Poesie

La poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, écrites généralement en vers, mais qui admet aussi la prose, et qui privilégie l'expressivité de la forme, les mots disant plus qu'eux-mêmes par leur choix (sens et sonorités) et leur agencement (rythmes, métrique, figures de style). Les poètes recherchant l'expressivité par le poids accordé aux mots détiennent plusieurs façons différentes de la conception de la poésie .

Les textes du présent Corpus qui sont «Art Poétique », chant 1 de Nicolas Boileau , « Les Contemplations », Livre Premier , VII « Réponse à une acte d’accusation » de Victor Hugo et « Lettre à Paul Demeny , dite « du voyant » » de Arthur Rimbaud , étant des poèmes , nous démontrent ces différentes façons.

Quelle est alors la conception de la poésie qui s’expriment dans chacun de ces textes ?

Nous analyserons dans une première partie la structure et l’écriture des trois textes poétiques et dans une deuxième partie nous nous concentrerons sur les poètes qui s’engagent et deviennent messagers à travers leurs poèmes .

le poème est désigné comme étant un « ouvrage en vers d'une assez grande étendue » et a différentes manières d’être structurée . Le texte de Boileau est composé de 40 Alexandrins , de rimes suivies sans Strophes , une structure que l’on retrouve dans le texte de Hugo et qui sont des principes du classicisme ce qui s’oppose alors à la structure du style moderne . Le texte de Rimbaud n’a lui aucune versification que l’on retrouve dans les textes précédents : il n’a pas de vers , de rimes ni de strophe. Mais ces textes ont un même sujet :l’écriture . En effet les trois textes commencent par une première phrase dans laquelle est placé un mot du champ lexical de l’écriture (« langue » « mots »).Les trois auteurs s’engagent alors à donner leur opinion à propos de la langue française , de la poésie.

Dans « Art Poétique » on aperçoit tout de suite dans son écriture le respect qu’a Boileau pour la langue , qui pour lui est « sacrée » (vers.2) , autrement le langage « impropre » (vers.4) représente du « barbarisme » , une notion qu’il met en évidence avec l’adjectif « pompeux » (vers.5) qui est alors un hyperbole , une exagération. Ensuite du vers.9 à 17 composé de plusieurs Antithèses : le beau et le laid (fleur/gravier) et surtout le lent et le rapide ( « presse » « vitesse » « rapide ».. / « molle » « lentement »).

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