LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Mémoires d’outre-tombe, tome I ( deuxième chapitre )

Analyse sectorielle : Mémoires d’outre-tombe, tome I ( deuxième chapitre ). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  579 Mots (3 Pages)  •  1 275 Vues

Page 1 sur 3

Mémoires d’outre-tombe, tome I (deuxième chapitre)

La maison qu'habitaient alors mes parents est située dans une rue sombre et étroite de Saint-Malo, appelée la rue des Juifs : cette maison est aujourd'hui transformée en auberge.

1re phrase : on relève une allitération en [s] ("située", "sombre", "Saint-Malo") qui met en valeur le côté sombre de la scène. Pour la mention faite à la "rue des Juifs", c'est historiquement juste mais pas anodin de la part de Chateaubriand. Le jeu sur les temps ("habitaient" / "est située" / "est... transformée") relève d'une permanence illusoire ; rien ne demeure, tout change...

2.La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s'étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils.

2e phrase : elle est construite sur le même schéma que la première phrase. L'allitération en [d] donne une couleur morale au texte : l'espace est désert. Il faut noter que la mer fait ici office de figure maternelle. Le narrateur suggère l'infini avec l'expression "à perte de vue" et le caractère extensif de la phrase. On a dans cette phrase une image d'un monde agressif ; l'infini est menaçant ("écueils").

3.J'eus pour parrain, comme on le voit dans mon extrait de baptême, mon frère, et pour marraine la comtesse de Plouër, fille du maréchal de Contades.

3e phrase : le frère est une figure de fraternité spirituelle ; il est un substitut du père. Il mourra sur l'échafaud, ce qui relève, là encore, de l'idée de malheur.

4. J'étais presque mort quand je vins au jour.

4.Phrase centrale : elle est (enfin) centrée sur le sujet. La phrase fait référence, de manière très efficace, à la mort. Elle représente le symbole d'une vie vouée à la souffrance.

5. Le mugissement des vagues, soulevées par une bourrasque annonçant l'équinoxe d'automne, empêchait d'entendre mes cris : on m'a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s'est jamais effacée de ma mémoire.

5e phrase : elle est organisée de manière très musicale (homophonie, densité d'allitérations) : "mugissement des vagues" / "soulevées par une bourrasque". Les cris de l'enfant sont bel et bien étouffés par cette organisation musicale. La tristesse est liée à la mémoire, ce qui est accentué par le tour négatif "ne... jamais".

6.Il n'y a pas de jour où, rêvant à ce que j'ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m'infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j'ai presque toujours traîné dans le malheur1.

6e phrase : les rimes internes assurent la cohésion sonore. Les termes "né" / "infortuné" / "traîné" isolent l'occurrence "malheur" à la fin de la phrase. Il s'agit ici d'une idée du rêve plutôt qu'une image, mais c'est un rêve qui donne à penser.

7.Le Ciel sembla réunir

...

Télécharger au format  txt (3.5 Kb)   pdf (57.9 Kb)   docx (9.3 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com