sur son comportement lors de l'enterrement de sa mère que sur le meurtre. Meursault se sent exclu du procès. Il dit avoir commis son acte à cause du soleil, ce qui déclenche l'hilarité de l'audience. La sentence tombe : il est condamné à la guillotine. Meursault voit l’aumônier, mais quand celui-ci lui dit qu'il priera pour lui, il déclenche sa colère. Avant son départ, Meursault finit par trouver la paix dans la sérénité de la nuit.

II. APPROCHE THEMATIQUE

Nous retrouvons dans L'Etranger les thèmes du hasard, du procès, de la justice, de la liberté, de la solidarité qui s'imbrique les uns, les autres mais les thèmes principaux sont celui de l'absurde, de la révolte, de la mort, du bonheur et de l'amitié.

A. THEMES PRINCIPAUX

1. L’ABSURDE

Elle s’oppose à deux forces : c’est le divorce entre l’Homme et le monde. Elle se manifeste à travers ces deux points suivants :

 L’appel humain à connaître sa raison d’être et l’absence de réponse du milieu où il se trouve. Le constat se fait par Meursault qui vit dans un monde dont il ne comprend pas le sens, dont il ignore tout jusqu'à sa raison de vivre.

 L’attitude de Meursault est contraire à la logique ; cela se voit par son indifférence à la mort et à l’enterrement de sa mère ; il n’y a pas de chagrin de sa part. La seule compassion vient de son entourage. Il est taciturne et ne ressent aucun sentiment. Son absurdité se voit aussi à travers les réponses aux questions qu’on lui pose. Il n’y a chez lui ni interrogation, ni même prise de conscience.

2. LA REVOLTE

L’absurdité de sa situation pousse progressivement Meursault à la révolte. Meursault est un homme révolté. Son mutisme est une façon pour lui de ne pas jouer le jeu de la société. Et même s'il a l'occasion de s'exprimer, il dit son opposition ou sa négation. Pour Camus la révolte est la seule « valeur médiatrice » permettant de dépasser provisoirement

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