Rédaction viol société

Culture générale : Rédaction

Si l’on s’en tient au Code Pénal, le viol est considéré comme crime et non comme un délit, et ce depuis 1980. Malgré cette reconsidération, 22 900 personnes ont subi un viol en France en 2019, soit une hausse de 19% par rapport à 2018. La reconsidération du viol comme étant un acte criminel vous semble-t-elle participer à une quelconque évolution ou influence sur les rapports entre les hommes et les femmes dans notre société ? Dans un premier temps nous verrons que cette reconsidération fait évoluer/influe sur les rapports hommes-femmes, et ainsi, dans un second temps nous verrons que cette reconsidération ne fait pas évoluer/n’influe pas sur les rapports entre hommes et femmes.

Commençons donc par évoquer le fait que cette reconsidération permet de faire évoluer les rapports entre les hommes et les femmes. Avant 1980, le viol était considéré comme un simple délit, ceci pouvant paraître absurde étant donné le poids moral et physique qu’il peut engendrer. Le fait que le sujet du viol au sein du Code Pénal soit réétudié en 1980 pour être considéré comme un crime est une victoire dans l’histoire de la justice française, car en plus de punir sévèrement un tel acte, cela améliore les rapports hommes-femmes qui ont enfin une vraie réponse à des actes sexuels non consentis par une des deux personnes.

Ce passage de délit à crime peut aussi avoir un effet psychologique qui peut freiner une personne étant sur le point de commettre un viol. Également, cela améliore les rapport hommes-femmes car une femme ne devrait en aucun cas se soucier de comment elle s’habille. Pour finir l’amélioration se fait également au niveau de l’égalité hommes-femmes car s’ils sont égaux devant la justice, derrière ils sont sur le même pied d’égalité, et cela empêche de considérer autrui comme un objet et commettre un acte regrettable comme le viol.

Dans un second temps nous allons voir que cela n’améliore pas obligatoirement les rapports hommes-femmes, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous pouvons constater qu’avec 22 900 viols recensés en 2019, soit 49 ans après la reconsidération du viol en crime, certains violeurs restent indifférents à cette loi. Ensuite, une étude en France a recensé que 91,2% victimes de viols sont des femmes contre 8,8% de victimes masculines, ce qui montre que malgré cette reconsidération, le déséquilibre persiste toujours autant (source : http://www.victimedeviol.fr/concernant-les-victimes.html) . De plus, selon la même étude, on peut voir que 96,3% des violeurs sont des hommes contre 3,7% de femmes (source : http://www.victimedeviol.fr/concernant-les-agresseurs.html ), ce qui veut dire que peu importe le rôle (agresseur ou victime), le déséquilibre est présent.

Pour finir, la sanction ne semble pas avoir assez d’impact ; le viol est seulement puni de 30 ans de prison s’il entraîne la mort de la victime (ce n’est pas tout le temps le cas). Pour un viol n’entraînant pas un décès, il faut diviser par deux, ce qui fait seulement 15 ans de prison pour un acte d’une telle barbarie. Le fait que les sanctions soient aussi faibles par rapport à ce que représente l’acte sur une victime peut “justifier” pour un violeur le fait de continuer sans redouter une justice sévère (proportionnellement à son acte impardonnable).

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