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Résumé Et Analyse La Rose Pourpre Du Caire

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Par   •  4 Avril 2014  •  1 732 Mots (7 Pages)  •  1 816 Vues

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La Rose pourpre du Caire, Woody Allen

 Pistes de réflexion quant au contenu

1. Comme dans la plupart de ses films, Allen nous présente l’histoire d’un individu immature et en difficultés, ici une jeune femme malheureuse en ménage et dans une situation socio-économique précaire. Le 7e Art permet à Cecilia de vivre par procuration un quotidien moins ordinaire jusqu’au jour où elle bascule dans un autre monde pour filer le parfait amour avec l’explorateur Baxter, un être a priori immatériel, enfermé dans le personnage qu’il lui faut jouer et rejouer à l’infini chaque fois qu’un projecteur se rallume dans un cinéma affichant La Rose pourpre du Caire. Les deux protagonistes vont chacun visiter le monde dans lequel vit leur partenaire tandis qu’Hollywood dépêche sur place l’acteur Gil Shepherd pour tenter de convaincre le héros (auquel il prêta ses traits devant les caméras) de réintégrer le film dont il s’est échappé. Confrontée aux deux sosies, Cecilia choisit la raison… Elle renonce à son rêve et choisit une réalité trompeuse et sinistre ( mensonge de l’acteur et retour auprès d’un mari violent et paresseux)

2. Pourquoi Cecilia ne parvient-elle pas à quitter son mari ? Pourquoi trouve-t-elle l’explorateur Baxter si attirant ? - Pourquoi Baxter a-t-il ressenti le besoin de sortir du film ? - Pourquoi Cecilia repart-elle avec le comédien Shepherd plutôt qu’avec Baxter ? - Quelle aurait été la fin de l’histoire si Cecilia avait décidé de rejoindre définitivement le monde fictif ? - Pour quelle raison Shepherd repart-il finalement sans Cecilia ? Et pourquoi Allen le filme-t-il comme perdu dans ses pensées à bord de l’avion ? - Quelle est la symbolique de l’écran de cinéma ?

 Pistes de réflexion quant à la narration

1. Un postulat absurde : un personnage transgresse les interdits de la réalité en parvenant à s’échapper du grand écran pour tenter de vivre librement dans le monde réel. Allen imagine une situation de base aberrante en développant son délire selon une logique rigoureuse et un ensemble de règles pertinentes. - En découlent des situations loufoques : s’il apparaît assez pré- visible que l’argent avec lequel l’explorateur Baxter veut payer un dîner dans un restaurant s’avère de la monnaie de singe, il est savoureux de le voir s’étonner de ce que le premier baiser qu’il échange avec Cecilia ne donne pas lieu à un « fondu enchaîné ». De même, on comprend l’incrédulité des pensionnaires de la maison close entendant ce grand gaillard leur poser des questions dignes d’un enfant de dix ans. Et lorsque Baxter entraîne Cecilia dans l’univers en noir et blanc de son propre film, la jeune femme est déçue par le champagne au goût de limonade… Le décalage entre les deux mondes est l’une des composantes narratives majeures du comique du film.

2. Face au film - Comme Cecilia, avez-vous déjà eu ce sentiment de ne pas trouver votre place dans le monde ? - Quelle tendance prime-t-elle : agir en fonction de son cœur ou de sa raison ? Pourquoi ? - Que ressentez-vous en regardant un film ? Sur grand écran ? À la TV ? - Qu’est-ce qui pousse Cecilia à fréquenter si souvent les salles de cinéma ? - Qu’est-ce qu’un “fantasme” ? Qu’est-ce que la réalité “virtuelle” ? - En quoi le spectacle cinématographique fait-il rêver ? Réfléchir ? - Dans vos délires les plus intimes, vous est-il arrivé d’imaginer une aventure analogue à celle de Cecilia ?

 Contexte historique

Ce film se déroule pendant la Grande Dépression qui suit la débâcle de 29 [cf. La Foule de Vidor (près de 15 millions de chômeurs réfugiés quotidiennement dans les salles de cinéma pour se changer les idées quand Roosevelt, élu Président en 32, lance son “New Deal”, contrat social visant à relever l’économie avant la fin de la décennie)]. A souligner, l’analogie avec “les années Reagan” (81-89) : rétablir l’image d’une superpuissance marquée par la défaite du Vietnâm et le scandale du Watergate au moment où le mythe du « rêve américain » se heurte aux réalités d’un tiers monde à domicile.

 Contexte artistique

Avec la récession économique des années 30, la « Dream Factory hollywoodienne » véhicule « l’American way of life » : c’est l’Âge d’or des westerns de Ford et des féeries musicales de Berkeley ou Astaire, des pitreries des Marx Brothers et des comédies dites « sophistiquées » de Capra, Lubitsch.

Le casque colonial du héros explorateur mondain faisant référence à la soif d’évasion du public et à son goût pour un exotisme de pacotille (cf. succès de King Kong)]. Généralisation du cinéma sonore, « star system », progrès en effets spéciaux et passage progressif à la couleur à partir de 1935 contri- buent à renforcer la dimension illusionniste du cinéma. Aux antipodes du monde proposé par Hollywood, Allen se revendique de Bergman et de Fellini. Sa production se rattache au « Cinéma indépendant new-yorkais » initié par Cassavetes vers 1960 et dont la viabilité dépend du marché européen. Son regard critique sur le cinéma d’évasion des années 30 renvoie au décervelage opéré par les Rocky et autres Rambo de l’ère Reagan. Paraphrasant l’écrivain Flaubert, Allen pourrait dire « Cecilia c’est moi ».

 Contextes

Ligne du temps artistique

1852 - Madame Bovary, roman de Flaubert

1901 - L’Interprétation des rêves de Freud

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