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Notre Vie D'Eluard

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Par   •  19 Mars 2013  •  1 684 Mots (7 Pages)  •  1 277 Vues

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A la fois fois novatrice et traditionnelle, la poésie du 20ème siècle est représentée par le retour à l'expression lyrique, dénoncée de manière radicale par les poètes modernes à la fin du 19ème siècle et renouvelée en trouvant son épanouissement dans la célébration de la femme aimée par les auteurs surréalistes.

On le voit clairement dans le poème proposé intitulé Notre vie, tiré du recueil "Le temps déborde" de Paul Eluard publié en 1947 où le poète exprime la souffrance qu'il endure et le bouleversement de sa vie que la mort subite de sa compagne Nush à provoquée après dix-sept années de vie conjugale prospère.

La mort de celle-ci apparait comme une rupture à la fois dans la structure du poème mais aussi dans la vie de l'auteur.

La première partie de notre commentaire sera consacrée au passé comblé du poète, la deuxième à la mort de Nush vécu comme une rupture et sa souffrance du à ce fait .

1) un passé heureux

Avant la mort de sa femme Nush, le poète était comblé d'amour et d'inspiration. Elle était celle qui donnait un sens à sa vie, sa raison de vivre et le moteur de son couple. Dans "Notre vie tu l'as faite" (v1), le pronom personnel "tu" et le pronom possessif "notre" nous confirme le fait que sa vie dépend d'elle. Apparait donc l'univers éluardien, héliocentrique avec, au centre, le femme représentant le soleil. Elle est source de lumière qui illumine sa vie "Aurore" (v4) et est divinisée en ayant le pouvoir de "donner le vie" (v7).

L'oxymore "invisible" , "visible" au vers 11 nous fait ressentir l'amour paroxystique du poète pour sa femme par son désir de la faire réapparaitre pour retrouver sa vie d'avant désignée par un imparfait aux vers 6 "disais-tu" et 7 "aimions", une vie qu'il ne retrouvera jamais d'où l'usage du passé composé qui exprime une action résolue et irrémédiable du premier vers "est ensevelie" "as faite", une vie qu'il regrette et dont il souffre encore de sa perte jusqu'à présent "vécue" (v9). En un battement de cil, sa vie passe de prospère et comblée à malheureuse et inutile.

2) La mort vécue comme une rupture + la souffrance

Le décès de sa compagne a donc bouleversé la vie de Paul Eluard. Il le vie comme étant une rupture, d'abord littéraire. Sombrant dans le désespoir, il écrit "Le temps déborde" consacré à Nush. Il n'écrit plus qu'à son sujet et s'arrête d'écrire par la suite.

Cet évènement constitue pour lui "une authentique mort à lui même", qu'il exprime au premiers vers "Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie". En mourant, Nuch à emportée la vie de Paul avec elle, impuissance qu'il laisse reconnaitre dans la structure de son poème qu'il ne ponctue d'un seul point final et en faisant "place au silence" (v15).Ce sentiment de torture est tellement intense qu'il ne sait l'exprimer et en perd les mots. Il meurt avec Nush et cesse d'exister . Sa vie heureuse du passé disparait "Mon passé se dissout" (v15).

Une répétition obsessionnelle du mot "mort" s'impose à paritr du vers central, qui représente la rupture dans le poème, introduit par la conjonction de coordination "Mais" annonçant la transition d'une vie comblée, décrite du deuxième au huitième vers, à une vie bouleversée par cette mort subite et inattendue qui est entrée en lui "comme dans un moulin" (v5) et qui est personnifiée "boit, mange" symbolisant le fait qu'il ne peut la contrôler. Un déséquilibre accentuant la confusion du poète est manifesté par les antithèses "invisible/visible" (v11) "sur la terre/ sous la terre" (v13) "vie (v7)/mort(v8)" "soif/faim" (v12) dû à cette mort: "la mort à rompu l'équilibre du temps" le poète à perdue tous ses repères.

Sa vie n'est désormais plus qu'un trou noir où il se retrouve seul, rongé par le tourment plus insupportable que la soif et la faim, pleurant sa défunte bien-aimée qu'il désigne comme étant "un masque de neige"(v13) et "un masque d'aveugle" (v14) symbolisant un cadavre blanc ayant les yeux fermés.

CONCLUSION:

A travers un enjambement de quinze alexandrins, réguliers, lyriques, ponctué d'un seul point final, Paul Eluard réussit à retenir les lecteurs.

La pertinence de l'alternance entre la vie et la mort, l'usage des différents temps et la ponctuation nous laisse paraitre l'image d'un homme désespéré, souffrance de la perte d'un être cher, qui faisait son seul et unique bonheur, dont il ne put s'en remettre. Ce poème nous rappel Victor qui lui aussi écrit un recueil sur la mort de sa fille dont il ne put se remettre également.

Madame voilà je l'ai reformulé sans regarder sur internet en reprenant juste les idées que j'avais sur le support.

Et s'il vous plait on voudrait savoir comment se fait la présentation? Doit on sauter des lignes entre chaque partie? Merci

29 janvier 2012

18:31

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