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Micromégas, Voltaire

Commentaire de texte : Micromégas, Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  810 Mots (4 Pages)  •  719 Vues

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Introduction:

Micromégas est une oeuvre de Voltaire parut en 1752. Il s'agit d'un récit à l'apparence merveilleuse rappelant l'oeuvre de Jonathan Swift intitulée Les Voyages de Gulliver. Au delà de son apparence, cette oeuvre est une vraie satire de la société. Nous allons donc démontrer cela en nous appuyant sur trois critiques principales: la religion, la guerre et l'humanité.

I) Critique de la religion

Voltaire moque la religion, et particulièrement les jésuites. Il souligne l'intolérance de la religion.

En effet, il invente des religions sur Jupiter ou Sirius, montrant que toujours elles s'opposent à la science, se montrent fermées et dangereuses. L'oeuvre commence aussi par Micromégas qui est forcé à s’exiler parce que le « muphti de Sirius » juge ses écrits sur la différence des puces et des colimaçons blasphématoires et le fait condamner par "des jurisconsultes qui ne l'avaient pas lu" . La référence au collège des jésuites et au muphti de Sirius met en évidence la permanence de l'intolérance religieuse partout dans le monde. Sur Jupiter, la censure des inquisiteurs interdit la publication des découvertes des deux voyageurs. On peut donc bien-sûr penser aux difficultés de Voltaire pour faire publier ses œuvres, l'Eglise les lui censurant.

Voltaire est alors contre la religion, sans pour autant être athée. Il croit en Dieu, mais en un dieu qui n'a pas besoin de religions. L'Homme, selon lui, a inventé la religion dans l'unique but de se rassurer.

II) Critique de la guerre

Voltaire a longtemps condamné la guerre dans ses oeuvres et Micromégas fait partie de celles-ci. Cette condamnation est violente et il s'agit aussi de la seule fois dans le récit où Micromégas se met en colère.

Ainsi, le personnage de Micromégas est le porte-parole de Voltaire. Celui-ci raconte au Sirien ce qu'il sait sur notre Terre (« Savez-vous bien, par exemple, qu'à l'heure que je vous parle, il y a cent mille fous de notre espèce, couverts de chapeaux, qui tuent cent mille autres animaux couverts d'un turban, ou qui sont massacrés par eux, et que, presque par toute la Terre, c'est ainsi qu'on en use de temps immémorial ? »). Les <<cent mille fous de notre espèce>> font référence aux Européens et les <<animaux couverts d'un turban>> référant quant à eux aux Turcs. Voltaire utilise des hyperboles (ex: <<cent mille>>) mais également des périphrases pour accentuer l'ironie (<<couverts de chapeaux>>, <<couverts de turbans>>). Il désigne aussi les souverains par l'expression «Barbares sédentaires» et montre qu'ils décident sans réfléchir, qu'aucun sentiment de culpabilité ne les trouble. Le Sirien est d'abord effrayé par les propos de son compagnon puis sa réaction change pour devenir agressive et finit par se calmer pour se métamorphoser en pitié. Par ces remarques, Voltaire montre l'absurdité de la guerre.

Pour Micromégas, et donc Voltaire, la Terre n'est donc qu'un lieu de malheur : l'absence de raison des hommes les conduit à leur destruction

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