Rédaction : Discours à La Lune

La nuit, sombre être mystérieux qui nous envahit. Chaque soir elle arrive, chassant le jour. Symbole de tristesse et de désespoir pour certains, de liberté et de joie pour d'autres. Ô nuit, pendant des millénaires, on a cherché à savoir pourquoi, pourquoi tu viens pourquoi tu pars. Pourquoi tu n'es pas ici mais là-bas. Longtemps, on a longtemps imaginé des choses sur toi. On t'a souvent critiquée, attaquée, dite pour responsable, sans savoir le vrai du faux. Ce serait-ce les dieux qui te contrôlent pour punir les Hommes ? Ce serait-ce les rois ? On ne le savait pas... Mais aujourd'hui on le sait, tu es tout simplement toi. Guide pour les Hommes le matin, tu es celle qui nous réveille car quand tu pars, ton contraire, prend le relais. Puis tu reviens, il est déjà tard. Tu nous prouves que l’on n’est pas si fort, que l'on doit s'abaisser devant toi, que tu es la plus forte, entourée d'étoiles et de comètes. Mais tu es si calme, si douce, si discrète que l'on ferme nos yeux et abandonne notre esprit.

On dort, on dort plus ou moins longtemps bercés par ta douce musique silencieuse. On rêve, on rêve de choses, de personnes, de lieux auquel on ne penserait pas... On s'évade, on fait des voyages avec des êtres extraordinaires qui nous rendent fantastique. Des êtres dont seul notre esprit peut les imaginer, les décrire, les faire parler, bouger, danser comme cela nous chante. Enfin, c'est la fin et tu pars mais jamais très longtemps. L'été tu es courte, tu arrives tard et tu pars tôt. Mais l'hiver, c'est l'inverse, tu es à ton apogée, c'est toi qui domines. C’est toi qui dis quand, c'est toi qui dis comment.

Quand on est enfant, toutes ces questions on se les pose : « et pourquoi maman ? » « Papa, pourquoi c'est comme ça », les parents ne savent pas toujours te décrire simplement. Ils te personnifient comme je le fais maintenant... Quand j'étais petite, j'étais très curieuse, je le suis toujours aujourd'hui mais, j'adorais découvrir et apprendre de nouvelles choses ; Tu étais l'une des choses qui m'intriguaient le plus. Je m'en rappelle encore aujourd'hui, mes questions les plus fréquentes étaient : « maman, c'est quoi ça ? ». Ma maman me répondait que c'était la lune, un objet qui était dans le ciel et qui tournait autour de la Terre. Alors je renchérissais en posant d'autres questions... Je n'avais pas peur du noir.

À l'école, j'étais contente quand il fallait faire la sieste, parce que je me sentais grande autour des gens qui eux, avaient peur. Ce n'est pas très amusant mais cet épisode là m'a marquée. Le soir, quand j'allais me coucher, j'adorais regarder ces petits autocollants du Petit Prince qu'on avait collés au plafond. Ils étaient en forme d’étoile, d’étoile filante ou encore de lune. Et sur la plus grosse d’elle, le petit prince accompagné de son ami le renard était assis dessus. Ils me regardaient dormir et ils brillaient la nuit, ce qui me rassurait. Cette histoire de St Exupéry était celle qui m'aidait le soir à m'endormir. Je l'adorais, même si parfois je ne comprenais pas tout, mais j'adorais, entendre cette histoire sortir de la bouche de mon papa. Il la racontait tellement bien. Il me lisait quelques pages et à la fin je

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