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Revue du roman " L'Assommoir "

Fiche de lecture : Revue du roman " L'Assommoir ". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2014  •  Fiche de lecture  •  2 063 Mots (9 Pages)  •  540 Vues

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L'ASSOMMOIR

D'EMILE ZOLA (1877)

1) a- Le titre de ce roman est "L'Assommoir" or, un assommoir est un Débit de boissons de dernière catégorie. Donc un sorte de cabaret. D'après ce titre, nous pouvons émettre plusieurs hypothèses, ce roman peut se dérouler dans un cabaret appelé l'assommoir ou que l'histoire ait un rapport avec la consommation de l'alcool ou bien même qu'un personnage soit propriétaire d'un café appelé l'Assommoir, nous le saurons en lisant le roman, en faite c'est un titre très vague et que nous pouvons interpréter de plusieurs façons.

Après la lecture du roman, nous pouvons dire que le titre ne donne pas d'informations importantes sur le contenu du roman (sauf le nom du cabaret que fréquente les personnages principaux) effectivement, c'est le lieu mis en valeur puisque c'est où les plus grands évènements se produisent comme par exemple le lieu où Gervaise et Coupeau tombent amoureux, où Coupeau commence à boire beaucoup et qui va résulter en sa mort. Il cherche à séduire le lecteur puisque le titre est très vague et va faire marcher la curiosité du lecteur et il va vouloir découvrir cette œuvre.

1) b- Un titre approprié pour cet œuvre serait "Le Drame De L'Alcool" dans cette œuvre tout les évènements majeurs négatifs de produisent à cause de l'alcool comme par exemple la détérioration de la santé de Coupeau ou bien quand Lantier quitte sa femme quand il buvait trop.

2) La couverture:

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Sur la couverture, nous pouvons voir deux personnes, une personne qui boit de l'alcool et une autre qui fait le linge. Le titre représente un lieu où l'alcool est consommé fréquemment d'où la personne qui boit. D'autre part, il y a des rapports évidents entre la couverture et le texte, la personne qui boit, qui représente Coupeau qui reste à consommer de l'alcool et la personne d'à côté peut être Gervaise qui travaille beaucoup pendant la plupart du récit, le lieu est peut-être l'Assommoir qui est désormais le lieu où Coupeau et Gervaise fréquentent souvent.

3) Voici l'incipit:

"Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin.

Puis, toute frissonnante d'être restée en camisole à l'air vif de la fenêtre, elle s'était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l'envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu'il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu'elle guettait son retour, elle croyait l'avoir vu entrer au bal du Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d'une nappe d'incendie la coulée noire des boulevards extérieurs; et, derrière lui, elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, marchant à cinq ou six pas, les mains ballantes comme si elle venait de lui quitter le bras pour ne pas passer ensemble sous la clarté crue des globes de la porte.

Quand Gervaise s'éveilla, vers cinq heures, raidie, les reins brisés, elle éclata en sanglots. Lantier n'était pas rentré. Pour la première fois, il découchait. Elle resta assise au bord du lit, sous le lambeau de perse déteinte qui tombait de la flèche attachée au plafond par une ficelle. Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d'une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d'une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un vieux chapeau d'homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales; tandis que, le long des murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes dont les marchands d'habits ne voulaient pas. Au milieu de la cheminée, entre deux flambeaux de zinc dépareillés, il y avait un paquet de reconnaissances du mont-de-piété, d'un rose tendre.

C'était la belle chambre de l'hôtel, la chambre du premier, qui donnait sur le boulevard.

Cependant, couchés côte à côte sur le même oreiller, les deux enfants dormaient. Claude, qui avait huit ans, ses petites mains rejetées hors de la couverture, respirait d'une haleine lente, tandis qu'Etienne, âgé de quatre ans seulement, souriait, un bras passé au cou de son frère.

Lorsque le regard noyé de leur mère s'arrêta sur eux, elle eut une nouvelle crise de sanglots, elle tamponna un mouchoir sur sa bouche, pour étouffer les légers cris qui lui échappaient. Et, pieds nus, sans songer à remettre ses savates tombées, elle retourna s'accouder à la fenêtre, elle reprit son attente de la nuit, interrogeant les trottoirs au loin.

L'hôtel se trouvait sur le boulevard de la Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière. C'était une masure de deux étages, peinte en rouge lie de vin jusqu'au second, avec des persiennes pourries par la pluie. Au-dessus d'une lanterne aux vitres étoilées, on parvenait à lire entre les deux fenêtres: Hôtel Boncoeur, tenu par Marsoullier, en grandes lettres jaunes, dont la moisissure du plâtre avait emporté des morceaux. Gervaise, que la lanterne gênait, se haussait, son mouchoir sur les lèvres. Elle regardait à droite, du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants; et le vent frais apportait une puanteur par moments, une odeur fauve de bêtes massacrées. Elle regardait à gauche, enfilant un long ruban d'avenue, s'arrêtant presque en face d'elle, à la masse blanche de l'hôpital de Lariboisière, alors en construction."

Le narrateur est extérieur au récit, cependant, il est interne à Gervaise, puisqu'on connait son passé " Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l'envoyait

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