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Orthographe et langue

Mémoire : Orthographe et langue. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2013  •  3 549 Mots (15 Pages)  •  846 Vues

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EAF : SERIE L, session de juin 2011

ELEMENTS D’AIDE A LA CORRECTION

Commission d’entente de l’académie d’Aix Marseille

REMARQUES GENERALES

Orthographe et langue : Une orthographe très incorrecte sera pénalisée à hauteur de 2 points. Cette pénalisation globale sera appliquée à partir de plus de 10 erreurs graves par page. Il est essentiel que toutes les copies soient traitées équitablement dans ce domaine. Si la copie manifeste également une syntaxe et un lexique défaillants au point d’altérer l’intelligibilité de nombreux passages, elle pourra être globalement sanctionnée de 4 points.

Ces barèmes concernant la langue s’appliquent à l’ensemble de la copie.

Si une pénalisation s’impose, elle sera mentionnée sur la copie.

Notation : Les correcteurs sont invités à utiliser toute l’échelle des notes et n’hésiteront pas, pour les copies jugées excellentes aussi bien pour leur contenu que pour la qualité de leur expression, à aller jusqu’à la note maximale.

Remarques importantes : Dans certains paquets de copies peuvent se trouver les devoirs de candidats en situation de handicap, et qui bénéficient à ce titre d'un aménagement des conditions d'examen. Certains d'entre eux ont composé sur ordinateur : leur production, imprimée, est agrafée à la copie d'examen type. Ces copies ne sont en aucun cas à différencier des autres et doivent être corrigées de la même façon. Il faut les noter et reporter la note sur le logiciel prévu à cet effet.

QUESTION (4 pts)

Comment l’écriture de ces trois textes de théâtre rend-elle compte du processus de transformation des personnages ?

Consignes de correction :

On n’attendra pas une présentation préalable des textes, déconnectée de la question posée : répondre à une question ne signifie pas rédiger une mini-dissertation.

Pour attribuer la note maximale de 4 pts, on n’attendra pas, bien évidemment, du candidat qu’il ait repris tous les éléments proposés ci-dessous.

On accordera la moyenne aux copies qui auront exploité deux des éléments proposés ci-dessous.

On valorisera les copies qui confrontent véritablement les textes et qui présentent d’autres éléments.

Eléments de corrigé :

Indications sur les orientations possibles de la réponse

Il s’agit de trois textes de théâtre dans lesquels les personnages opèrent des métamorphoses.

a) Identification de la nature et de la signification symbolique de la transformation

Textes B et C : métamorphose négative, vers moins d’humanité, voire vers l’inhumanité. ex. Jean se transforme en rhinocéros, symbole de son adhésion à un système barbare ; de Jekyll à Hyde, puis de Hyde à Jekyll, chez Montalbetti.

Texte A : un Dieu se métamorphose progressivement en homme, ce qui permet à Giraudoux de définir avec humour quelques traits caractéristiques de l’humanité.

b) L’écriture rend compte de ces métamorphoses à travers les nombreuses didascalies en italiques (texte B) et les indications internes contenues dans les répliques (textes A et B) ou le monologue (texte C). Dans les deux premiers extraits, un personnage est témoin de la métamorphose et commente la transformation : Mercure est un conseiller actif (nombreux verbes à l’impératif) alors que Bérenger reste impuissant. Dans deux des textes (textes B et C) apparaissent des miroirs qui renvoient au protagoniste l’image de sa transformation. Dans le texte A, c’est Mercure qui sert en quelque sorte de miroir. On retrouve l’emploi récurrent de verbes de perception visuelles (« voir » texte A lignes 2, 4, 12, 13 et ligne 37 « je vois vos cheveux pousser, vos ongles s’allonger, vos rides se creuser » ; « voir » texte C, lignes 12, 18, 33) ; visuelles et auditives (« reconnaître » texte B lignes 11 et 15, « comprendre » ligne 1, « paroles furieuses et incompréhensibles…sons inouïs » ligne 10, « bruit, barrissements » ligne 32)

c) Les métamorphoses s’effectuent progressivement : le processus de transformation est signalé par des articulations temporelles (texte A « encore » ligne 12, « pas encore » ligne 33, « maintenant » ligne 41 ; texte B « ne…plus », lignes 11, 17) ; et par l’emploi de verbes exprimant la transformation (texte A : « ajuste », ligne 2, « changez » ligne 12, « resserrez » ligne 23 ; texte B « est devenu » ligne 7 et 8 ; texte B « votre corne s’allonge à vue d’œil » ligne 30). L’achèvement de la transformation est souligné par l’emploi du verbe « être » (texte A ligne 69, texte B ligne 30, texte C « c’est moi » ligne 23 et ligne 34).

d) Dans le premier texte la métamorphose s’effectue directement sur scène ; dans les deux autres, la métamorphose s’opère au cours des déplacements du personnage entre deux lieux : de la chambre à la salle de bains pour Jean, de la chambre au laboratoire puis vers la chambre pour le Dr Jekyll. Dans un seul texte (texte C), la métamorphose est provoquée par un breuvage ; dans les deux autres, elle résulte de la volonté du protagoniste.

e) Modification du corps chez Ionesco et Montalbetti. Jean se transforme progressivement sous nos yeux en rhinocéros : couleur verte, corne, langage qui devient incompréhensible, avant de n’être que « barrissements », violence (il fonce sur Bérenger tête baissée). L’abandon des vêtements (« il fait tomber le pantalon de son pyjama ») connote la perte d’humanité et l’adhésion à un monde animal livré aux instincts. Dans le texte de Montalbetti, on assiste à un « rétrécissement », à « une réduction » monstrueuses, dont l’aspect malfaisant est souligné par le champ lexical de la laideur : « vilaine face », « difformité vague »…Au contraire, quand Hyde redevient Jekyll, son corps se déploie à nouveau : « Mes os de Hyde cette fois s’étirent, mes muscles s’allongent ». Dans les deux cas, il s’agit marquer le surgissement du mal

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