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Satire De La Religion Dans Candide

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Par   •  20 Mai 2013  •  2 517 Mots (11 Pages)  •  6 148 Vues

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Chapitre II: « Candide, chassé du paradis terrestre » C’est une parodie de la Genèse ; Voltaire rapproche Candide et Adam, le jardin d’Eden et le château de Thunder-Ten-Tronckh, alors que ces deux derniers n’ont rien à voir. Voltaire illustre par là la fermeture d’esprit de Candide, qui croit être chassé du paradis alors qu’il ne connaît pas encore le reste du monde.

Chapitre II : « en vertu du don de Dieu qu’on nomme liberté » : malgré la parole de Dieu, Candide n’a pas droit à a liberté. Voltaire nous laisse comprendre que tous les chrétiens ou croyants ne respectent pas forcément leur religion et que le Bien n’est pas omniprésent.

Chapitre III : « les deux rois faisaient chanter des Te Deum » ; Voltaire crée une double paradoxe. D’une part les deux rois font chanter un chant de paix ou de gloire alors qu’aucun des deux n’a gagné et que les combats se déroulent encore, et d’autre part ils remercient Dieu pour le Mal et les carnages qu’il a soit disant provoqués en leur apportant son aide. Voltaire critique un aspect encore présent au XVIIIeme siècle mais principalement médiéval : le rattachement de Dieu et la guerre. Ceci est en soit un paradoxe car la Bible montre bien que Dieu ne punit que ceux qui ot pêché, or cela voudrait dire que tous les hommes sont mauvais. C’est en fait une critique de la propagande religieuse des seigneurs, qui font de chaque bataille une croisade ; Dieu est transformé en un prétexte et une aide pour tuer. C’est donc une critique de certains croyants, des personnes qui interprètent et utilisent Dieu à leur gré.

Chapitre III : « croyez-vous que le Pape soit l’Anté-christ […]religion dans les dames » : Voltaire met en scène des protestants hollandais terriblement agressifs et qui font abbstraction de la demande en aide de Candide. Il critique les croyants radicaux qui à cause de leur fermeture d’esprit oublient leurs devoir religieux (dont l’aumône). Il montre une société où encore une fois les gens font de la religion une arme, et l’utilisent à leur gré. De plus, la religion est sensé être publique et rattacher des gens afin de créer ce qui selon ses principes est le mieux pour l’être humain, amis dans ce cas, c’est une religion qui discrimine et exclue.

Chapitre III « un homme qui n’avait pas été baptisé […]l’emmena chez lui, le nettoya […] » : le premier homme bon et juste que Candide connaît est un homme qui n’appartient à aucune religion dominante ! Voltaire montre bien son déisme ; le personnage qu’il a créé n’est peut-être pas catholique ni protestant, mais il a la vrai foi (c’est un membre d’une secte protestante et il héberge Candide comme il faut le faire selon la Bible). C’est un grand contraste avec les personnages qu’il a vu précédemment ce qui renforce la critique de l’hypocrisie religieuse.

Chapitre IV : « touments d’enfer[…]tenait ce présent d’un cordelier[…]d’un page, qui l’avait reçu d’un jésuite » : dans ce passage, Voltaire mène une critique contre la sexualité des gens d’Eglise, qui sont pourtant obligés d’être vierges. D’une part, nous voyons qu’un cordelier (c’est un moine de l’ordre de Saint François) a transmis une maladie à Pâquette (la syphilis, qui d’après Voltaire vient d’Amérique, d’où la citation de Cristophe Colomb) en ayant des relation sexuelles avec elle. D’autre part, nous voyons qu’un jésuite a transmis cette même maladie à un page (et de la même manière). Il y a donc une critique de la sexualité et du non respecté, mais aussi de l’homosexualité (thème qui nous concerne également actuellement avec de nombreux scandales) et de la pédophilie. C’est donc une critique non pas des croyants comme c’était le cas jusqu’à présent mais des gens d’Eglise. Voltaire nous montre que si ces-derniers, qui sont sensés rapporter la parole de Dieu et l’aider dans sa tâche, ne respecte pas leur parole, nous ne pouvons pas vraiment faire confiance en notre religion.

Chapitre VI : « Comment on fit un bel autodafé pour empêcher les tremblements de terre[…] les sages du pays[…]donner au peuple un bel autodafé » ; Voltaire nous présente cet autodafé comme un spectacle, un évènement qui peut soulager et distraire le peuple, et nous dit qu’il a été décidé par les sages, ce qui est assez paradoxale. Il ajoute également que c’est une sorte de sacrifice afin de stopper les tremblements de terre, ce qui donne un côté païen à la chrétienneté, et que ceux qui ont été choisis ne sont que de simples boucs émissaires (car à part le Biscayen qui avait eu des relations avec sa commère, tous les autres sont innocents ou ont commi des crimes involontairement). Il mène donc une critique contre la religion et ses pratiquants, qu’il nous présente comme des sauvages, qui au lieu de s’aider après une catastrophe, s’entre-tuent et de surplus à des fins divertissantes. L’homme a besoin de sang pour guérir ses blessures. Il y a un grand contraste avec l’anabaptiste et la vieille qui l’aide juste après, qui accentue cette horreur : bonté et générosité contre haine et discrimination.

Chapitre VIII : « un juif nommé don Issachar » ; il y a une inspiration biblique ; Issachar est un descendant direct d’Issakar, un des fils de Jacob. La première femme de ce dernier, Rachel, n’arrive pas à tomber enceinte et décide de demander des mandragores à la deuxième épouse, Léa. En échange, elle la laisse partager leur couche mais au cours de la nuit c’est la deuxième épouse qui féconde et non pas la première. Le nom « Issakar » signifie « homme du salaire », à cause du marché qui a provoqué sa naissance. Cette inspiration est du au fait que Issachar marchande également les faveurs de son amante Cunégonde.

Chapitre VIII : « le Grand Inquisiteur […] me lorgna beaucoup […]on proposa de sa part à don Issachar de me céder à Monseigneur » ; une nouvelle fois, Voltaire reproche à un homme d’Eglise, dans ce cas un des plus importants de la hiérarchie, d’avoir des tentations sexuelles. Il veutr également montrer que les femmes sont traitées comme des objets.

Chapitre VIII : « que le juif aurait pour lui les lundis, mercredis et le jour du sabbat » ; c’est une ironie, car le jour du sabbat est sensé être un jour de repos consacré au culte divin dans la religion juive, et Voltaire nous laisse comprendre qu’en compagnie de Cunégonde, il ne se reposera pas beaucoup.

Chapitre VIII : « on servit aux dames des rafraîchissements entre la messe et l’exécution » ; c’est une illustration du cynisme des gens. On leur donne des boissons alors que quelqu’un va se faire tuer, torturer, comme si ce n’était

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