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Les Registres Littéraires

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Par   •  28 Mars 2013  •  4 341 Mots (18 Pages)  •  1 115 Vues

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Les registres littéraires

Le registre lyrique

L'adjectif lyrique est formé sur le mot « lyre ». Cet instrument est associé au poète et musicien de la mythologie gréco-latine, Orphée, dont la légende raconte qu'il charmait par ses chants ceux qui l'écoutaient. Le sens du mot « lyrique » a évolué : il s'appliquait initialement à tout ce qui était chanté. Depuis le XIXème siècle, il est utilisé pour exprimer des sentiments et des émotions. On dit ainsi d'un poème qu'il est lyrique s'il traduit ce que ressent celui qui parle : joie, bonheur, espoir ou chagrin, amertume, douleur, regret.

Le registre lyrique est caractérisé par des procédés liés à l'expression des sentiments : lexique de l'affectivité et utilisation fréquente de la première personne. Celui qui parle exprime ce qu'il éprouve. La ponctuation souligne les élans et les mouvements de la sensibilité : exclamations, interjections, interrogations...

De nombreuses figures de style participent à l'expression lyrique : les comparaisons et les métaphores soulignent des analogies, l'anaphore marque le caractère obsessionnel de certains états de la sensibilité, les antithèses expriment les contradictions, les hyperboles révèlent la violence de certains états émotionnels.

On parle de poésie lyrique au Moyen Âge, au XVIè, au XIXè, au XXè siècle. Ce registre figure aussi au théâtre, dans les romans, dans l'écriture autobiographique et dans les lettres, en relation avec les grands thèmes que sont l'amour, la mort, le temps, le bonheur, les interrogations sur la condition humaine.

Lorsque le lyrisme est l'expression de la tristesse, de la nostalgie, des regrets, de la douleur du passé, on parle de lyrisme élégiaque, très présent dans la poésie romantique.

Le registre pathétique

L'adjectif « pathétique » vient du grec « pathos » qui signifie « souffrance ». On parle de registre pathétique lorsque la souffrance d'un héros est présentée d'une façon telle qu'elle bouleverse celui qui en est témoin, à travers des images et des mots.

Le registre pathétique, qui se reconnaît à sa capacité d'inspirer au lecteur une émotion forte, est difficile à analyser, parce qu'il n'existe pas d'éléments spécifiques d'écriture pour susciter l'émotion et les larmes. Le pathétique naît plutôt de situations dans lesquelles un individu désarmé est confronté à des faits qui viennent détériorer une situation heureuse et contre lesquels il ne peut rien : la guerre qui sépare et qui tue, le sort qui fait naître dans la misère et empêche d'en sortir, l'injustice sous toutes les formes, qui révèle la faiblesse et l'impuissance des êtres...

Il y a toujours, à la base quelque chose de dramatique, de douloureux, de bouleversant, de poignant.

Le registre épique

L'épopée est un genre littéraire dans lequel se trouvent mis en scène des héros hors du commun aux prises avec des situations extraordinaires : tout y est grandi, exagéré, poussé à son paroxysme, aussi bien les qualités (bravoure, courage...) que les défauts (couardise, lâcheté, mensonge...)

Le registre épique renvoie à ce genre, illustré par des chansons de gestes du Moyen Âge, comme la Chanson de Roland, et par les grandes épopées de l'Antiquité, comme l'Iliade et l'Odyssée d'Homère ou l'Enéide de Virgile, ou celles de l'époque moderne, comme La Légende des siècles de Victor Hugo.

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Le registre épique utilise les figures d'amplification comme l'hyperbole qui permettent de présenter une situation, des actions, des personnages de façon déformée, portée à un degré élevé. On peut noter l'utilisation fréquente du pluriel, l'insistance sur le nombre, l'emploi des termes collectifs comme « peuple, nation, armée... », de superlatifs «  le plus, très... », d'adverbes d'intensité «  beaucoup, terriblement, si... ».

Les comparaisons et les métaphores favorisent le passage de la réalité à une représentation dramatisée, surdimensionnée. Les anaphores mettent l'accent sur des éléments répétés. Une autre caractéristique de l'écriture épique est la schématisation et la simplification des situations et des personnages, souvent stéréotypés : le héros invincible qui combat un monstre, par exemple.

Initialement associé à la poésie, le registe épique figure aussi dans le roman et au théâtre.

Le registre comique

On parle de registre comique lorsque quelque chose provoque le rire, qu'il s'agisse d'une situation, d'un mot, d'un geste, d'une grimace, dans la vie réelle ou dans la fiction romanesque.

Il ne faut pas confondre comique et comédie : la comédie est un genre théâtral qui utilise le comique, mais qui n'est pas toujours drôle, le comique ne se limite pas au théâtre, on le trouve dans tous les genres littéraires.

Plusieurs éléments sont propres à provoquer le rire : dans le quiproquo, deux interlocuteurs ne s'entendent pas sur le sens des mots, ou utilisent les mêmes mots dans des sens différents, ou n'ont pas la même connaissance de l'identité d'une personne, du sens de sa présence, de la nature de ses fonctions... Il s'agit là de comique de mots ou de comique de situation.

Ces comiques peuvent être complétés par le comique de répétition (répétition de mots, d'expressions ou de situations). On parle de comique de caractère et de comique de geste lorsque se trouve évoqué ou mis en scène un personnage dont l'aspect et le comportement prêtent à rire (personnages de la commedia dell' arte par exemple : Pierrot, Arlequin....).

Le registre ironique

L'ironie se définit comme le fait de dire le contraire de ce que l'on

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