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Les fonctions du monologue de théâtre

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Par   •  1 Mai 2015  •  672 Mots (3 Pages)  •  1 935 Vues

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Question sur un corpus

Fonctions du monologue de theâtre

Ce corpus est composé de deux extraits de comédies de Molière : un monologue d’Arnolphe ,en vers, situé à l’acte IV, scène 1 de L’Ecole des femmes, un monologue d’Harpagon extrait de l’acte IV, scène 7, de L’Avare. Nous étudierons et comparerons les fonctions de ces monologues.

Au théâtre le monologue est un moment où le personnage seul sur scène peut exprimer ses sentiments face au public. Dans ces deux extraits, ils sont dans un état de trouble profond. Arnolphe donne libre cours à sa déception après s’être entretenu avec Agnès, il ressent une grande contrariété : « Et de mille soucis…»v 2. Harpagon ayant découvert la disparition de son argent nous révèle les débordements de son « esprit » « troublé ». Agnès cause à Arnolphe une souffrance qui le met « à deux doigts du trépas » v 7. Quant à Harpagon, il est anéanti : « C’en est fait…..enterré ! » l.8/9 ; ce que souligne la gradation et les hyperboles qui montrent l’excès de douleur. Leur colère s’exprime aussi dans les deux textes. Colère qui vise Agnès et Horace chez Arnolphe : « De quel…vue !» v.5 / « Non parbleu… » v.28. Colère contre son voleur chez Harpagon : « Rends –moi mon argent, coquin ! »l 4/5. Ainsi les deux monologues montrent les personnages dans un moment de grande tension mais le texte en vers présente un discours plus structuré/construit. Arnolphe est capable de réflexion sur lui-même et il est conscient de ses contradictions : sa colère ne l’empêche pas d’aimer Agnès, au contraire : v.13/14. Dans le texte 2, le style montre le dérèglement du personnage : la succession des courtes phrases exclamatives puis interrogatives au début du monologue et les nombreuses énumérations suggèrent l’état de crise, de folie accusatrice.

Ces deux monologues ont évidemment aussi une fonction comique. Il s’agit d’abord d’un comique de caractère : le vieil homme qui veut épouser celle qu’il a éduquée, « mitonnée », ne nous attendrit pas et on se réjouit au contraire qu’Agnès lui échappe. L’avare Harpagon n’attire pas non plus notre sympathie. Obsédé par son argent, il devient grotesque quand il le personnifie : « Mon pauvre ………de toi ! »l .6. Il se sent persécuté et croit tout le monde coupable : « Et tout me semble…. »l 15. Le comique de gestes renforce le ridicule : « il se prend lui-même le bras…. » la didascalie nous le montre en train de s’attraper lui-même. Il s’emballe et va jusqu’à vouloir se faire donner à lui-même la question : l 13/14. Avec Harpagon, le comique est assez grossier (farce), avec Arnolphe, plus subtil. Le texte 1 mélange les registres : des expressions comme « tendre espérance », « attraits naissants » (registre soutenu) se combinent avec un registre familier et amusant comme la rime« s’amourache » et moustache » v ; 25/26.

Enfin ces monologues vont nous permettre d’envisager la suite de l’action. On suppose qu’Arnolphe va s’en prendre à Horace, à travers la menace sur laquelle se termine le texte : « Et de … point » v 31.Et qu’il fera tout pour qu’Agnès ne lui échappe pas étant donné les « désirs si pressants » qu’il éprouve toujours pour elle. Quant à Harpagon, il menace

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