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Pauline, Alexandre Dumas

Compte Rendu : Pauline, Alexandre Dumas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2014  •  2 269 Mots (10 Pages)  •  5 846 Vues

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Alexandre Dumas est un écrivain français du 19ème siècle influencé par le mouvement littéraire de son époque, le romantisme. Pauline, parut en 1838 est l'un des premiers romans de Dumas. C'est un livre qu'il a écrit seul et qui se déroule dans le temps. L'auteur brode sur les thèmes du roman gothique, en « noir ». Dans ce roman, Pauline de Meulien, jeune fille de classe aisée rencontre puis se marie à un personnage énigmatique qui se révèle être un assassin. Pauline va découvrir au fur et à mesure la face cachée de son époux, ce qui aura pour conséquence son enfermement dans un caveau, vouée à la mort. Celle ci a un rôle déterminant du fait qu'elle révèle au lecteur ce qui lui est arrivé, qui est en réalité son mari et ses sentiments et réactions vis-à-vis de ses malheurs. Pauline est un récit dit imbriqué où les personnages prennent à tour de rôle la parole. Il y a en effet 3 narrateurs dans le livre dans lequel chacun livre une part des évènements dont ils ont été protagonistes, révélant, au fil de la lecture, le lourd et terrifiant secret de Pauline. Le livre respecte bien les caractéristiques du roman noir avec une « héroïne enterrée vivante », des « brigands impitoyables » et des « substitutions de cadavres ». En quoi Pauline est t-elle un bon personnage de roman ? Nous le verrons tout d'abord à travers le destin hors du commun de Pauline, ensuite nous étudierons la description physique et morale de celle ci et finalement, nous le prouverons à travers le triangle amoureux qui intervient dans l'histoire.

Dans ce roman, Pauline est souvent décrite, que ce soit physiquement ou moralement par les narrateurs ou par elle même. Son caractère, ses pensées, ses habitudes sont visiblement différentes avant et après la rencontre avec le Conte Horace de Beuzeval.

Tout d'abord, c'est une jeune fille quelque peu naïve mais à l'esprit vif. Elle est emplie de joie de vivre et semble tout avoir pour elle. En effet, elle est jeune, riche, « pleine de talents, de charme et d'esprit ». D'après Alfred, c'est aussi « un ange de beauté, de grâce et de douceur ». Celui ci la décrit au lecteur ayant « de magnifiques cheveux noirs », « des yeux doux et noirs » et « un visage pâle ». Toutes ces descriptions caractérisent une partie de la « définition de romantisme ».

Ensuite, vient la rencontre avec Horace et son caractère évolue rapidement. En effet, Pauline est une « enfant du siècle », soumise au « vague des passions ». De plus, « pauvre oiseau sans défense », comme elle se définit elle-même, elle incarne la faiblesse, ce que souligne Nerval, qui, en l'entendant chanter en public, évoque une « victime conduite à cet autel de la mélodie ». Une métaphore qui accentue la fragilité de Pauline, perçue comme un oiseau « tombé du nid ». Alexandre Dumas l'ayant aperçue, affirme «la tête renversée sur le bras du jeune homme qui la soutenait ». On peut interpréter cela par le fait qu'Alfred l'a soutenait physiquement mais il l'a soutenait également de peur que si il l'a lâchait, elle s'effondrerait et mourait de suite. Alexandre utilise aussi dans le chapitre I une métaphore pour décrire Pauline « une ombre » ce qui signifie que Pauline n'était plus rien, déjà plus prête de la mort que de la vie, sans âme.

De plus, pour autre exemple, lors de la séparation avec Horace due à une partie de chasse, Pauline était très anxieuse, comme elle affirme à son époux «  ses craintes inconnues » et « ses terreurs incompréhensibles », peut être déjà un avant goût des peurs qu'elle allait éprouver par la suite. Le rejoignant au château de Burcy, celle ci était « effrayée » par l'apparence d'Horace.

Dans l'épisode où Pauline se retrouve enfermée dans le caveau, elle est mélancolique, mélancolique à l'égard de sa famille. En effet elle imagine sa mère « pleurant sa fille vivante » puisque celle ci n'est pas au courant du drame qui se joue. Pauline « souffrait » de la faim mais aussi d'une mort certaine. Cependant, elle résiste, grâce à la lumière « l'alimenter de mon sang » ce qui prouve une certaine envie de vivre. Elle utilise une personnification « son âme »,«  l'agonie arriva pour elle » et « se cramponnait à la vie ». La lampe est comme une personne, comme elle, Pauline, essayant de combattre la mort. Elle se prépare à la mort et utilise une 2ème antithèse « ma mère que j'allais quitter, Dieu que j'allai voir ».

Pour finir, à la fin du roman, Pauline est dans un état second, sans âme et préférant mourir. Elle ne se battait plus « soit par faiblesse, soit par abandon » ce qui révèle comme l'explique l'exemple, l'abandon de Pauline face à la vie. Avant la fin, elle est agonisante, expirant finalement dans les bras d'Alfred de Nerval. Ces descriptions physiques et morales de Pauline font donc d'elle une figure du personnage romantique. Pauline présente une incapacité à vivre, un mal de vivre qui la coupe du monde qui l'entoure. Ces caractéristiques permettent au lecteur de prendre conscience et de s'imaginer la souffrance et la détresse de la jeune femme. Par tous ces détails, Pauline devient un personnage de roman attrayant, passionnant, qui imprègne le lecteur et l'invite au cœur même de l'histoire.

On retrouve dans Pauline, le motif bien connu du trio ou triangle amoureux. En effet, Alfred de Nerval et Horace gravitent autour d'une même proie, Pauline. C'est un personnage traqué par l'amour.

Tout d'abord, Pauline rencontre un premier amour, qui dévoile néanmoins ses secrets au fur et à mesure. Pauline de Meulien est jeune, belle, pure et naïve. Cette naïveté explique son désarroi devant le sentiment que lui inspire Horace de Beuzeval:amour, peur, fascination, elle ne le sait pas trop elle même, comme elle affirme avec des questions rhétoriques « jeune et ignorante comme je l'étais, savais-je moi même ce que c'était que l'amour? » et « l'amour entre t-il dans le cœur précédé d'une terreur aussi profonde? » C'est un « pauvre oiseau sans défenses », elle est perdue, bouleversée, divisée entre amour et peur à l'égard d'Horace. Elle pense finalement l'aimer mais se dit en « proie à un sentiment contraire à celui qu'elle croyait ressentir » Elle le caractérise comme étant courageux et habile ce qui lui faisait une impression profonde dans son esprit. Malgré son sois disant amour pour Horace, la difficulté d'exprimer son amour est

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