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Passage

Mémoire : Passage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2014  •  Mémoire  •  421 Mots (2 Pages)  •  706 Vues

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qui va être essayé sur le fils du juge Othon, dont le cas est jugé désespéré par le docteur Rieux. Entouré de tous les personnages importants ( Castel ; Paneloux ; Tarrou ; Grand ; Rambert et Rieux) , l’enfant livre une lutte pathétique contre le mal qui l’assaille. Nous nous demanderons en quoi cette scène poignante est l’occasion d’une réflexion morale sur le sens de la condition humaine. Dans un premier axe, nous étudierons une scène insoutenable, puis dans un second axe, nous analyserons un mal dévastateur. Enfin, dans une dernière partie, nous verrons que c’est une mortscandaleuse.

Le passage constitue une véritable scène, dans la mesure où plusieurs personnages entourent un lit où se joue une lutte terrible entre un enfant et la maladie. On peut distinguer trois moments dans ce combat, marqués à chaque fois par un assaut qui met en branle le corps et un répit qui correspond à son relâchement. Depuis « qui se raidit brusquement… jusqu’à « se détendit peu à peu » (lignes 3 à 10). Puis dans un deuxième mouvement, « se pliait à nouveau …se détendit un peu » (lignes 23 à 32). Enfin, dans un troisième mouvement « l’atteignit à nouveau pour le troisième fois…une pose de crucifié » ( lignes 32 à la fin). Si le mouvement est toujours le même, il s’intensifie pourtant au fur et à mesure, illustrant l’avancée du mal sur l’enfant. La gradation « il se raidit », « il se pliait », « il se recroquevilla » suggère la progression de l’offensive du mal , par des termes qui désignent la position du corps. Cette progression va vers une issue qui paraît inéluctable. En effet, le polyptote de la mort « avaient déjà vu mourir des enfants », « le repos ressemblait déjà à la mort » confirme cette idée. De plus, l’auteur ménage un suspens dramatique car les spectateurs de la scène –comme les lecteurs d’ailleurs- s’attendent à voir mourir l’enfant à chaque assaut du mal. Cette chronique d’une mort programmée mais toujours retardée contribue au caractère bouleversant du passage et fait de cette agonie un véritable supplice. On en arriverait presque à souhaiter une mort rapide pour abréger les souffrances de Philippe.

Le narrateur, toujours dans son rôle de chroniqueur ?, ne mentionne pas les émotions des personnages qui entourent le lit et l’enfant. En effet, aucune parole n’est échangée et c’est par la gestuelle et le regard que le lecteur comprend leur effroi. Rieux, comme en écho au raidissement du malade «  serre avec force la barre du lit ». Le complé

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