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Littérature sujet d'invention, les Faux Monnayeurs

Dissertation : Littérature sujet d'invention, les Faux Monnayeurs. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2018  •  Dissertation  •  1 600 Mots (7 Pages)  •  422 Vues

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Tessa

Perran

Réécriture

À Maurice, mon cher ami,

Maurice, ne sais-tu pas ce qu’il m’est arrivé l’autre jour ? Tu sais le livre dont mon professeur de géographie m’avait parlé, le guide sur l’Algérie, je voulais tellement l’acheter, toi-même, tu le sais bien, à quel point l’Algérie m’a toujours intéressé. Il était en vente dans la boutique de livres d’occasion, près de chez moi ! Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion ! Mais lorsque j’ai demandé à ma mère deux francs cinquante, c’est le prix du livre, elle n’a pas voulu me les donner parce que j’aurais dû “travailler ma leçon de philosophie pour avoir une meilleure note”, mais la philosophie n’a jamais été mon fort, tu le sais bien. Je lui en veux. Je n’ai juste pas assuré à ce contrôle, mais globalement, je suis un assez bon élève tout de même. Je voulais terriblement ce vieux bouquin, j’ai même songé à prendre cet argent de mes économies mais je me suis rappelé que je devais garder un maximum d’argent… Tu sais, pour notre “projet”… Quoiqu’il en soit j’ai vraiment eu l’impression que ce guide allait disparaître, alors j’étais prêt à tout ! J’étais vraiment convaincu qu’il allait m'échapper d’un jour à l’autre. 1 jour, 2 jours, 3 jours… Je n’en pouvais plus Maurice, il me le fallait, j’aurais pu faire n’importe quoi… Rectification : j’ai fait n’importe quoi. Cela faisait déjà plusieurs jours que j’y pensais... J’avais rédigé mon plan sur une feuille de papier que j’avais pris soin de relire pendant tout le trajet direction l’étalage… Te rends-tu compte, à présent, que j’avais l’intention d’aller chez le bouquiniste pour... Le voler (ah, c’est même dur pour moi de devoir écrire ce mot sur du papier)... Te rends-tu compte que j’avais envisager cela depuis plusieurs jours ? Moi, Georges Molinier, voler ? Je sais que tu ne me considère pas comme un ange ! C’est clair que je ne suis pas tout blanc... Voire pas du tout… Mais voler ? Le premier pas vers la délinquance, la vraie ! “Il est tombé bien bas” vas-tu penser… De toute façon, ce qui est fait est fait. Durant le trajet, je m’imaginais déjà éviter le regard du surveillant qui était là les 3 jours plus tôt. Avec un surveillant pareil, j’étais persuadé que l’affaire serait dans la poche… Si tu savais… Revenons-en à notre surveillant, il était gras, et c’était flagrant qu’il s’ennuyait de ce travail, il somnolait presque à chaque fois que je passais devant la boutique, les jours auparavant. Pour moi, tout était parfait pour que je puisses commettre cette infraction, on aurait dit que tous les éléments extérieurs s’étaient mis en accord pour que je puisses commettre ce vol. Lorsque je suis arrivé, j’ai essayé de paraître le plus naturel possible, j’ai cru avoir réussi. Il n’y avait pas grand monde, ni dans la boutique, ni en dehors de celle-ci. J’avais mon grand manteau, tu sais celui que tu détestes, parce qu’il est trop grand pour moi (je te rappelle que c’est le seul que j’ai et que c’est l’ancien d’Olivier). Je me baladais entre les rayons, j’avais déjà repéré ma proie, mais paraître lent, et sans but précis était la meilleure option. Je veillais du coin de l’oeil le surveillant, toujours aussi ennuyé. Le vendeur, lui, avait l’air de faire les comptes de son affaire… Tout m’indiquait que c’était le moment, je me dirigeais vers mon butin, le prit d’une main, feignant de lire le résumé, lançais un dernier coup d’oeil vers le caissier mais celui-ci avait la tête tournée vers la porte de sa boutique… Pourquoi ? Il avait appelé son surveillant. Je n’avais pas entendu son appel, car probablement trop noyé par le stress et la tension de mon action. Un sentiment de panique s’empara subitement de moi, je tourna ma tête aussitôt, le surveillant n’était plus à sa place habituelle, il se dirigeait vers la caisse, à quelques pas de là où j’étais. En une fraction de secondes, le temps que je pose mes yeux sur la page de couverture du bouquin, ils avaient tous décidé de changer d’attitude, de me perturber dans mon vol… Que les gens peuvent être imprévisibles. C’était comme si, pendant des jours, le mal essayait de m’attirer ardemment et lorsque je cédais enfin à la tentation, montra son vrai visage comme pour me punir. Le surveillant était alors tout près de moi. Moi, le voleur, le malfrat, celui qu’il fallait arrêter, mais il ne me lança pas un seul regard... Mon Dieu, que j’avais peur, j’avais l’impression d’être dénudé, je m’étonne encore de ne pas avoir rougi à ce moment-là... Quel déshonneur, si ma mère savait,

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