Lettre à M. Bloy.

Cher Monsieur Bloy,

Je vous écrit cette lettre pour vous exprimer mon incapacité à comprendre le texte que vous avez vous même écrit sur la haine que vous portez à l'encontre des animaux de compagnie. Je suis assez perplexe ainsi que déçu par votre discours à propos de nos chers amis à quatre pattes qui sont si gentils et importants à nos yeux. Je ne comprend pas pourquoi un langage si familier si grossier et rempli de haine puisse-t-il se mêler à un texte dont vous en êtes l'auteur. Est-ce que "misérable cabot batard" a-t-il sa place dans la bouche de quelqu'un d'aussi cultivé que vous ? Vos propos sont ainsi indécents et manquent d'objectivité et de finesse et vous ne semblez pas remarquer à quel point les mots employés sont d'une cruauté sans égale en vers nos petits êtres aimés.

Les animaux font ressortir en nous ce qu'il y a de plus beau et de plus tendre, sans cruauté, sans mensonges ni tromperie. Certains valent même parfois mieux que des Hommes car leur loyauté envers leur maîtres est sans égale... Aussi entre eux un esprit de fraternité est souvent observé, contrairement aux hommes, à nous qui passons notre temps à nous battre et à se déchirer. Pour vous cela peut paraître impensable de débourser de telles sommes d'argent pour finalement notre pauvre bête décédée, malheureusement quand ils s'en vont c'est avec beaucoup de chagrin et de peine que nous les laissons partir car ils font partie intégrante de la famille.

Ainsi je trouve votre discours exagéré et disproportionné et je vous invite à vivre dans un monde sans animaux. Essayez d'imaginer un monde, un univers sans aucun animal. Le matin serait vide sans le chant du coq, le printemps serait incomplet sans le chant des oiseaux, les nuits d'été seraient déprimées sans les douces et folles mélodies des grillons... Comme vous le savez ma femme et ma fille ont eu un terrible accident, j'étais inconsolable, décomposé, mort de l'intérieur elles deux étaient les deux êtres que je chérissais le plus au monde mais c'est en recueillant un jeune chiot que j'ai retrouvé assez d'amour, d'affection, de fidélité pour pouvoir enfin vivre sans elles. Aujourd'hui moi et mon chien sommes inséparables et je sais qu'un jour arrivera où il faudra se quitter lui et moi et comprenez bien que lorsque sa fin arrivera l'heure de la mienne sonnera en même temps car je ne supporterai pas de voir une fois de plus l'être que j'aime me quitter, pour conclure je ne pense pas que tout ce que je vous ai raconté fasse de moi un "salaud" M. Bloy.

J'espère de tout cœur que vous parviendrez à changer votre regard sur les animaux de compagnie, c'est avec une humble sincérité que je vous souhaite le meilleur à venir, mes salutation les plus distinguées.

Le Vieux Salamano.

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