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Princesse de Clèves

Synthèse : Princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2022  •  Synthèse  •  1 919 Mots (8 Pages)  •  220 Vues

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INTRODUCTION *Présenter brièvement l’auteur. Insister sur son appartenance au classicisme.

*[Présentation et situation du passage]

- Le passage relate la rencontre des 2 protagonistes du roman, la princesse de Clèves et le duc de Nemours, qui ont été présentés dans les pages qui précèdent comme des figures exceptionnelles de la Cour (Nemours : personnage plein de charme, « un chef-d’œuvre de la nature » ; la princesse : un modèle de perfection physique, morale et sociale). Cette rencontre a lieu dans le cadre d’un bal organisé à la Cour des Valois à l’occasion des fiançailles du duc de Lorraine avec Claude de France, fille du roi.

- Dans l’économie du roman, cette rencontre survient quelque temps après le mariage de l’héroïne avec le prince de Clèves, dans un contexte d’intrigues galantes.

*[Projet de lecture retenu] : En quoi ce passage est-il ambigu ?

I.UNE RENCONTRE ROMANESQUE, FEERIQUE

1) Par les conditions matérielles (=le cadre spatio-temporel)

* un temps exceptionnel : des fiançailles

* un cadre prestigieux : un grand bal donné au Louvre (le bal renvoie à l’univers du conte merveilleux). Dans la 1ère phrase du 2ème §, l’assonance en [a], les consonnes liquides [l] et [r] et l’expression « festin royal » accentuent le luxe, le faste de la cérémonie.

2) Par la beauté exceptionnelle des personnages (beauté physique et beauté de leur parure).

*Les portraits sont très laudatifs, mais conventionnels et peu concrets comme en témoignent, par exemple, les expressions suivantes : « ce qu’il y avait de mieux fait (…) à la Cour », « l’air brillant qui était dans sa personne ».

*Leur beauté étant indicible, la narratrice (cf. le portrait de Mlle de Chartres, lect. anal. n°1) préfère montrer l’effet produit par cette beauté sur le partenaire. L’effet produit est le même chez les 2 personnages comme le souligne la double litote en forme de parallélisme « il était difficile de n’être pas surpris de le voir quand on ne l’avait jamais vu/il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement » avec reprise de la tournure impersonnelle « il était difficile de » (intervention discrète de la narratrice qui comprend et justifie la réaction des 2 héros, y compris celle de la princesse, qui ne devrait regarder que son mari…). Les héros tombent donc immédiatement sous le charme l’un de l’autre (coup de foudre). Il s’agit donc d’emblée d’un attrait purement sensuel lié à la vue de la beauté de l’être aimé (écho aux théories néo-platoniciennes de la Renaissance sur la naissance du sentiment amoureux).

*Noter que cet attrait réciproque trouve immédiatement un écho dans la danse (métaphore de l’union amoureuse) qu’ils exécutent : les réactions de l’assistance (le « murmure de louanges ») montrent qu’ils dansent harmonieusement l’un et l’autre. Cette danse est d’autant plus remarquable que les deux cavaliers ne se connaissent pas ; elle a donc qqch de magique, ce que ne manquent pas de remarquer les courtisans : « Le roi et les reines…sans se connaître ».

3) Une rencontre prédestinée

* les nombreux parallélismes montrent que tout, en apparence, les destine l’un à l’autre :

- tous les deux ont accordé le même soin à leur apparence (beauté, parure) pour ce bal : « elle passa tout le jour des fiançailles à se parer »// « le soin qu’il avait pris de se parer », comme s’ils s’étaient préparés à se rencontrer et à se séduire, alors qu’ils ignoraient tous les deux la présence de l’autre à cette soirée.

- même réaction de « surprise » et d’ « étonnement » (càd, à l’époque, de stupéfaction) à la vue de l’autre : cf. le parallélisme évoqué plus haut « il était difficile de… », présage de l’accord entre les deux êtres.

- ils se reconnaissent tous les deux immédiatement par un simple regard (N.B. Même s’ils ne se sont jamais vus, ils se connaissent tous les deux à travers les portraits que les gens de Cour

– la dauphine notamment [cf. 1er §] – leur ont faits l’un de l’autre) : . Nemours, à la fin de l’extrait, donne le nom de sa cavalière . La princesse « se tourna et vit un homme qu’elle crut d’abord [càd tout de suite] ne pouvoir être que M. de Nemours ». La narratrice, qui souligne dans le 1er§ la « curiosité » et l’ « impatience » qu’elle a de rencontrer Nemours, suggérerait-elle ici qu’elle pensait à lui au moment où il est arrivé dans la salle de bal ?... autant d’indices qui accréditent l’idée d’une rencontre fatale, d’une rencontre qui devait avoir lieu ce soir-là.

*la fatalité est incarnée ici par le roi qui, par son attitude (« le roi lui cria de prendre celui qui arrivait »), favorise l’amour entre les deux êtres en les mettant d’emblée en contact l’un et l’autre. Il apparaît comme une sorte d’agent, de personnification du destin. Mais à y regarder de plus près, le roi et la cour jouent peut-être un rôle plus pervers dans la naissance de cette relation. II. …MAIS UNE RENCONTRE PIEGEE, DETOURNEE PAR LE JEU SOCIAL 1)Le rôle perfide de la Cour par son attitude et ses commentaires * La dauphine, une intrigante qui connaît les deux héros, a préparé le cœur et l’esprit des protagonistes dans la perspective d’une rencontre.

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