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Les figures de style

Commentaire d'oeuvre : Les figures de style. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 608 Mots (7 Pages)  •  1 954 Vues

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FICHE-LECON ( langue) Les figures de style

Définition : Une figure de style est un procédé choisi par l’auteur pour exprimer une idée ou un sentiment d’une façon singulière. Ces figures donnent une force particulière à ce qui est dit. Elles peuvent jouer sur le lexique, la syntaxe des phrases ou sur les sonorités.

FIGURES FONCTIONNEMENT EFFETS EXEMPLES

FIGURES DE REPETITION

Le PLEONASME L’un des termes employés est superflu pour le sens. Souligne le niveau du personnage, le ridiculise « Monter en haut », « Descendre en bas », « L’onde humide »

Le PARALLELISME On reprend une construction semblable pour deux énoncés. Met en évidence une similitude ou une opposition. Rythme la phrase. « Mon cheval sera la joie/ Ton cheval sera l’amour »

Victor Hugo, La Légende des siècles.

La GRADATION Succession de mots ou de groupes de mots d’intensité croissante ou décroissante. Effet de grossissement. « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré »

Molière, L’Avare.

L’ACCUMULATION ou ENUMERATION Succession de termes ou de groupes de mots. Donne une impression de quantité ou de grandeur. « Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées/ Triste…. » V.Hugo, Melancholia

L’ANAPHORE Répétition d’un mot ou d’une expression en tête de phrases ou de vers. Rythme le texte, souligne un mot, met l’accent sur une idée pour exprimer une obsession ou pour convaincre « Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues/ Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu ».

Paul Eluard

L’EPIPHORE Reprise d’un ou plusieurs mots en fin de phrases ou de vers Idem « Nous nous étalons/ Sur des étalons/ Et nous percherons/ sur des percherons » A.Allais.

ANTEPIPHORE Reprise d’un même groupe de mots ( ou d’un même vers) au début et à la fin d’un paragraphe ( ou d’une strophe). Idem « Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?


Peut-on déchirer des ténèbres

Plus denses que la poix, sans matin et sans soir


Sans astres, sans éclairs funèbres ?


Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ? »

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

L’ANADIPLOSE Reprise du dernier mot d’une proposition au début de la suivante. Crée un enchainement qui permet d’accentuer l’idée. « L'absence, c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes. »

J-P Sartre.

L’EPANADIPLOSE Reprise du même mot au début et à la fin d’une proposition. Rythme circulaire, obsession « L’homme peut guérir de tout, non de l’homme »

George Bernanos.

L’EPANALEPSE Reprise à intervalle d’un ou plusieurs mots au sein d’une même phrase . Emphase, amplification. « Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle…. »

J.Racine, Andromaque.

FIGURES D’ANALOGIE

( =ressemblance) LA COMPARAISON

Rapprochement de deux réalités (comparé et comparant) au moyen d’un terme de comparaison. Apparition de rapports originaux et souvent cachés entre les 2 éléments. « Son regard est pareil au regard des statues »

Paul Verlaine, Mon rêve familier.

LA METAPHORE

Idem sans terme de comparaison.

Métaphore filée : lorsque la métaphore se prolonge sur plusieurs vers / phrases. Idem mais plus condensée et parfois énigmatique ; peut devenir figée : on parle alors de cliché. « Votre âme est un paysage choisi »

Paul Verlaine

« La neige étend son manteau blanc »

LA PERSONNIFICATION

On prête à un objet, à un être inanimé ou à un animal des comportements humains. Idem ( cas particulier de métaphore), humanisation. « La rue assourdissante hurlait autour de moi »

Charles Baudelaire, A une passante.

L’ALLEGORIE

Utilisation d’un être vivant ou d’une chose pour représenter une idée, une valeur abstraite. Dimension symbolique, rend plus accessibles des notions abstraites. Force de persuasion. « Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant. » ( la mort)

Victor Hugo, Mors in Les Contemplations.

FIGURES DE SUBSTITUTION

LA METONYMIE

« Le tout pour la partie » : substitue le contenant pour le contenu, l’objet à l’utilisateur, l’auteur à son œuvre, l’effet à sa cause… Désignation plus imagée, effet de concentration de l’énoncé, de raccourci. « Boire un verre »

« Lire un Zola »

« Socrate a bu la mort » ( pour la ciguë).

LA SYNECDOQUE

« La partie pour le tout ». Donne une vision fragmentée de la réalité ; frappe, surprend par sa forme condensée. « Les voiles descendent vers Honfleur » ( pour les bateaux)

Victor Hugo, Demain dès l’aube in Contemplations.

LA PERIPHRASE

Figure de « contournement » : pour désigner un être ou un objet, on utilise une expression qui remplace le mot. Evite la répétition, crée une attente, fonction poétique, atténuation. « …à l’heure où blanchit la campagne » pour l’aurore.

Victor Hugo, Demain dès l’aube in Contemplations.

« Le roi des animaux »

L’ANTIPHRASE

Exprime le contraire de ce que l’on veut dire. Ironie, complicité avec le destinataire. « C’est du joli ! »

L’HYPALLAGE (n.f)

On attribue à certains mots d’une phrase ce qui convient à d’autres. Crée une discordance, une surprise, rapproche des réalités distinctes.

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