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Liberté De L'art

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Par   •  4 Avril 2013  •  954 Mots (4 Pages)  •  882 Vues

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LA LIBERTE DE L’ART

Il est un point sur lequel s’accordent tous les Romantiques, la liberté de l’art, qui n’est plus conçu comme une imitation d’un modèle. Aussi les règles classiques, contraignantes, volent-elles en éclats. C’est au nom de ce qui les fondait : la nature, qu’elles sont laminées. « Il n’y a d’autre règle que les lois générales de la nature » affirme Hugo dans la préface de Cromwell. Stendhal dénonce leur absurdité, définissant, dans une formule célèbre, « la tragédie romantique (le drame) comme la tragédie en prose qui dure plusieurs mois et se passe en des lieux divers ».

A chaque créateur d’élaborer une esthétique qui convienne à son projet et à sa vision du monde ! Rien ne l’oblige à accepter les dogmes obsolètes formulés par une génération antérieure. Ce culte de l’individualité créatrice, cette célébration du « génie » frappent fortement les esprits. C’est désormais ainsi qu’on se représente Shakespeare (un génie en liberté) ou Corneille (un génie empêtré dans la mesquinerie tatillonne de l’orthodoxie régulière). Pour la première fois, dans l’histoire du théâtre français, une théorie s’impose qui affirme la souveraineté du créateur et l’inutilité de tout dogmatisme doctrinal.

L’unité de lieu n’a plus cours dans le drame, qui se plaît à transporter le spectateur d’un endroit à un autre.

Musset, dans Lorenzaccio indique 35 changements de décor, situant l’action tantôt à Florence, tantôt à Venise, où s’est réfugié Lorenzo après le meurtre.

Autre nouveauté : les dramaturges s’intéressent maintenant de très près à la matérialisation scénique de leurs œuvres.

Il y a donc un va et vient constant entre la théorie et la pratique dont, par exemple, le préface de Cromwell se faisait déjà l’écho.

Les partisans du néoclassicisme sont soumis à un feu roulant  Ils étouffent toute imagination puissante. Ils pervertissent le goût du public. Hugo disait : « Mettons le marteau dans les théories, les poétiques et les systèmes. Jetons bas ce vieux plâtrage qui masque la façade de l’art ! il n’y a ni règles ni modèles ». (Préface de Cromwell).

Malgré son goût pour la couleur locale, Hugo, très novateur, assigne à l’espace une fonction symbolique. Conscient, comme Diderot, de l’importance de la scénographie, il considère l’espace comme un personnage muet, à la fois témoin et reflet du drame.

Les objets ont parfois, chez Hugo, l’étrange fonction de spatialiser les personnages au second degré ! Dans Hernani comme dans les Burgraves, les portraits des aïeux accrochés aux murs, font partie intégrante du décor. Mais, perdant leur statut d’objets, ils s’animent lorsque le personnage s’adresse à eux. Don Ruy Gomez de Silva les prend à témoin de l’injure que lui a faite Hernani, qu’il a pourtant traité avec tout le respect dû à l’hôte : « ô vous tous les Silva qui m’écoutez ici ».

Le traitement du décor dans les scènes de ce type, représente une difficulté majeure pour le metteur en scène, qui doit se garder aussi bien du réalisme que d’un symbolisme outrancier.

L’Art nouveau sera historique.

Si on veut

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