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Les médiathèques Du Secteur Culturel

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Par   •  22 Juin 2014  •  6 046 Mots (25 Pages)  •  671 Vues

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Les médiathèques du secteur culturel (histoire des bibliothèques)

Cours du 24/01/14

Introduction

Ø Qu’est-ce qu’une bibliothèque ? Y a-t-il une évolution constante des bibliothèques ?

Le mot bibliothèque revêt plusieurs sens : c’est à la fois un contenant, un contenu et les modalités d’organisation de ce contenu. Etymologiquement, une bibliothèque est une « armoire à livres » (biblos = livre ; thêké = armoire). Une armoire induit meubles, classement, ordonnancement, fermeture, protection, conservation... Par extension, une bibliothèque est le lieu où est conservée et ordonnée une collection de livres. « Une collection de livres, c'est-à-dire un lieu où s'accumulent et interagissent ces supports de mémoire et de savoir que sont les livres. La bibliothèque produit des effets symboliques et intellectuels d'une nature différente de ceux des objets qu'elle renferme. » (Christian Jacob, Rassembler la mémoire. Réflexions sur l'histoire des bibliothèques)

« Un tas de livres n'est pas plus une bibliothèque qu'un tas de briques est une maison » Notre savoir ne peut se développer qu'en rapport à des savoirs antérieurs : « Nous sommes des nains assis sur des épaules de géants » (Guillaume de Chartres).

« Dépôt légal » (XVIe siècle) : c'est l'obligation de déposer au moins un exemplaire à la Bibliothèque Nationale de tout ce qui a été édité.

La codicologie est l'étude du codex (= nom savant du livre). On s'intéresse à la matérialité de l'objet plus qu'à son contenu : en effet la forme matérielle de l'objet est porteuse de sens.

Ø Qu’est-ce que n’est pas – ou plus – une bibliothèque ?

- Une collection inorganisée

- Un musée (rapport à l’œuvre ou au document)

- Un centre d'archives *

* Un centre d’archives regroupe des sources primaires, contrairement aux bibliothèques qui regroupent les résultats de ces sources. Il y a ainsi une différence entre les usages des documents d’archive et les usages des documents en bibliothèque, où l’on respecte l’intégralité du fond du document. On détruit plus souvent des documents en archive parce que leur valeur est évolutive. Rq : Il y a des bibliothèques qui ont des fonds ou des services d’archives, et on peut accéder à un centre d’archive avec seulement une carte d’identité.

Ø Pourquoi une histoire des bibliothèques ?

- Histoire d'une durée et d'un rapport supérieur au temps humain.

- Histoire humaine mettant en scène des constructeurs, des bibliothécaires, des lecteurs > Il y a nécessité d'une personne pour interagir.

- Histoire de choix : que doit-on acquérir ? Pourquoi ? Où le garder ? Comment ? > Chaque période est révélatrice de ce que l'on acquiert ou pas.

- Histoire politique : la bibliothèque peut être utilisée comme outil politique au sens où c'est



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un outil de politique publique détenue par celui qui a le pouvoir. Il n'y a pas un lieu de pouvoir sans bibliothèque. Livre = savoir ; savoir = pouvoir.

Ø La bibliothèque comme outil politique

La bibliothèque est l'une des marques du pouvoir. Financièrement, elle coûte beaucoup plus cher que ce qu’elle rapporte : le bénéfice n'est pas financier mais symbolique.

C'est une marque du pouvoir au travers de :

- sa construction ; de la bibliothèque d'Alexandrie à la bibliothèque François Mitterrand. Ainsi la bibliothèque d'Alexandrie a un effet symbolique très fort.

- ses collections, puisqu’il y a un contrôle de la transmission de la connaissance.

La Vatican détient le plus grand nombre de textes censurés, mis à l'index et condamnés. Connaissance de l'ennemi pour le combattre.

Il faut distinguer bibliothèques publiques et bibliothèques privées. Toutefois, certaines bibliothèques privées sont devenues publiques : le sens a été changé. La bibliothèque, c'est d'abord le lieu du livre.

Ø Savoir et pouvoir

Exemple de la photo officielle de l'entrée en fonction à la présidence. La photo officielle a pour vocation d’être transmise à tous les services publics. La légitimité se fait par le suffrage universel.

Ex : Général de Gaulle, François Mitterrand, Nicolas Sarkozy

De Gaulle s'appuie sur le livre, sur l'expérience, sur le passé. Sa main empêche d'ouvrir le livre. Il porte une tenue martiale (Grande Croix de la Légion d'honneur).

François Mitterrand a un regard très individualisé, et le livre est ouvert (= lire ensemble). Contrepoint le plus total.

Nicolas Sarkozy : composition sur deux plans très distincts. La bibliothèque est très détachée à l'arrière-plan. Le livre est sur le plat.

> On voit beaucoup de livres (histoire et littérature). L’effet symbolique de la bibliothèque est différent de celui des livres qu'il contient.

Une histoire des bibliothèques... et de leur contenu



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Ø Le poids des livres religieux (le Coran, la Torah, la Bible...) et politiques

Mein Kampf : culte de la personnalité, écriture gothique (dimension mythologique, qui relève de la fondation), bandeau rouge oblique ascendant (démarche vers l'avenir), regard déterminé (discipline, ordre, sérieux), propos austère, rouge-blanc-noir (couleurs du drapeau nazi) → éléments d'identification, ressemble plus à une affiche électorale qu'à un livre. République populaire de Chine, années 1960, affiche de propagande : le livre est symbole de transmission, de diffusion aux personnes demandeuses. Couleurs très chaudes (jaune, rouge). Mao au sommet : émanation spirituelle de la pensée de l'auteur.

Le Livre Vert : recueil des idées, pensées et maximes du colonel Kadhafi.

Livre

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