Morceau d'étude sur le réalisme à partir d'une oeuvre d'Émile zola

Paragraphe Emile Zola, le chef de file de l’école naturaliste soutient que la littérature doit décrire la vie telle qu’elle apparaît à chaque auteur, sa vision particulière de la réalité. Pour les naturalistes en effet, la littérature a pour mission de représenter la réalité et même d’en donner une explication scientifique nécessaire à l’action transformatrice. Ce n’est pourtant pas là l’opinion de tout le monde. « Quel roman ! » dit-on d’une histoire invraisemblable. Et quand on veut isoler un fait réel des commentaires superflus qu’il a suscités, on ajoute parfois : « Tout le reste est littérature ». Selon ce point de vue, la littérature n’aurait aucun rapport avec le réel. Que faut-il en penser ? La littérature est-elles une représentation fidèle de la vie ou une pure création de l’imagination ? Focalisons d’abord le regard sur ce qu’il peut y avoir d’imaginaire en littérature. Remontons du plus faible degré de l’imaginaire, vers le plus haut. Nous comprendrons peut-être ainsi pourquoi certains observateurs font du roman et de la littérature le synonyme de l’irréel. L’œ uvre qui comporte le plus faible

Le XIXème siècle voit le triomphe du roman qui s’impose comme genre littéraire à part entière et connaît une importante évolution. La deuxième moitié de ce siècle est marquée par l’avènement de plusieurs courants artistiques et, sans être une véritable école, le réalisme se développe et s’impose de lui-même dans les années 1850. Le réalisme, comme son nom l’indique, se veut la reproduction du réel, un document qui décrit la réalité en relevant et dénonçant les problèmes sociaux, mais, ainsi que l’a écrit un critique contemporain, « même s’il se prétend réaliste, copiste du réel, promenant son miroir le long d’un chemin, le romancier crée un monde imaginaire ». Ainsi, pour plusieurs raisons, les auteurs - même réalistes - n’ont jamais réellement pu dépeindre la réalité dans leurs romans et c’est pourquoi ils ont du créer un monde imaginaire. Nous étudierons donc les problèmes que ceux-ci ont rencontré du fait de la nature de la réalité avant de regarder avec attention la différence entre l’art et la réalité qui force l’auteur à faire des concessions sur la réalité dans son récit puis de terminer en remarquant que, malgré tout cela, les auteurs réalistes et naturalistes se sont beaucoup approchés de cette réalité tant convoitée.

En raison de sa nature, les écrivains n’ont jamais pu réellement copier et écrire la réalité. En effet, la réalité n’est ni unique ni simple et elle diffère ainsi en fonction de son observateur en plus d’être composée de beaucoup trop de détails pour être retranscrite. Contrairement à ce que pensent la plupart des gens, les réalités sont multiples car les perceptions de leurs observateurs diffèrent en fonction de leurs compétences physiques, de leurs goûts et de leurs passé. Ainsi, les « jeunes filles fraîches et jolies » qu’évoque

"Le réaliste, s'il est artiste, cherchera non pas à montrer la photographie banale de la vie mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante, que la réalité même […]. Faire vrai consiste donc à donner l'illusion complète du vrai […]. J'en conclus donc que les réalistes de talent devraient

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