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Scène 3, L’île des esclaves, Marivaux

Commentaire de texte : Scène 3, L’île des esclaves, Marivaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  983 Mots (4 Pages)  •  953 Vues

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Scène III, « L’Ile des esclaves », Marivaux, 1763

Question : En quoi cet extrait propose-t-il un plurivocalisme ?

Introduction

1. Horace disait « La comédie corrige les mœurs par le rire » I siècle avec JC. Il explique que la comédie est un genre littéraire et théâtrale efficace pour corriger la société. Et dans le même temps pour éviter la censure. C’est ce que fait Marivaux dans L’île des esclaves écrit en 1725.

L’île des esclaves est une comédie en un acte, jouée par les comédiens italiens perçu avec les traits de la commedia dell’arte. Elle présente l’utopie d’un monde social où les personnages inversent leurs conditions sociales.

2. Dans cet extrait, Marivaux met en scène Euphrosine et Cléanthis, maitresse et esclave, mais aussi Trivelin, arbitre du jugement d’Euphrosine. Il demande à Cléanthis de réaliser un portrait de sa maîtresse. De ce fait, Cléanthis dépeint Euphrosine comme une personne exigeante et méprisante envers les esclaves. De plus, elle joue une comédie pour exagérer les comportements déplorables d’Euphrosine dans le but d’accentuer la punition réservée à sa maîtresse.

3. En quoi cet extrait propose-t-il un pluri vocalisme ?

4. Tout d’abord, Euphrosine est coupable d’apporter trop d’attention à son apparence et l’inconstance de son humeur est agaçante. Ensuite, la mauvaise attitude d’Euphrosine envers ses esclaves a permis à Cléanthis d’apprendre à l’imiter tout en exagérant ses actes par un plurivocalisme, pour la rendre plus coupable.

I. L’importance de l’apparence pour Euphrosine et l’inconstance de son humeur

a. Cléanthis dénonce les variations d’humeur d’Euphrosine

- Registre polémique  dénonciation des travers de sa maitresse et incitation à corriger ses mœurs

- Phrase injonctive « qu’on m’habille »  ordre à exécuter de suite

- Tirade courte de Trivelin « Elle développe assez bien cela. »  Le portrait d’Euphrosine par sa suivante est fidèle au caractère de la maitresse.

- Parallélisme de construction « Je ne sais pas où j’en suis »  culpabilisation d’Euphrosine à cause du mauvais comportement de son esclave

- Reprise verbale de Trivelin « achevez, achevez … »  Trivelin insiste pour que Cléanthis finisse de faire sa description.

b. L’importance de l’apparence pour Euphrosine

- Accumulation « elle ira aux spectacles, aux promenades, aux assemblées »  quotidien luxueux

- Métonymie « son visage peut se manifester »  l’apparence de la maitresse est très voire trop importante, la seule manière d’exister pour une femme au 18ème

- Hyperbole « comme me voilà faite ! que je suis mal bâtie »  Obsession de Euphrosine sur son physique, si elle est laide elle déprime

- Champ lexical de la vue « miroir » « mire » « yeux » « voir »  le regard des autres est primordial aux yeux de la maîtresse  elle n’existe pas si les hommes ne la regardent pas.

- Expression hyperbolique « il y a huit jours que je n’ai fermé l’œil »  apitoiement des spectateurs et des personnages de la pièce et la rend ridicule

- Impératif

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