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Question interprétation Jules Verne

Dissertation : Question interprétation Jules Verne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 256 Mots (6 Pages)  •  352 Vues

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 L’utopie est une représentation d’une société idéale et, contrairement à la réalité, n’a aucun défaut. Généralement pour dénoncer, elle comporte un régime politique où le gouvernement dirigerait parfaitement les Hommes et où il n’y a aucune injustice. Dans une utopie, tous les habitants sont heureux et comblés de bonheur. Ici, Jules Verne imagine une ville appelée « France-Ville » qui se situe en Californie. Nous pouvons nous demander si ce texte décrit une utopie. Nous verrons d’abord ce qui nous indique que s’en est une, puis ensuite ce qui nous montre l’inverse.

        Jules Verne nous décrit la ville de France-Ville, elle parait parfaite. Dès les premières lignes, la ville est présentée comme « simple et réguli[ère] » et plus loin où « les rues sont aussi brillant[es] que le carreau d’une cour hollandaise ». Cela nous aide à imaginer une ville pensée pour qu’elle soit le plus ergonomique possible et parfaite. Ceci rejoint directement l’utopie, car même jusqu’aux plans de la ville, la perfection est présente. Cette même perfection permettrait un fonctionnement parfait de la société, une harmonie des actions essentielles que l’on peut accomplir en une journée. Les dirigeants laissent aussi une place assez imposante pour la culture.                                                  L’art est présent à tous les « coins de rue », ici présenté sous forme de copie de chefs d’œuvres entreposés dans des jardins publics, eux même présents à chaque carrefour. La culture et l’art, très présents dans la cité, nous amènent à déduire que la population est intelligente et a pour habitude de se cultiver. Un élément de plus qui nous dit que les habitants semblent parfaits. Aussi, la notion de « jardin » est liée au Jardin d’Eden qui se trouve être un jardin idyllique et rejoint l’utopie. De plus, la pénurie est inimaginable à France-Ville.                                                                          Lorsqu’il est précisé que " l’eau coule à flots", on pense qu’ils n’en manqueraient jamais. Il y a aussi une image de satiété permanente qui toucherait tout le monde. Encore une fois, l’idée de nature autosuffisante nous laisse imaginer une sorte de « Paradis Perdu », que ce soit la population intéressée ou l’architecture parfaitement pensée tout nous amène à penser que cette ville est utopique, néanmoins cette perfection peut en devenir obsessionnelle.    

Jules Verne, avec un second point de vue, nous décrit France-Ville comme une citée contrôlée. Lorsque l’on prend connaissance du texte, l’omniprésence d’une forme de gouvernement oppressif se fait ressentir. Les commerces sont dits « libres » mais on peut remarquer que les marchés « sont l’objet de surveillance incessante. », cette sensation d’observation constante est bien loin du « Paradis Perdu » que l’on découvrait précédemment. De plus, des sanctions sévères s’ajoutent à ceux qui oseraient négocier ou encore aux marchands qui, par mégarde, vendraient de la viande avariée. Cette surveillance se fait aussi jusqu’aux blancheries. C’est ici que l’on remarque ce concept d'illusion sociale », un monde d’apparence où l’erreur est interdite et celui qui en ferait serait disproportionnellement puni. Cette citée superficielle a également un attrait pour la propreté obsessionnelle.                                                                                          Jules Verne nous dit que le nettoyage est quotidien et « sans cesse ». Par exemple, les vêtements ne reviennent jamais à leurs propriétaires d’origine sans avoir été nettoyé en profondeur alors qu’un habit peut être simplement nettoyé en machine. On apprend aussi que les déchets sont traités hors de la ville, excentrés. On rejoint l’idée de perfection absolue, quitte à en cacher la vérité et à sauver les apparences. Cette préoccupation incessante envers la propreté est nocive pour une population. L’auteur évoque aussi l’éducation des enfants.                                                                               Nous pourrions penser qu’ils donnent une place importante dans l’éducation de leurs enfants, mais ce n’est pas le cas. En réalité, cette forme d’autorité sous-jacente, les prépare « dès l’âge de quatre ans […] [à] suivre des exercices intellectuels et physiques ». La pédagogie qui leurs est proposés intègre directement ce monde d’illusion et de maniaqueries. Ces enfants vont jusqu’à considérer qu’une tache sur leurs habits est synonyme de déshonneur. Ceci est loin d’une éducation saine pour d’aussi jeunes enfants et encore plus loin d’un monde idyllique.

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