Les Objets

Ces objets qui nous envahissent : objets cultes, culte des objets :

I. Et l’Homme créa l’objet :

1. L’Homme démiurge :

Texte 1 : La définition du mot « objet » par le trésor de la langue française : (P15)

La définition de ce terme démontre la pluralité qu’il recouvre. Globalement, il désigne quelque chose de tangible, de non vivant et pourvu ou as d’utilité en fonction de celui qui le possède. Il est à noter la connotation sacrée de certains objets.

Texte 2 : Bruno JACOMY, « L’âge du plip : chronique de l’innovation technique » 2002 (P19)

Dans cet ouvrage, il démontre que l’Homme a fait évolué l’objet en fonction de sa propre évolution. L’objet dans sons sens utilitaire est un prolongement du corps humain. Aujourd’hui, il subit de nouvelles transformations et comprend une dimension immatérielle.

Texte 3 : Jean ECHENOZ, « Des éclairs » 2010 (P20)

Il démontre à travers un récit farfelu sur la création de la chaise électrique à quel point certains objets se sont perfectionnés avec le temps, l’usage et les tests.

Texte 4 : Gilbert SIMONDON, « Du mode d’existence des objets techniques » 1958 (P25)

Philosophe français qui a créé un essaie « du mode d’existence des objets techniques ». il démontre qu’à la base une objet existe dans l’esprit de son créateur. Il est ensuite construit pour lui rendre service puis devient « détachable » dans la mesure où il peut être utilisé par tout le monde. L’objet a cette particularité d’être un état intermédiaire entre la nature et l’Homme.

2. Fabrication et modes de production :

Texte 5 : François BON, « Autobiographie des objets » 2012 (P28)

Il relate sa fascination pour le microscope qui a occupé son enfance. En effet, cet objet permet d’en apercevoir d’autres différemment, apportant ainsi des réponses aux questions qu’un enfant peut se poser.

Texte 6 : Alessandro ZINNA, « L’objet et ses interfaces » 2005 (P32)

Il décrypte les différentes catégories d’objets. La première est issue de l’activité du « forgeron » qui créé un modèle unique destiné à son propre usage. La seconde reproduit à quelques exemplaires cet objet, c’est le travail de l’artisanat. Enfin, déployé à grande échelle et de façon mécanique, il est question d’industrie. A cela, vient s’ajouter le design qui révolutionne l’objet : celui-ci devient à la fois unique et innombrable, ce qui lui donne une valeur ajouté aux yeux du consommateur.

Texte 7 : Walter BENJAMIN, « l’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique » 1939 (P37)

Il explique comment certains objets dégagent une aura qui rend les individus sensibles à leur beauté. Autrefois réservé à l’art, l’objet actuel de consommation a su s’en doter pour attirer le consommateur.

Texte 8 : Emile ZOLA, « L’assommoir » 1879 (P39)

Dans l’assommoir, E.ZOLA met en scène Goujet, ouvrier dans une fabrique de boulons. Il utilise Fifine, machine pour laquelle il a à al fois de l’affection et une forme de ressentie. En effet, il supporte mal qu’elle puisse avoir plus de force que lui et que l’industrie petit à petit puisse remplacer l’humain.

Texte 9 : Tristan GARCIA, « Forme et objet un traité des choses » 2011 (P42)

Il analyse l’origine des grandes thèses économiques notamment par l’analyse d’A.SMITH. En effet, autrefois la consommation consistait en un acte automatique de « destruction », ainsi un objet ou un denrée était achetée pour répondre à un besoin vital nécessaire. Aujourd’hui, la consommation a évolué et laisse place à des produits non indispensable et pourtant fortement consommés. Ce que SMITH appelait « luxe » est aujourd’hui une banalité. Le luxe permet de se placer à un rang social supérieur.

II. Fonctions et valeurs de l’objet :

1. Objet ou gadget ? La fonction utilitaire en question :

Texte 10 : Francis PONGE, « Le cageot » 1942 (P48)

Il propose une définition de cet objet banal mais utile tout en étant voué à disparaître au bout de la première utilisation. Ainsi, il soulève le problème de l’accumulation et de la destruction programmée des objets du quotidien.

Texte 11 : Charles BEAUDELAIRE, « La pipe » 1857 (P50)

Il aborde l’objet à travers sa valeur rassurante, apaisante. Certains objets tels que la pipe sont également le reflet de ceux qui les possèdent.

Texte 12 : Jean BEAUDRILLARD, « Le gadget et le ludique » 1970 (P51)

Pour le philosophe Jean BEAUDRILLARD, dans son ouvrage « la société de consommation », l’utilité d’un objet est subjective car elle dépend de l’utilisateur avant tout. En effet, pour celui qui ne cerne pas cette utilité, l’objet revêt une dimension ludique et est alors appelé « gadget ».

Texte 13 : Michel ELTCHANINOFF, « L’ipad ou la tentation du superflu » 2010 (P54)

Pour le philosophe, l’ipad est désigné comme étant un « objet zéro ». il a pour particularité de n’intégrer aucun mode d’emploi et de n’avoir aucune utilité définie. Ainsi, chaque individu peut lui trouver une fonction différente. Ici, l’individu donne son utilité à l’objet.

INSEE, « Manque d’équipement des ménages en biens durables au sein de l’UE » 2011 (P58)

D’après le tableau de l’INSEE, les populations qui ont des moyens financiers font de l’équipement ménager une priorité. Il semblerait donc que ce soit un paramètre déterminant dans la définition de l’utilité d’un objet.

2. Détournements : l’esthétique et le ludique :

Texte 14 : Yves DAUTEUILLE, « La collection » 2010 (P60)

Dans son recueil de petites annonces, il dénonce la société matérialiste actuelle en octroyant de nouvelles utilités et une forme de beauté à des objets délaissés.

Texte 15 : Jacques PRÉVERT,

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