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Rhinocéros D'Eugène Ionesco, Un Questionnement Incessant Sur La Destinée Humaine

Note de Recherches : Rhinocéros D'Eugène Ionesco, Un Questionnement Incessant Sur La Destinée Humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2014  •  1 664 Mots (7 Pages)  •  1 560 Vues

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Rhinocéros d’Eugène Ionesco, un questionnement incessant sur la destinée humaine

Le théâtre de l’absurde découle d’une vision particulière d’une époque, soit celle de la guerre et de l’après-guerre, particulièrement lors de la Deuxième guerre mondiale qui se déroula de 1939 à 1945 avec le régime Nazi d’Hitler et du fascisme en Roumanie. Le théâtre de l’absurde nait également du courant existentialisme, qui s’interroge sur l’absurde condition humaine et sur le sentiment d’angoisse existentielle et profond qui provient de l’absence de réponse à la destinée humaine. Les nouvelles idéologies politiques des deux guerres mondiales sont à la base de la naissance de la littérature engagée, qui est le courant existentialisme, qui mènera par la suite au théâtre de l’absurde, qui vise à comprendre et faire réfléchir sur un sujet plutôt grave, par le biais du rire, la caricature et des situations loufoques. On appelle « polémiste » une personne qui utilise ce genre de procédés dans ses œuvres, dont Eugène Ionesco, l’un des auteurs les plus importants du théâtre de l’absurde, avec environ 25 pièces créées en carrière. Ionesco utilise le théâtre pour montrer son activité polémiste, en y démontrant plusieurs contextes qui l’ont influencé dans sa carrière, dont les problématiques sociales, la misère humaine, le totalitarisme, le conformisme, le fascisme et l’un des plus importants, le fanatisme. Bref, démontré ce qu’il y a d’anormal dans la société. Dans sa pièce à succès Rhinocéros, Ionesco, au sortir de son expérience de la montée du fascisme en Roumanie, affirme qu’il voyait les personnes fanatiques sous les traits de rhinocéros et qu’il se voyait lui-même comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse » et il se définit également lui-même comme un monstre ou une anomalie. Cette double définition cherche à expliquer la symbolique du «monstre» dans la pièce Rhinocéros. D’une part, cette analyse portera sur la symbolique du «monstre» à travers les personnages atteint d’une folie fanatique, et d’autre part, sur la symbolique du «monstre» à travers le personnage principal divergent, Bérenger.

D’une part, la symbolique du monstre dans Rhinocéros se voit à travers les personnages fanatiques de l’histoire. Une personne fanatique est en quelque sorte un individu qui adhère de manière exclusive à une cause, avec un dévouement absolu qui pousse à l’intolérance religieuse ou politique et qui conduit à des actes de violence. Lors de l’éclatement du conflit mondial de 1939, le fascisme qu’imposait Hitler lors du régime Nazi amenait également le fanatisme dans la société. La société allemande devait, contre leur volonté, adhérer d’une manière absolue au régime politique d’Hitler, sinon c’était la mort. Dans Rhinocéros, la symbolique du «monstre», selon le personnage principal Bérenger, est vu à travers les autres personnages de la pièce. En effet, plus on avance dans les trois actes de la pièce, plus on voit l’évolution des comportements des personnages par leur dialogue, personnages qui deviennent peu à peu des fanatiques, donc des rhinocéros eux-mêmes, qui représentent le «monstre» dans cette pièce. Par exemple, le personnage de Jean exprime bien le phénomène de la transformation mentale de la société. En effet, Jean se transforme de plus en plus en fanatique au cours de la pièce. Il se croit supérieur selon les mots qu’il utilise, par exemple lors de cet extrait lorsqu’il devient rhinocéros dans l’acte 2 et où ses veines sont gonflées : « C’est un signe de force » (p.98) et il reprend ce mot à plusieurs reprises lorsqu’il parle à Bérenger, en disant que lui n’a aucune force morale puisqu’il est totalement l’inverse de Jean, et qu’il n’est qu’un alcoolique. Aussi, Jean a un fort caractère têtu et il a des opinions qui ne peuvent être remises en question selon lui, car il est certain de posséder la vérité absolue. Cela se voit lors d’une dispute entre Jean et Bérenger à propos du rhinocéros à une ou deux cornes : Jean à Bérenger : « Moi? Vous osez prétendre que je dis des sottises? » (p.48). Ces traits de caractère que Jean démontre sont tout à fait ceux qui expriment le totalitarisme et le régime autoritaire. De plus, Bérenger parle de l’entêtement de Jean face à la situation, et à son évolution en bête féroce et monstrueuse comme le rhinocéros, dans l’extrait suivant : « Il ne supporte pas la contradiction. La moindre objection le fait écumer. » (p.52). Cette métaphore montre la déshumanisation de Jean en rhinocéros, qui est le symbole du «monstre» que Ionesco veut exprimer, par l’utilisation du mot «écumer», mot qui s’approprie uniquement aux animaux. Bref, le monstre qu’est le rhinocéros dans cette pièce symbolise la menace que sont le fanatisme et le totalitarisme dans la société, qui vise à imposer une idéologie aux citoyens en contrôlant leurs pensées, comme l’a fait Hitler avec le régime Nazi en imposant à la société d’être de son côté, également semblable à la montée fascisme en Roumanie. Voilà ce qu’est la première définition du «monstre» dans cette pièce, c’est

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