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Les Registres Littéraires

Mémoire : Les Registres Littéraires. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2014  •  1 683 Mots (7 Pages)  •  1 212 Vues

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COMIQUE L’avare, Molière

Le comique vise à faire rire ou sourire le lecteur.

Formes : quelles qu'en soient les formes, c'est toujours d'un décalage qu'est fait le comique : décalage entre la souplesse du vivant et le mécanisme d'une situation; décalage entre l'apparence de sérieux et le ridicule ou l'énormité du propos (humour). Le comique est toujours pour cela, à des degrés divers, dominé par un registre parodique. Il manifestera ce décalage par l'alliance de termes au niveau de langue différent, par les jeux de mots, l'utilisation incongrue d'un vocabulaire et d'une syntaxe (lexique précieux appliqué à une situation triviale). Le registre comique naît souvent aussi de reprises parodiques (pastiche littéraire, clichés détournés).

BURLESQUE Pantagruel, Rabelais

Le burlesque est un comique outrancier.

Origine : l'adjectif burlesque (du latin burla, plaisanterie) désigne un comique outré. Sous sa forme substantivée, il désigne un style très prisé au XVII° siècle qui traitait un sujet noble de manière familière. Très voisin, le registre héroï-comique traite, lui, un sujet vulgaire de manière noble (Boileau, Le Lutrin).

Vocabulaire : familier, voire vulgaire pour traiter un sujet noble, il peut être à l'inverse délicat et précieux pour traiter un sujet vulgaire.

Formes : le burlesque, volontiers narratif, consiste à caricaturer les situations, à travestir les individus (humanisation des dieux, animalisation des hommes). Les situations les plus grossières, violemment contrastées, peuvent être racontées de manière mécanique.

IRONIQUE Candide, Voltaire

L’ironie consiste à dire le contraire de ce que l’on pense de manière feinte.

L'ironie est une arme essentielle de la stratégie argumentative parce qu'elle place le récepteur dans une relation de complicité et qu'elle le contraint à faire la moitié du chemin dans l'adhésion à la thèse. Celle-ci se dissimule en effet derrière une formulation strictement inverse et le lecteur doit être sensible aux indices qui le lui signalent:

- une logique absurde : elle consiste à allier à une cause donnée un effet qui est sans rapport avec elle. L'absurdité patente de cette relation ne peut échapper au lecteur. Ainsi Coluche, dénonçant le racisme primaire, faisait dire à son personnage : "Un mec normal, donc blanc." Montesquieu, dans une intention similaire : "[Les nègres] ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre".

- l'exagération caricaturale et cynique: Un autre humoriste, Guy Bedos, pouvait aussi, dans Vacances à Marrakech, interpréter un personnage qui, découvrant le Maroc, s'étonnait de n'y trouver que des Arabes : "Les porteurs, Arabes... Bon, ça, normal... Mais... Les douaniers, Arabes.... Les policiers, Arabes... Tous...". Ici, le lecteur est interpellé par l'énormité du propos ou son caractère franchement odieux (voyez infra le document 2). Montesquieu : "Le sucre serait trop cher si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves."

- l'antiphrase : c'est le procédé essentiel. Il s'agit ici de juger un phénomène à l'inverse de ce qu'on attendrait. Ainsi, rendant un devoir à peu près nul, le professeur peut s'extasier :

"Oh! l'admirable travail !"

SATIRIQUE Les caractères, La Bruyère

La satire consiste à se moquer pour faire passer un message

Vocabulaire : la satire s'inscrit dans le genre polémique dont elle valorise la raillerie. Le vocabulaire y est volontiers réaliste et familier, et se caractérise par des termes péjoratifs, parfois violemment caricaturaux.

Formes : c'est dans le portrait que s'épanouit la satire. Les traits pittoresques, les formules ironiques visent à s'attirer la complicité amusée du lecteur. Certaines formes oratoires rappellent néanmoins l'inspiration morale qui préside au registre satirique dans la condamnation des errements sociaux.

TRAGIQUE Bérénice, Racine

Trois mots clés du tragique : la fatalité ; la « terreur » et la « pitié »

Vocabulaire : inséparable de son contexte religieux, ce registre utilise un lexique noble et solennel qui est souvent en rapport avec le Destin. Pris au piège du déterminisme de ses dieux ou de ses passions, le héros tragique exprime sa douleur dans un vocabulaire moral où s'allient lucidement l'impuissance et la révolte.

Formes : les interrogations, les exclamations expriment la détresse de l'individu pris au piège. Apostrophes et invocations prennent à témoin les instruments du fatum, dans la plainte ou la colère (imprécations, lamentations). La phrase ou le vers, amples et solennels, contribuent à inspirer au public horreur, effroi et compassion devant un destin exemplaire.

LYRIQUE Romance sans parole, Verlaine

Expression des sentiments

Vocabulaire : on trouvera dans ce registre tout le vocabulaire de l'émotion en relation avec les grands thèmes lyriques : amour, mélancolie, nostalgie, bonheur, extase, communion avec la nature...

Formes : la fonction expressive est évidemment dominante (forte implication du pronom je) et alterne avec la fonction impressive qui mobilise le récepteur et l'invite à partager la ferveur. Pour suggérer l'intensité des émotions éprouvées, les tournures exclamatives (invocations, apostrophes) ou interrogatives sont fréquentes, ainsi que les figures de l'insistance (anaphores, hyperboles, gradations). La syntaxe est enfin soucieuse de musicalité (cadences du vers, ampleur de la phrase).

DIDACTIQUE

Enseigner le lecteur

Vocabulaire : il peut être technique, en tout cas référentiel, puisqu'il s'agit toujours par ce registre d'apporter au lecteur des informations circonstanciées ou de lui enseigner un certain type de comportement (voyez définition et exemple sur la page consacrée aux registres du texte argumentatif. Nous avons d'autre

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