Pésie De La négritude

Elaborée à la fin de l’époque coloniale, la notion de négritude recouvre le sursaut d’intellectuels africains refusant de cautionner davantage l’assimilation dont ils se découvrent victimes et aspirant à retrouver leur authenticité raciale.

Au départ, il s’agit de s’élever contre le déni des valeurs africaines par l’idéologie européenne : la traite négrière puis la colonisation.

Crée par Aimé CESAIRE, le mot Négritude a été contesté comme mot puis concept. Pour CESAIRE « la Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture ». Abondant dans le même sens, Léopold Sédar SENGHOR dira : « Objectivement la Négritude est un fait : une culture. C’est l’ensemble des valeurs économiques et culturelles intellectuelles et morales, artistiques et sociales, non seulement des peuples d’Afrique noire, mais encore des minorités noires d’Amérique voire d’Asie et d’Océanie.» la Négritude est chez lui un humanisme, elle est d’abord enracinement dans la culture africaine et ouverture aux apports fécondants des autres civilisations. Pour Jean Paul SARTRE, la Négritude est « la négation de la négation du nègre ».

La Négritude est un mouvement de révolte contre l’impérialisme blanc, une lutte pour la réhabilitation de l’identité culturelle de l’Homme Noir. Ce mouvement a fortement influencé la jeune littérature africaine et révélé les talents d’excellents poètes comme CESAIRE et SENGHOR. La prédominance du genre poétique, même s’il arrive que la Négritude se manifeste dans un roman ou un essai. Elle est essentiellement un mythe poétique. Ainsi, à côté de ces poètes il y a aussi des romanciers comme Ousmane Socé DIOP avec Karim (1935) et Mirages de Paris (1937).

...