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Patrimoine oriental de La Fontaine

Fiche de lecture : Patrimoine oriental de La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2014  •  Fiche de lecture  •  1 726 Mots (7 Pages)  •  911 Vues

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C – Un héritage oriental

 Cf Livre 7, avertissement p 193,194 : « Seulement je dirai par reconnaissance que j’en dois la plus gde partie à Pilpay Sage Indien ».

 Nveau fonds d’imaginaire et de rêve. Cf influence du Dr François Bernier rencontré chez Mme de La Sablière. Il a voyagé en Inde ( pays qui croit d’ailleurs à la métempsycose)

 Pilpay = philosophe et poète. Son recueil = Le Pacha Tantra est rédigé en sanskrit

 8ème siècle : version arabe de ce recueil qui sera à l’origine de ttes les versions européennes du fonds oriental de la fable >adapté par l’écrivain arabe Ibn Al Mogaffa (Le livre de Kalila et Dimna ). Il sera traduit en frs par Gaulmin : Le livre des lumières ou la conduite des rois (1644)

 Ds le récit, insertion de parenthèses : contes, apologues pour appuyer un discours persuasif. Le lecteur est poussé à tirer les ccls par la voix qu’un pers exprime tt au long du livre (= voix de l’écrivain ).

II – La fable au XVIIème siècle.

A – La tradition humaniste

 Elle s’affirme à la Renaissance et consiste en un travail d’érudition qui veut rompre avec la naïveté des Isopets et redonner tt son éclat à l’original antique. Les humanistes italiens du 16ème s. regpent et traduisent le fonds ésopique ds de luxueuses éditions.

 En France, au 17ème s. , Nivelet (neveu de Pierre Pithou) publie une anthologie qui se rattache à cette tradition savante et que la Fontaine utilisera abondamment. Il contient ttes les versions antiques des fables ésopiques, les fables de Phèdre, celle d’Abstémius et d’autres fables inédites (Mythologia Aesopica).

 L’humanisme cherche dc à élever la fable à une haute dignité.

B – La tradition scolaire

 Puise ds le fonds ésopique à des fins pédagogiques ou didactiques. Ds les collèges jésuites ou jansénistes la fables sert pour des exercices de traduction ms aussi pour des exercices de rhétoriques ou oratoires

 Dès lors en choisissant ce genre, la fontaine reprend des histoires connues de tt le monde ; le lecteur apprécie d’abord l’art de sa transposition par comparaison. 5dimension perdue aujourd’hui.

 Il faut y rattacher les recueils d’emblèmes : recueils de gravures représentant des scènes qui apportent un enseignement. Une maxime tire la leçon de la scène, puis sur la page de droite vient un dvpt moral.

 Ce rapprochement de La Fontaine avec l’emblème contribue à son succès : Les 1ères éditions des Fables comportaient des gravures représentant les situations évoquées ds la fable. Ensuite, il parvient à faire passer les images et le mvmt ds le texte même. Il cherche ainsi à créer un effet d’agrément chez le lecteur par l’alliance de la fable et de la gravure.

C – Les partis pris de La Fontaine

 La Fontaine s’inscrit ds une double tradition : la tradition érudite avec Esope et Phèdre et la tradition pédagogique et éducative en dédiant son ouvrage au Dauphin.

 La référence à Esope s’ inscrit ds la perspective de l’esthétique classique qui fait de l’imitation des Anciens une règle majeure. Il se place du côté des Anciens ds la querelle ds anciens et des modernes. Ms l’imitation n’est pas conçue comme un esclavage, ms plutôt comme un stimulant :

« Mon imitation n’est pas un esclavage :

Je ne prends que l’idée, et les tours et les lois,

Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois. »

 Il manifeste sa dette envers les anciens à de nbreuses reprises ds les fables :

- Esope (VIII, 13 ; IX, 1 ; XI, 7)

- Horace, Virgile, Homère

- Boccace

- Socrate (XI, 7), Platon (IX, 19), Aristote (IX, 9 ; XII, 13), Epicure (VIII, 16)

- Démocrite, Hippocrate et Pythagore.

 Ces figures confèrent plus de poids à ses propos et rappellent les origines culturelles, les fondements d’une tradition dt La F. est « le dépositaire infidèle » (IX, 1), le continuateur.

III – « Mon imitation n’est point un esclavage »

A – Une liberté revendiquée

 Il revendique une liberté créatrice par rapport aux anciens : il faut renouveler une matière usée par la tradition et plaire au public en adaptant les fables au goût de l’époque. Cf préface de 1668 : « …on veut de la nveauté et de la gaieté. Je n’appelle pas gaieté ce qui excite le rire mais un certain charme, in air agréable qu’on peut donner à toutes sortes de sujet, même les plus sérieux. »

 Il écrivait aussi dans la préface des Contes en 1666 : « [L’auteur] retranche, il amplifie, il change les incidents et les circonstances, quelquefois le principal événement et la suite ; enfin ce n’est plus la même chose, c’est proprement une nouvelle nouvelle ; et celui qui l’a inventée aurait bien de la peine à reconnaître son propre ouvrage. » Il aurait pu dire cela à propos des Fables.

B – Les principes généraux de cette imitation

 Qd il s’inspire d’un modèle « sec et laconique », comme Esope, Phèdre, Abstémius, il enrichit

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