LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Sport Et Femmes

Dissertation : Sport Et Femmes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Novembre 2013  •  1 535 Mots (7 Pages)  •  1 342 Vues

Page 1 sur 7

CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

Document 1

L'écart de participation entre hommes et femmes est resté stable depuis le milieu des années 1980 : 71 % des femmes déclaraient une activité sportive en 1985 contre 77%des hommes; en 2000, les chiffres sont respectivement de 79 % et 88 %. Une quinzaine de disciplines - à commencer par le football et le rugby - connaissent une prédominance masculine, les femmes étant en revanche (78 % en moyenne) dans la gymnastique, la danse et le patinage sur glace. Globalement les sports collectifs semblent réservés aux garçons, à l'exception du volley-ball qui connaît un partage à peu près équilibré. Les femmes sont davantage présentes dans les sports les moins marqués par la compétition et l'appartenance à un club, même si l'écart avec les hommes s'est un peu comblé depuis 1985 : elles représentent 30 % des licenciés de l'enquête, contre 26 % auparavant ; pour la participation à la compétition, l'écart demeure très net et les femmes ne comptent que pour 19 % des compétiteurs. Chez ces licenciées et compétitrices, la part des étudiantes et des employées a progressé, celle des ouvrières a diminué; on trouve aussi un peu plus déjeunes femmes se situant dans les tranches de revenus les plus élevées.

La pratique féminine intensive paraît plus dépendante que la pratique masculine des revenus disponibles du ménage et des normes de division sexuelle des tâches en milieu ouvrier. On retrouve ce phénomène quand on s'intéresse plus spécialement aux plus jeunes: les jeunes filles sont moins nombreuses que les garçons à s'adonner à un sport (60 % contre 77 %) leurs abandons sont plus fréquents, sans même qu'ils soient alors suivis, comme souvent chez les garçons, par des pratiques plus informelles. Alors que le sport favorise la santé et l'autonomie des individus, ce retrait peut apparaître problématique. Les obligations domestiques - par exemple s'occuper des petits frères et sœurs - peuvent peser; de même plus généralement, qu'une conception de la distribution des tâches et des activités entre garçons et filles fondées parfois sur des interdits de nature religieuse. Les charges financières induites par une activité sportive posent, dans les milieux populaires, des problèmes d'arbitrage, souvent tranchés au détriment des jeunes filles.

La pratique sportive augmente avec le niveau de diplôme et le niveau de revenus, notamment chez les femmes; plus on monte dans la hiérarchie sociale, plus la pratique s'égalise entre les sexes.

Patrick Mignon, « Les pratiques sportives: quelles évolutions ? », Cahiers français n° 320, mai 2004

Document 2

Madame la ministre, que vous inspire cette journée mondiale de la Femme ?

C'est totalement anachronique qu'il existe une journée de la femme, il faudrait faire une pétition pour l'abolir. Seul problème, on ne pourra faire une pétition que le jour où nous aurons résolu les enjeux, surtout dans le monde du sport.

Plus qu'ailleurs... Le monde du sport reste misogyne ?

Oui, il fait encore moins de place aux femmes que le monde de l'entreprise ou de la politique. De même, les grands médias accordent peu de place au sport féminin. À la limite, il ne fait qu'exacerber la réalité de la société.

Certains diront qu'il est moins attractif que son homologue masculin ?

Pour une femme, il est aussi attractif. Regardez notre équipe de France de foot féminin qui a des résultats remarquables, qui est qualifiée et dont on n'entend jamais parler. Or, c'est le même sport. Quand Amélie Mauresmo était au top du top, on en parlait toujours moins que les garçons alors qu'on disait par ailleurs que le tennis féminin était plus attractif, car sujet à plus de rebondissements que le jeu de fond court des masculins.

Il draine également moins d'enjeux, notamment financiers ?

Par-dessus tout, ceux qui apportent l'argent restent imprégnés du monde masculin. La réalité est que la direction des fédérations sportives reste , masculine. Il n'y a que neuf femmes présidentes sur 114 fédérations. La direction du monde médiatique, en l'occurrence des clubs de foot, est masculine, le prisme est masculin. Maintenant, la réalité de la société est qu'il y a autant de femmes que d'hommes, en tout cas en France. Ce n'est pas vrai dans le monde, il y a plus d'hommes que de femmes. Ça va leur poser un problème à un moment !

Comment changer les choses ?

À terme il faudra réfléchir à des quotas temporaires. Mais par définition, c'est un constat d'échec. Maintenant, on l'a vu dans le monde politique, il n'y a que ça pour faire changer les choses. C'est marrant, ce que j'entends du monde sportif, je l'entendais du monde politique auparavant: elles sont moins disponibles, elles n'ont pas le temps, on n'en trouve pas... [...]

Quelles mesures peut prendre la ministre des Sports pour aller dans le sens de la mixité ?

En

...

Télécharger au format  txt (9.8 Kb)   pdf (192.1 Kb)   docx (12.3 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com