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Passacaille, Pinget

Commentaire de texte : Passacaille, Pinget. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2012  •  Commentaire de texte  •  1 011 Mots (5 Pages)  •  691 Vues

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Passacaille, Pinget

L’extrait est le début d’un récit, Passacaille, appartenant au genre du Nouveau Roman, écrit en 1969 par Pinget. Il s’agit d’un texte assez lent et déconstruit, à la lecture duquel le lecteur se sent décontenancé et étonné par rapport à l’écriture. Tous ses repères habituels sont brouillés par ce récit qui ne raconte pas vraiment d’histoire.

La temporalité est systématiquement déconstruite et conditionne directement la lecture parce que la première impression que ressent le lecteur est un grand étonnement par rapport à l'écriture. En effet, pour comprendre un récit, un fil chronologique est primordial. Or, bien que quelques repères temporels (l.8 « c'était l'hiver », l.17-18 « la nuit va tomber », l.52 « un jour de printemps », l.99 « il faisait nuit », ) soient présents, ceux-ci systématiquement vidés de leur fonction. Que ça concerne les actions ou les descriptions, ou bien il y a des contradictions ou bien une totale imprécision (ici, j’ai fait une sorte de plan de ce qui va être développé dans les lignes suivantes, afin de structurer la lecture du prof : on va d’abord parler des actions et ensuite des descriptions J). Tout d’abord, il y a une similitude entre des actions (l.156 « la veille au soir ») qui se passent à des moments différents (été et hiver par exemple) mais le lecteur ne peut construire de lien entre elles. Il y a sans cesse des ruptures dans le récit des évènements. Enfin, la description de la maison (l.32-190) où se passe l'action est reprise à la ligne 190 (« aujourd'hui ») sans que le lecteur puisse créer un fil de continuité entre ces deux étapes/descriptions. Le lecteur tente vainement de raccorder les morceaux. Mais lorsqu’il a trouvé une continuité, celle-ci se retrouve rapidement brisée, les suites du récit ne correspondant pas. C'est une structure qui juxtapose les épisodes au lieu de/à la place de les enchaîner (l.5 – 6- 15-19-21). Il y a un décalage permanent entre les différentes parties du texte. Par exemple, la ligne 52 ne fait pas du tout suite au paragraphe précédent : « Il s'était assis à table un jour de printemps, venant du dehors où tout éclatait de soleil » (l. ??) alors qu'il était question « d'hiver », de « gris », de « pièce froide » et de « jardin mort » quelques lignes plus haut (l. ??). Les lignes 77-78 semblent être la suite de la ligne 22 :/; (si les phrases suivante sont d’autres exemples que cette phrase-ci, mets ‘;’. S’il s’agit de la suite/d’une explication des lignes 22 et 77, mets ‘:’) l'épisode où le narrateur raconte que le voisin et sa femme portent le cadavre jusqu'au lit est interrompu après que le mari ait exprimé l'intention d'aller prévenir la mairie et reprend seulement à la ligne 207 avec l'arrivée du maire et du docteur. Ces distorsions/ruptures conduisent parfois à des impossibilités (“l'homme assis a été retrouvé mort sur le fumier” l.21-23) obligeant le lecteur à formuler des hypothèses. Cet usage subversif des indices temporels, cette déconstruction de la relation entre les épisodes ainsi que le mélange des temps (passé, présent, futur, conditionnel) empêchent le lecteur de reconstituer une chronologie de l'histoire (l.15). La compréhension du récit est impossible.

La même volonté de perturber

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